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Introduction à la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants
En tant qu'étudiant en droit, tu dois connaître l'Occupiers Liability Act 1984, un texte législatif essentiel qui régit le devoir de diligence des occupants de locaux envers leurs visiteurs et intrus. Dans cet article, nous aborderons les principales dispositions de la loi, définirons des termes tels que "occupant" et "intrus", et donnerons des exemples d'application du principe du devoir de diligence dans divers scénarios.
Principales dispositions de la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants
La loi de 1984 sur la responsabilité des occupants (Occupiers Liability Act) a été introduite pour réglementer le devoir de diligence des occupants de locaux à l'égard des non-visiteurs, y compris les intrus. La loi de 1984 complète la loi de 1957 sur la responsabilité des occupants, qui se concentre principalement sur le devoir de diligence dû par les occupants aux visiteurs légitimes. Voici quelques-unes des dispositions essentielles de la loi de 1984 :
- L'établissement de la définition d'un "occupant"
- Définir le terme "trespasser" (intrus)
- Définir les circonstances dans lesquelles un devoir de diligence s'impose à l'occupant
- Expliquer l'étendue de l'obligation de diligence envers les intrus
- Prendre en compte tous les facteurs pertinents pour déterminer s'il y a eu manquement au devoir de diligence
Définition des termes "occupant" et "intrus"
Un "occupant" est une personne qui exerce un certain contrôle sur les lieux. Il peut s'agir de propriétaires, de locataires ou de personnes ayant un contrôle temporaire sur une propriété, comme les entrepreneurs travaillant sur un chantier. Les occupants peuvent également être des organismes publics, des entreprises ou des organisations chargées de l'entretien des espaces publics ou privés.
Un "intrus" est une personne qui pénètre ou reste sur les lieux sans la permission de l'occupant ou sans aucun droit légal de s'y trouver. Il peut s'agir d'un intrus intentionnel, qui entre sciemment sans autorisation, ou d'un intrus involontaire, qui ne sait pas qu'il est en train de pénétrer dans les lieux.
Occupiers Liability Act 1984 (loi sur la responsabilité des occupants) : Obligation de diligence
En vertu de la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants, un occupant a un devoir de diligence envers les intrus si certaines conditions sont remplies. Ces conditions permettent de s'assurer que l'occupant n'est pas tenu responsable de tous les risques potentiels auxquels un intrus pourrait être confronté. Les conditions qui donnent lieu à un devoir de diligence sont les suivantes :
- L'occupant doit savoir ou avoir des motifs raisonnables de croire qu'il existe un risque pour les intrus dans les locaux.
- L'occupant doit savoir ou avoir des motifs raisonnables de croire que des intrus pourraient pénétrer dans les locaux.
- Dans ces circonstances, l'occupant aurait dû raisonnablement anticiper le risque et prendre des mesures pour éviter que l'intrus ne se blesse.
Qu'est-ce que le "devoir de diligence" implique pour les occupants ?
Le devoir de diligence dû par les occupants aux intrus n'est pas aussi étendu que le devoir dû aux visiteurs légitimes en vertu de la loi de 1957. Pour les intrus, le devoir de diligence se limite généralement à prendre des mesures raisonnables pour prévenir les blessures causées par l'état des lieux ou toute activité s'y déroulant. Cela peut inclure les activités menées par l'occupant, ses employés ou tout entrepreneur indépendant travaillant sur les lieux. Le devoir de diligence ne s'applique pas aux risques acceptés volontairement par l'intrus.
Exemples de précautions raisonnables en vertu de la loi
Par exemple, une entreprise de construction travaillant sur un chantier peut être considérée comme un occupant. Si l'entreprise sait que les enfants s'introduisent souvent sur le site, il serait raisonnable qu'elle prenne des précautions pour éviter les blessures, comme par exemple :
- Clôturer les zones dangereuses
- Sécuriser le site lorsqu'il n'est pas utilisé
- Afficher des panneaux d'avertissement pour informer les intrus potentiels des risques que présente le site.
Dans un autre exemple, un propriétaire peut avoir un vieux puits inutilisé dans son jardin, dont il sait que les enfants se faufilent parfois dans leur jardin pour jouer à proximité. Dans ce cas, le devoir de diligence du propriétaire pourrait consister à couvrir le puits en toute sécurité ou à installer une clôture pour éloigner les enfants curieux de ce danger potentiel.
