La théorie de l’apprentissage de Willingham

La théorie de l'apprentissage de Willingham

La théorie de l'apprentissage de Daniel Willingham suggère que la connaissance préalable des faits est nécessaire pour développer certaines compétences, telles que la résolution de problèmes et le raisonnement logique. Pour apprendre de nouvelles compétences, Willingham insiste sur le fait que la compétence doit être pratiquée jusqu'à ce qu'elle devienne automatique.

Willingham a critiqué l'idée dominante selon laquelle les enfants apprennent mieux lorsqu'on leur enseigne le style d'apprentissage qui résonne le plus avec eux. Au lieu de cela, il a proposé sa propre théorie sur ce qui peut aider les enfants dans leur apprentissage et a fortement plaidé en faveur d'une exploration scientifique de l'apprentissage.

Les styles d'apprentissage en psychologie

Il est important de comprendre d'abord les différents styles d'apprentissage, afin de pouvoir discuter des critiques de Willingham à leur égard. Les styles d' apprentissage sont les différentes façons dont les gens apprennent et traitent les informations. Une théorie sur les styles d'apprentissage suggère que les gens sont soit des visualisateurs, soit des verbalisateurs.

• Lesvisualisateurs pensent avec des images. Ils ont tendance à traiter les informations de manière visuelle, par exemple, à l'aide d'images et de diagrammes qui leur sont présentés.
• Lesverbalisateurs pensent avec des mots. Ils traitent les informations en les lisant ou en les entendant, puis en les écrivant.

Les autres styles d'apprentissage comprennent les apprenants visuels, auditifs et kinesthésiques. Passons maintenant à la théorie de Willingham et à la façon dont elle peut être appliquée dans certaines situations !

La théorie de l'apprentissage de Willingham : Objectif

Willingham souhaitait proposer une autre idée de l'apprentissage et voulait contrecarrer la notion populaire selon laquelle les enfants apprenaient grâce à leurs styles d'apprentissage spécifiques.

Willingham pensait qu'il n'y avait aucune preuve de l'efficacité de cette théorie populaire. Il reconnaît que les enfants apprennent de manière visuelle et auditive parce que l'accent est mis sur la signification de ce qu'ils apprennent plutôt que sur la méthode elle-même. Il voulait que les enfants apprennent les informations par la méthode qui mettait le mieux en valeur leur signification.

Willingham et le développement des compétences par l'apprentissage

Willingham suggère que les écoles ne devraient pas essayer de trouver le style d'apprentissage spécifique d'un enfant (par exemple, les apprenants visuels, etc.) avant qu'il n'apprenne ce qu'est réellement quelque chose. C'est l'enfant ou le contexte de ce qu'il apprend qui doit décoder le style d'apprentissage utilisé. Willingham a critiqué la notion de préférences en matière de styles d'apprentissage en raison du manque de preuves académiques, tout en soulignant l'importance de la signification et de la compréhension parallèlement à la connaissance.

La connaissance préalable des faits est nécessaire pour développer certaines compétences, telles que la résolution de problèmes et le raisonnement logique. Les connaissances préalables permettent également de libérer de l'espace dans la mémoire de travail, ce qui signifie qu'il y a plus de place pour des processus tels que la prise de décision.

Comment ? La mémoire de travail stocke les informations recueillies par nos sens pendant un court laps de temps - ce sont ces informations qui permettent généralement de mener à bien les tâches cognitives (telles que la prise de décision). Willingham suggère que la connaissance préalable de quelque chose permet de disposer d'une plus grande puissance de traitement pour comprendre et résoudre n'importe quel problème ou répondre pleinement à n'importe quelle question.

Pratique et mémoire

Willingham a souligné l'importance de la pratique dans l'apprentissage de nouvelles connaissances et compétences . Il a suggéré que les élèves s'efforcent de pratiquer une compétence jusqu'à ce qu'elle devienne automatique.

Connaissances : Une fois que les informations sont stockées dans la mémoire à court terme, elles ont besoin d'être répétées pour être mémorisées. Une fois que ce qui est mémorisé passe dans la mémoire à long terme, il faut le revoir, le pratiquer et s'y investir. Avec suffisamment d'efforts, on atteint un point où l'information peut être fixée dans la mémoire à long terme. La mémoire à long terme dispose d'un espace de stockage potentiellement illimité.

MémoireFig. 2 - Les modèles indiquent que les souvenirs ont plus de chances d'être stockés dans la mémoire à long terme et d'être rappelés s'ils ont été répétés de manière élaborée.

Ce type d'"engagement" pourrait prendre la forme d'un test de tes connaissances à l'aide de flashcards.

Les compétences doivent être développées pour devenir automatiques et utiliser moins d'espace dans la mémoire de travail.

Théorie de l'apprentissage de Willingham : Termes clés

Willingham a proposé des stratégies d'enseignement pour favoriser le développement social, physique et cognitif des enfants.

Stratégies d'apprentissage cognitif :

• Les enseignants devraient utiliser des problèmes qui ne sont pas trop hors de portée des élèves, mais qui proposent tout de même un certain niveau de défi.
• Il a suggéré que les enseignants se souviennent que les capacités d'un élève peuvent varier et changer jour après jour.

Stratégies d'apprentissage physique :

• Concentre-toi sur les mouvements nécessaires pour accomplir une tâche et sur l'ordre dans lequel ils doivent être effectués.
• Entraîne-toi constamment à faire ces mouvements musculaires dans ce même ordre pour développer tes compétences motrices (faites automatiquement). Comme l'a suggéré Willingham, la clé de l'apprentissage réside dans la pratique et l'effort.

Stratégies d'apprentissage social :

• L'enseignant doit consciemment illustrer le comportement social approprié et montrer l'exemple afin que les enfants puissent apprendre d'eux et prendre modèle sur eux.
• Aider à prévenir les comportements impulsifs grâce à des environnements contrôlés (par exemple, éloigner les distractions faciles de l'enfant et maintenir l'organisation de la classe).
• Soutenir l'autorégulation (par exemple, aider un enfant à se calmer après une crise de colère).

Évaluation de la théorie de l'apprentissage de Willingham

Discutons maintenant des forces et des faiblesses de la théorie de l'apprentissage de Willingham !

Points forts

La théorie de Willingham sur l'apprentissage social prend en compte les changements dans le comportement ou l'apprentissage d'une personne en raison de variables. Il peut s'agir d'un changement d'environnement ou de circonstances qui affecte la capacité d'apprentissage de la personne.

La théorie de Willingham peut également être étayée par des recherches expérimentales. L 'étude de Repacholi et Gopnik (1997) a montré que les enfants ont besoin des connaissances requises pour le test de Piaget avant de comprendre les compétences qu'ils doivent mettre en œuvre pour accomplir la tâche .

Les théories de Willingham sont bénéfiques d'un point de vue pratique, car elles peuvent être appliquées aux milieux éducatifs afin d'améliorer le développement des jeunes enfants.

Points faibles

L'une des façons dont Willingham suggère de travailler sur le développement social est l'autorégulation, qui est inhérente à chacun d'entre nous. Pourtant, comme elle est inscrite dans notre nature, c'est-à-dire dans nos gènes, elle ne peut pas être facilement contrôlée, et nous n'avons donc que peu d'emprise sur elle. Cela soulève la question de savoir si les humains ont un libre arbitre ou si leur nature est déterministe.

En outre, bien que Repacholi et Gopnik apportent un soutien expérimental à sa théorie sociale, puisque les preuves ont été trouvées dans un cadre contrôlé, cela peut être considéré comme une faiblesse car ce modèle de recherche manque de validité externe.