Commensalisme

Caractéristiques du commensalisme dans les relations

Quelles sont les caractéristiques du commensalisme et des relations commensales ? Comme dans le cas du parasitisme, l'organisme qui en bénéficie (appelé commensal) a tendance à être beaucoup plus petit que son hôte (l'hôte est l'organisme qui ne change pas ou qui ne subit que des changements neutres en raison de la relation symbiotique). C'est logique car un organisme très grand pourrait inévitablement gêner ou nuire à l'hôte s'il vivait sur lui ou autour de lui. Un petit commensal peut être plus facilement ignoré qu'un plus gros.

Le commensalisme peut varier en temps et en intensité, comme toute autre relation symbiotique. Certains commensaux ont des relations à très long terme, voire à vie, avec leurs hôtes, tandis que d'autres ont des relations éphémères et transitoires. Certains commensaux peuvent tirer des avantages extrêmes de leurs hôtes, tandis que d'autres peuvent en tirer des avantages faibles et mineurs.

Le commensalisme - le débat : existe-t-il vraiment ?

Crois-le ou non, il existe encore un débat sur l'existence d'un véritable commensalisme. Certains scientifiques pensent que toute relation symbiotique est soit mutualiste, soit parasitaire, et que si nous pensons voir du commensalisme, c'est uniquement parce que nous n'avons pas encore découvert comment l'hôte bénéficie de cette relation ou en subit les effets néfastes.

Cette théorie pourrait être possible, surtout si l'on prend en compte certains des exemples faibles, transitoires ou dérisoires de commensalisme dont nous disposons. Peut-être que si nous étudions en profondeur toutes les relations commensales, nous découvrirons qu'il s'agit en fait d'une autre sorte de symbiose. Cependant, pour l'instant, cette théorie n'est pas communément acceptée. Nous pensons que le commensalisme existe, et il y a plusieurs exemples de commensalisme dans la nature.

Les organismes commensaux au niveau macro

On pense que le commensalisme s'est développé entre des espèces plus grandes (pas des microbes) en raison de certains changements évolutifs et de réalités écologiques. Les espèces plus grandes, comme les humains, se nourrissaient de choses et créaient des déchets, et d'autres espèces ont alors pu apprendre à suivre les humains pour consommer leurs déchets. Cela s'est produit sans nuire aux humains.

En fait, l'une des théories sur la façon dont les chiens ont été apprivoisés et domestiqués fait appel aux principes du commensalisme. Comme les chiens anciens se rapprochaient des humains pour consommer les restes de leur viande, les humains ont fini par développer des liens avec des chiens individuels, puis avec des communautés entières de chiens. Ces chiens étaient naturellement moins agressifs que certaines autres espèces animales, et ils ont donc accepté ces liens avec plus de facilité. En fin de compte, des liens sociaux ont été établis entre les chiens et les humains, ce qui est devenu l'un des fondements de leur domestication finale.

Les bactéries intestinales commensales - le débat

Ces processus comprennent la fabrication de la vitamine K, qui est produite par certaines bactéries intestinales, et l'augmentation du taux métabolique, ce qui contribue à réduire la probabilité d'obésité et de dyslipidémie.

Une autre fonction très importante de notre microbiome intestinal est de repousser les autres bactéries, en particulier les bactéries pathogènes, qui voudraient s'y accrocher et provoquer des infections gastro-intestinales, avec des symptômes tels que nausées, vomissements et diarrhées. Si nos bactéries intestinales naturelles sont présentes et colonisent nos intestins, les bactéries pathogènes n'ont pas autant de place ou d'occasions de s'installer.

Malgré toutes ces activités importantes que nos bactéries intestinales nous aident à réguler et à maintenir, la classification réelle du microbiome intestinal fait toujours l'objet d'un débat. Notre relation avec nos bactéries intestinales est-elle un exemple de commensalisme ou de mutualisme ?