Résumé de la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants
La loi de 1984 sur la responsabilité des occupants (Occupiers Liability Act) est un texte législatif crucial qui établit le devoir de diligence des occupants envers les non-visiteurs, y compris les intrus. Ayant été promulguée pour compléter la loi de 1957 sur la responsabilité des occupants, qui se concentrait sur le devoir de diligence dû aux visiteurs légitimes, la loi de 1984 clarifie les conditions dans lesquelles un devoir de diligence naît et l'étendue de ce devoir. En outre, elle décrit également les principales limitations et exceptions à ce devoir.
La distinction entre les visiteurs légitimes et les intrus
En vertu du droit britannique, il est essentiel de comprendre les différences notables entre les visiteurs légaux et les intrus. Les visiteurs légaux sont des personnes qui entrent ou restent dans des locaux avec le consentement, explicite ou implicite, de l'occupant. Les exemples typiques de visiteurs légaux sont les clients, les employés et les invités. En revanche, les intrus sont ceux qui entrent ou restent dans les locaux sans la permission de l'occupant ou sans aucun droit légal. La distinction entre ces deux catégories est essentielle, car le devoir de diligence d'un occupant varie selon que la personne est considérée comme un visiteur légitime ou comme un intrus.
Par exemple, un propriétaire qui organise une soirée barbecue pour ses amis et sa famille aura un devoir de diligence plus important envers ces invités (visiteurs légitimes) qu'envers une personne qui se faufile dans le jardin sans y être invitée (un intrus).
Principales différences avec la loi de 1957 sur la responsabilité des occupants
Bien que les Occupiers Liability Acts de 1957 et de 1984 régissent tous deux le devoir de diligence dans divers scénarios, il existe des différences fondamentales entre les deux lois. Les principales distinctions entre elles sont présentées ci-dessous :
- Applicabilité : La loi de 1957 s'applique aux visiteurs légitimes, tandis que la loi de 1984 concerne les non-visiteurs, y compris les intrus.
- Portée de l'obligation de diligence : Conformément à la loi de 1957, le devoir d'un occupant intègre des mesures visant à assurer la sécurité des visiteurs en ce qui concerne l'état des locaux et les activités qui y sont entreprises. En revanche, la loi de 1984 limite le devoir de diligence à la prise de mesures raisonnables pour prévenir les blessures résultant de l'état des locaux ou des activités qui y sont menées.
- Conditions de l'obligation de diligence : La loi de 1957 suppose l'existence d'un devoir de diligence envers les visiteurs légitimes, alors que la loi de 1984 exige que certaines conditions soient remplies pour qu'un devoir de diligence soit établi envers les intrus.
- Moyens de défense : La loi de 1957 offre aux occupants une défense de "négligence contributive" contre les réclamations des visiteurs. Par ailleurs, la loi de 1984 prévoit la défense "volenti non fit injuria", qui s'applique lorsqu'un intrus accepte volontairement le risque et que, par conséquent, l'occupant n'est pas responsable des blessures subies.
Limites et exceptions prévues par la loi
Bien que la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants établisse le devoir de diligence d'un occupant à l'égard des intrus, elle fixe également des limites et des exceptions spécifiques. Ces facteurs permettent d'équilibrer la responsabilité d'un occupant de prévenir les blessures des intrus et les droits des propriétaires de protéger leur propriété contre les intrusions non désirées. Le tableau suivant résume les principales limitations et exceptions prévues par la loi :
Exigence de toutes les conditions nécessaires | Un devoir de diligence n'est applicable que si toutes les conditions définies sont réunies, c'est-à-dire que l'occupant est conscient des risques potentiels, qu'il sait que des intrus peuvent pénétrer dans les locaux et qu'il aurait dû raisonnablement anticiper le risque et prendre des mesures pour éviter les blessures. |
Étendue de l'obligation | L'obligation de diligence prévue par la loi de 1984 ne couvre que la prise de mesures raisonnables pour prévenir les blessures et est nettement moins étendue que l'obligation due aux visiteurs légitimes en vertu de la loi de 1957. |
Volenti Non Fit Injuria | Cette défense est applicable lorsqu'un intrus a volontairement accepté le risque, ce qui exonère l'occupant de toute responsabilité. |
Pas d'obligation pour les pertes économiques pures | L'obligation de diligence prévue par la loi de 1984 se limite à la protection des intrus contre les dommages physiques et ne s'étend pas à la couverture des pertes économiques résultant de leurs blessures. |
Il est essentiel de comprendre ces limitations et exceptions car elles ont un impact significatif sur l'étendue de la responsabilité de l'occupant pour toutes les blessures subies par les intrus dans leurs locaux.
Affaires notables relatives à la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants
La loi de 1984 sur la responsabilité des occupants a été au centre de plusieurs affaires juridiques importantes au fil des ans. Ces affaires ont contribué à façonner et à définir la portée et l'application de la loi. Dans cette section, nous discuterons de deux affaires notables : Tomlinson v Congleton Borough Council (2003) et Donoghue v Folkestone Properties Ltd (2003). En outre, nous examinerons les implications de ces affaires pour les occupants dans la gestion de leurs obligations de diligence en vertu de la loi.
Tomlinson c. Congleton Borough Council (2003)
Dans l'affaire Tomlinson v Congleton Borough Council, le plaignant, M. Tomlinson, a subi une blessure à la colonne vertébrale après avoir plongé dans un lac peu profond situé dans un parc public appartenant au conseil municipal et géré par lui. Malgré les panneaux d'interdiction de nager et de plonger clairement affichés, le demandeur a choisi de ne pas tenir compte des avertissements et de se livrer à une activité dangereuse, ce qui lui a valu une grave blessure. La question était de savoir si le conseil, en tant qu'occupant, avait manqué à son devoir de diligence en vertu de la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants (Occupiers Liability Act) en n'empêchant pas de tels incidents dans le parc.
La Chambre des Lords, en tant que cour d'appel finale, a jugé que le conseil n'avait pas manqué à son devoir de diligence pour les raisons suivantes : le conseil avait pris des mesures raisonnables pour empêcher de tels incidents dans le parc :
- Le conseil avait pris des mesures raisonnables pour prévenir les accidents, comme l'installation de panneaux d'avertissement bien visibles.
- M. Tomlinson a volontairement accepté les risques connus en plongeant dans le lac bien qu'il ait été au courant des interdictions.
- La loi de 1984 sur la responsabilité des occupants n'impose pas aux occupants l'obligation d'éliminer tous les risques, en particulier ceux qui découlent des actions imprudentes des individus.
L'affaire Tomlinson est particulièrement importante car elle clarifie les limites du devoir de diligence des occupants envers les intrus et souligne l'importance de la défense "volenti non fit injuria" (le demandeur a volontairement accepté le risque).
Donoghue c. Folkestone Properties Ltd (2003)
Dans l'affaire Donoghue v Folkestone Properties Ltd, le plaignant s'est blessé en plongeant dans une zone portuaire la nuit, à marée basse. Folkestone Properties, les occupants du port, n'ont pas placé de panneaux ou d'avertissements concernant le danger potentiel posé par les obstructions sous-marines à marée basse. Contrairement à l'affaire Tomlinson, le demandeur n'était pas conscient des risques puisqu'ils n'avaient pas été expressément précisés.
Le tribunal a estimé que les occupants avaient manqué à leur devoir de diligence en vertu de la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants, déclarant que :
- Folkestone Properties n'avait pas pris de précautions raisonnables, telles que l'affichage de panneaux d'avertissement sur les risques possibles à marée basse.
- Le devoir de diligence en vertu de la loi s'étend à tous les risques prévisibles, y compris ceux qui ne sont pas immédiatement apparents pour les intrus.
- Les occupants ne pouvaient pas invoquer la défense "volenti non fit injuria" car le demandeur n'était pas conscient du risque spécifique posé par les obstructions cachées.
Donoghue a réaffirmé l'importance pour les occupants de prendre des mesures raisonnables pour protéger les intrus non seulement des dangers évidents, mais aussi des risques cachés et dissimulés.