Il est évident que nous, en tant qu'êtres humains, bénéficions énormément de notre microbiome intestinal, mais les bactéries bénéficient-elles également de cette symbiose ? Ou sont-elles simplement neutres, ni blessées ni aidées par cette symbiose ? Jusqu'à présent, la plupart des scientifiques n'ont pas décrit d'avantages clairs et spécifiques pour les bactéries qui vivent dans nos intestins, de sorte que notre microbiome intestinal est plus souvent considéré comme un exemple de commensalisme que de mutualisme. Pourtant, certains scientifiques pensent que les microbes bénéficient de notre environnement humide et chaud et des produits alimentaires que nous consommons et digérons. Le débat fait donc rage.

Exemples de commensalisme en biologie

Examinons quelques exemples de commensalisme, indépendamment de l'échelle ou de la taille des organismes et de la durée de la relation.

• Phorésie - avec les mille-pattes et les oiseaux

  • On parle dephorésie lorsqu'un organisme s'attache ou reste sur un autre organisme pour le transporter.

  • Commensal : mille-pattes

  • Hôte : l'oiseau

  • Comme les oiseaux ne sont pas gênés ou blessés par les mille-pattes qui les utilisent comme véhicules locomoteurs pour aller d'un endroit à l'autre, il s'agit là d'un exemple de commensalisme.

• Inquilinisme - avec les sarracénies et les moustiques

  • On parle d'inquilinisme lorsqu'un organisme se loge en permanence dans un autre organisme.

  • Commensal : le moustique de la sarracénie.

  • Hôte : la sarracénie pourpre

  • Le moustique se sert de la sarracénie pourpre, belle mais carnivore, comme d'une maison et, de temps en temps, il peut aussi se nourrir des proies que la sarracénie pourpre piège. Cela ne dérange pas la sarracénie pourpre. Les deux espèces ont évolué ensemble pour s'adapter l'une à l'autre.

• Métabiose - avec des asticots et des animaux en décomposition

  • On parle demétabiose lorsqu'un organisme dépend de l'activité et/ou de la présence d'un autre organisme pour créer l'environnement dont il a besoin ou qui lui convient le mieux.

  • Commensal : Asticots

  • Hôte : animaux morts, en décomposition

  • Les larves d'asticots ont besoin de vivre et de se développer sur des animaux en décomposition pour avoir les nutriments dont elles ont besoin et atteindre une bonne maturité. L'animal mort est déjà mort et n'est donc pas aidé ou blessé par la présence des asticots, aussi dégoûtants qu'ils soient pour nous !

• Les papillons monarques et les plantes d'asclépiade

  • Commensal : le papillon monarque

  • Hôte : l'asclépiade

  • Les monarques pondent leurs larves sur des plants d'asclépiade, qui produisent une toxine particulière. Cette toxine n'est pas nocive pour les larves de monarques, qui recueillent et stockent une partie de la toxine en elles-mêmes. Avec cette toxine, les larves de monarques et les papillons sont moins appétissants pour les oiseaux, qui voudraient autrement les manger. Les larves de monarques ne nuisent pas à l'asclépiade, car elles ne la mangent pas et ne la détruisent pas. Les monarques n'apportent aucun avantage à la vie des asclépiades, cette relation est donc une relation de commensalisme.

• Les chacals dorés et les tigres

  • Commensal : chacal doré

  • Hôte : le tigre

  • Les chacals dorés, à un certain stade de maturité, peuvent être expulsés de leur meute et se retrouver seuls. Ces chacals peuvent alors jouer le rôle de charognards, en suivant les tigres et en mangeant les restes de leurs victimes. Comme les chacals restent généralement à bonne distance et attendent que les tigres aient fini de manger, ils ne blessent ni n'affectent le tigre en aucune façon.

• Les aigrettes bovines et les vaches

  • Commensal : aigrette bovine

  • Hôte : la vache

  • Les vaches broutent pendant de longues périodes, remuant des créatures comme les insectes qui se trouvent sous le feuillage. Les aigrettes bovines se perchent sur le dos des vaches qui broutent et peuvent attraper des insectes juteux et d'autres choses que les vaches dénichent (Fig. 2). Les aigrettes sont relativement légères et ne sont pas en compétition pour la même nourriture que le bétail, de sorte que les vaches ne sont ni lésées ni mieux loties du fait de leur présence.

Figure 2. Cette illustration montre quelques exemples de commensalisme.