Implications de ces affaires pour les occupants
Ces deux affaires notables ont apporté des éclaircissements et des conseils aux occupants pour comprendre et gérer leurs obligations de diligence en vertu de la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants (Occupiers Liability Act). Les principales implications pour les occupants sont les suivantes :
- Les occupants sont censés prendre des précautions raisonnables pour minimiser les risques évidents et cachés posés par l'état de leurs locaux ou les activités qui s'y déroulent.
- Les occupants ne sont pas tenus d'éliminer tous les risques potentiels ou de protéger les intrus contre les dommages qu'ils s'infligent ou les actions imprudentes.
- L'affichage de panneaux d'avertissement appropriés et la prise de mesures de sécurité pertinentes peuvent jouer un rôle crucial dans la défense contre les réclamations faites en vertu de la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants.
- Les affaires soulignent l'importance de la défense "volenti non fit injuria", qui peut protéger les occupants de toute responsabilité si l'intrus a volontairement accepté le risque.
- Ces affaires montrent que les tribunaux mettent l'accent sur l'utilisation d'un équilibre entre la responsabilité des occupants pour la sécurité des intrus et le devoir des intrus de respecter les droits et les biens d'autrui.
En résumé, en comprenant ces affaires juridiques et leurs implications, les occupants peuvent mieux naviguer dans leurs responsabilités en matière de devoir de diligence en vertu de l'Occupiers Liability Act 1984 et mettre en œuvre des mesures efficaces pour minimiser la responsabilité potentielle en cas de blessures subies par des intrus dans leurs locaux.
Évaluation de la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants
Pour évaluer l'efficacité et les domaines potentiels d'amélioration de l'Occupiers Liability Act 1984, il est essentiel d'évaluer dans quelle mesure la loi protège les intrus, de comparer la législation avec des lois similaires dans d'autres juridictions, et d'envisager des réformes et des améliorations possibles.
Efficacité de la loi en matière de protection des intrus
La loi de 1984 sur la responsabilité des occupants tente de trouver un équilibre entre la protection des droits des propriétaires et la sécurité des intrus. Pour évaluer son efficacité, plusieurs facteurs peuvent être pris en compte :
- La reconnaissance du devoir de diligence : La loi reconnaît que les occupants ont un certain degré de responsabilité à l'égard des intrus, créant un précédent d'obligation de diligence même dans les cas où aucune autorisation expresse de pénétrer dans les locaux n'a été accordée.
- Précautions raisonnables : La loi exige des occupants qu'ils prennent des mesures raisonnables pour éviter de blesser les intrus, en tenant compte des risques évidents et cachés. Cette attente encourage les occupants à maintenir un environnement sûr, réduisant ainsi les dommages potentiels pour les intrus et les autres non-visiteurs.
- Limites de l'obligation : La loi garantit que les occupants ne sont pas tenus responsables de tous les risques potentiels auxquels les intrus sont confrontés, en limitant leur obligation de diligence à des circonstances spécifiques et en prévoyant des moyens de défense, tels que "volenti non fit injuria."
- Jurisprudence : Des affaires historiques, telles que Tomlinson v Congleton Borough Council et Donoghue v Folkestone Properties Ltd, fournissent des indications supplémentaires sur l'interprétation et l'application de la loi, en abordant les questions de responsabilité et en affinant l'équilibre entre les droits des occupants et ceux des intrus.
Bien que la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants offre un certain niveau de protection aux intrus, son efficacité est limitée en fonction des circonstances spécifiques. Par exemple, la loi ne couvre pas tous les scénarios de risque possibles et exige toujours des intrus qu'ils fassent preuve d'une prudence raisonnable pour leur sécurité.
Comparaison avec les lois sur la responsabilité des occupants d'autres juridictions
Comparer la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants avec les lois sur la responsabilité des occupants d'autres juridictions peut aider à identifier les forces et les faiblesses potentielles :
- Les États-Unis : Aux États-Unis, les États ont des approches différentes en matière de responsabilité des occupants. En général, les intrus bénéficient d'une protection limitée, mais certains États ont étendu le devoir de diligence à l'égard des intrus "découverts" ou "anticipés" dans des circonstances spécifiques.
- Canada : Les provinces canadiennes disposent d'une législation décrivant le devoir de diligence dû à toutes les personnes entrant dans les locaux, y compris les intrus. Cependant, contrairement à la loi britannique de 1984, l'approche canadienne ne fait généralement pas de différence entre les visiteurs légitimes et les intrus, ce qui peut élargir la portée du devoir de diligence de l'occupant.
- Australie : Les États australiens disposent également d'une législation sur la responsabilité des occupants qui impose à ces derniers un devoir de diligence à l'égard des entrants, y compris les intrus. Contrairement à la loi britannique de 1984, la législation australienne se concentre davantage sur la responsabilité des occupants de prendre des précautions raisonnables pour maintenir des locaux sûrs, en étendant le devoir de diligence pour couvrir les risques prévisibles et évitables.
Comparée à d'autres juridictions, la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants semble adopter une approche relativement équilibrée, offrant un certain degré de protection aux intrus sans accabler indûment les occupants de responsabilités étendues.
Réformes et améliorations possibles de la loi
À la lumière de l'efficacité de la loi et des comparaisons avec d'autres juridictions, les réformes et améliorations possibles peuvent inclure :
- Clarification des termes : Une plus grande clarification des termes tels que "occupant" et "intrus" pourrait aider à prévenir l'ambiguïté et l'incertitude lors de l'application de la loi.
- Élargissement de l'obligation de diligence : Le réexamen de la portée de l'obligation de diligence de l'occupant pourrait apporter une protection supplémentaire, en particulier si les limites existantes surchargent les intrus de la responsabilité d'assurer leur sécurité.
- Intégration à d'autres législations : Simplifier le cadre juridique en intégrant la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants à la loi de 1957 et à d'autres lois pertinentes pourrait conduire à une compréhension plus cohérente et plus complète des responsabilités des occupants.
- Cohérence avec les autres juridictions : Un alignement plus poussé sur les lois relatives à la responsabilité des occupants en vigueur dans d'autres pays pourrait favoriser la cohérence et un paysage juridique international plus équilibré.
Bien que la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants ait été raisonnablement efficace pour établir le devoir de diligence dû aux non-visiteurs, de futures réformes et améliorations pourraient renforcer la législation en fournissant des conseils plus clairs, une protection accrue pour les intrus et des responsabilités plus équilibrées pour les occupants.
La loi de 1984 sur la responsabilité des occupants et les intrus
La loi de 1984 sur la responsabilité des occupants (Occupiers Liability Act) joue un rôle crucial dans la relation entre les occupants et les intrus, en définissant le devoir de diligence spécifique dû aux non-visiteurs qui pénètrent ou restent sur les lieux sans autorisation. En outre, elle fournit un cadre juridique pour protéger les occupants d'une responsabilité indue en stipulant les moyens de défense disponibles dans les cas où les intrus sont blessés sur leur propriété.
Le devoir de diligence spécifique dû aux intrus
En vertu de la loi de 1984 sur la responsabilité des occupants, un occupant a un devoir de diligence envers les intrus dans des situations spécifiques. La loi stipule qu'un occupant a le devoir de prendre des mesures raisonnables pour prévenir les dommages ou les blessures résultant de l'état des lieux ou de toute activité s'y déroulant. Cependant, ce devoir ne s'applique pas automatiquement, car certaines conditions doivent être remplies :
- L'occupant doit savoir, ou avoir des motifs raisonnables de croire, qu'il existe un risque pour les intrus dans les locaux.
- L'occupant doit savoir, ou avoir des motifs raisonnables de croire, que des intrus pourraient pénétrer dans les locaux.
- L'occupant aurait pu et aurait dû raisonnablement prévoir le risque et prendre des mesures pour éviter que l'intrus ne se blesse.
L'obligation de diligence spécifique due aux intrus est généralement moins étendue que l'obligation due aux visiteurs légitimes en vertu de la loi de 1957 sur la responsabilité des occupants (Occupiers Liability Act 1957). Cependant, il reste essentiel pour les occupants de s'assurer qu'ils prennent des précautions pour minimiser les risques de préjudice pour les intrus dans leurs locaux.
Moyens de défense à la disposition des occupants
La loi de 1984 sur la responsabilité des occupants (Occupiers Liability Act) prévoit une série de moyens de défense potentiels pour protéger les occupants d'une responsabilité excessive dans les cas où des intrus sont blessés sur leur propriété. Voici quelques-unes des principales défenses disponibles en vertu de la loi :
- Volenti non fit injuria : cette défense s'applique lorsqu'un intrus accepte sciemment et volontairement le risque de blessure associé à ses actions. Si elle est acceptée, cette défense exonère l'occupant de toute responsabilité pour les blessures subies.
- Panneaux d'avertissement et autres précautions : Si l'occupant a affiché des panneaux d'avertissement clairs et adéquats ou pris d'autres précautions raisonnables pour prévenir les blessures, il peut faire valoir qu'il s'est acquitté de son devoir de diligence et qu'il ne devrait pas être tenu pour responsable.
- Respect des obligations légales : Les occupants peuvent faire valoir qu'ils ont respecté toutes les obligations légales pertinentes, telles que les réglementations en matière de santé et de sécurité, et qu'ils ne devraient donc pas être tenus responsables des blessures subies par les intrus.
- Pas de manquement au devoir : Les occupants peuvent affirmer qu'ils n'ont pas manqué à leur devoir de diligence en démontrant qu'ils ont pris des mesures raisonnables pour prévenir les blessures ou que l'intrus a été blessé en raison de leur négligence ou de leur comportement imprudent.
Panneaux d'avertissement et autres précautions contre les intrus
Les panneaux d'avertissement et autres précautions jouent un rôle essentiel dans le devoir de diligence des occupants, en contribuant à réduire le risque de blessure des intrus. La mise en place de panneaux d'avertissement et de précautions appropriés peut défendre les occupants contre les actions en responsabilité. Voici quelques exemples de mesures que les occupants peuvent prendre :
- Installer des panneaux d'avertissement clairs : Les panneaux d'avertissement qui préviennent les intrus des dangers potentiels, tels que les eaux profondes, les structures instables ou les machines dangereuses, peuvent aider à atténuer les risques associés.
- Sécuriser les zones dangereuses : L'érection de clôtures sécurisées, de barrières ou de portes verrouillées autour des zones dangereuses peut dissuader les intrus et empêcher l'accès aux endroits à haut risque.
- L'éclairage : Un éclairage adéquat peut éclairer les dangers potentiels, réduisant ainsi les risques de blessures pour les intrus qui pénètrent dans les locaux pendant les heures du soir ou dans les zones où la visibilité est mauvaise.
- Inspections et maintenance régulières : Effectuer des inspections de routine pour identifier et rectifier les dangers potentiels, tels que les allées endommagées ou les fils électriques exposés, permet de s'assurer que les locaux restent en bon état pour toute personne susceptible d'y pénétrer, y compris les intrus.
En mettant en place des panneaux d'avertissement et des mesures de sécurité appropriés, les occupants peuvent se protéger contre les actions en responsabilité tout en minimisant les risques de blessures pour les intrus et en favorisant un environnement plus sûr pour tous.
Loi de 1984 sur la responsabilité des occupants - Principaux points à retenir
Loi de 1984 sur la responsabilité des occupants : Législation déterminant les responsabilités des occupants d'une propriété à l'égard des intrus, en mettant l'accent sur le devoir de diligence de l'occupant.
Principales dispositions : Définir les termes "occupant" et "intrus", établir les circonstances dans lesquelles un devoir de diligence s'impose aux occupants, et expliquer la portée du devoir de diligence dû aux intrus.
Conditions du devoir de diligence : L'occupant doit être conscient du risque encouru par les intrus, il doit savoir que des intrus pourraient pénétrer dans les locaux, et il aurait dû raisonnablement anticiper le risque et prendre des mesures pour prévenir les blessures.
Précautions raisonnables : Les occupants doivent prendre les mesures nécessaires pour prévenir les blessures, comme clôturer les zones dangereuses, sécuriser le site lorsqu'il n'est pas utilisé et afficher des panneaux d'avertissement.
Affaires notables : Tomlinson v Congleton Borough Council (2003) et Donoghue v Folkestone Properties Ltd (2003) apportent des éclaircissements sur les obligations des occupants en matière de devoir de diligence et sur des moyens de défense clés tels que "volenti non fit injuria".
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