Théorie de l'instinct

La théorie de l'instinct en psychologie - Définition

La théorie de l'instinct est une théorie psychologique qui explique les origines de la motivation. Selon la théorie de l'instinct, tous les animaux ont un instinct biologique inné qui les aide à survivre et ces instincts sont à l'origine de nos motivations et de nos comportements.

Lorsqu'un cheval naît, il sait automatiquement comment marcher sans que sa mère le lui apprenne. C'est un exemple d'instinct. Les instincts sont biologiquement câblés dans le cerveau et n'ont pas besoin d'être enseignés. Par exemple, le réflexe d'attraper une balle lorsqu'on te la lance est un instinct. Les instincts peuvent également être observés chez les bébés, comme la succion lorsqu'une pression est exercée sur le dessus de leur bouche.

Fg. 1 Nous réagissons le plus souvent à une balle qui nous est lancée en l'attrapant ou en l'esquivant, pixabay.com

William James et la théorie de l'instinct

En psychologie, de nombreux psychologues ont émis des théories sur la motivation. William James était un psychologue qui pensait que notre comportement était purement basé sur notre instinct de survie. James pensait que les principaux instincts qui motivent notre motivation et notre comportement sont la peur, l'amour, la colère, la honte et la propreté. Selon les versions de la théorie de l'instinct de James, la motivation et le comportement humains sont strictement influencés par notre volonté innée de survivre.

Les humains ont des peurs telles que les hauteurs et les serpents. Tout cela est basé sur l'instinct et constitue donc un excellent exemple de la théorie de l'instinct de William James.

En psychologie, la théorie de l'instinct de William James a été la première théorie à définir une base biologique pour la motivation humaine, suggérant que nous naissons avec des instincts qui dirigent nos actions dans la vie de tous les jours.

Fg. 2 William James est à l'origine de la théorie de l'instinct, commons.wikimedia.org

L'instinct selon McDougall

Selon les théories de William McDougall, les instincts sont constitués de trois parties : la perception, le comportement et l' émotion . McDougall décrit les instincts comme des comportements prédisposés qui se concentrent sur des stimuli importants pour nos objectifs innés. Par exemple, les humains sont motivés de manière innée pour se reproduire. Par conséquent, nous savons instinctivement comment nous reproduire. McDougall énumère 18 instincts différents, notamment : le sexe, la faim, les instincts parentaux, le sommeil, le rire, la curiosité et la migration.

Lorsque nous percevons le monde à travers l'un de nos instincts, comme la faim, nous serons plus attentifs à l'odeur et à la vue de la nourriture. Si nous avons faim, nous serons motivés par notre faim et nous nous fixerons pour objectif de soulager notre faim en mangeant de la nourriture. Pour atteindre notre objectif, nous pouvons être motivés à aller à la cuisine pour préparer quelque chose ou à commander une livraison. Dans tous les cas, nous modifions notre comportement pour soulager notre faim.

La faim, la soif et le sexe

En psychologie, l'homéostasie fournit une explication biologique à notre désir de satisfaire nos instincts. Notre cerveau contrôle en grande partie nos comportements et nos motivations. La zone du cerveau qui est responsable du contrôle de nos comportements de faim et de soif est connue sous le nom d'hypothalamus. L'hypothalamus ventromédian (VMH) est la région spécifique qui gère notre faim par le biais d'une boucle de rétroaction négative.

Lorsque nous avons faim, le VMH envoie des signaux à notre cerveau pour nous inciter à manger. Une fois que nous avons mangé une quantité suffisante, les boucles de rétroaction négative dans le VMH coupent les signaux de faim. Si le VMH est endommagé, nous continuerons à manger car la boucle de rétroaction ne sera plus fonctionnelle. De même, si l'on endommage la partie voisine, l'hypothalamus latéral, nous ne ressentirons pas la faim et nous mourrons de faim par manque de motivation pour manger.

Dans la physiologie normale, la leptine joue un rôle clé dans la médiation des boucles de rétroaction entre l'hypothalamus et l'estomac. Lorsque nous avons mangé suffisamment, nous accumulons des cellules graisseuses. L'accumulation de cellules graisseuses après un repas déclenche la libération de leptine qui fait savoir à l'hypothalamus que nous avons consommé suffisamment de nourriture pour que les signaux de faim puissent être désactivés.

Critique des théories de la motivation fondées sur l'instinct

L'une des principales critiques est que les instincts n'expliquent pas tous les comportements. Par exemple, le rire est-il un instinct ? Ou est-ce que nous rions parce que nos parents nous l'ont appris quand nous étions bébés ? De même, conduire n'est certainement pas un instinct, car les gens ont besoin d'années de pratique avant de vraiment apprendre à conduire.

Malgré ces critiques de la théorie de l'instinct, la psychologie moderne souligne que certains comportements humains peuvent être programmés biologiquement ; cependant, l'expérience de vie individuelle joue également un rôle important dans notre motivation et notre comportement. As-tu déjà ri à une blague que personne d'autre ne trouvait drôle ? Il se peut que tu aies compris le contexte de la blague plus que d'autres en raison d'une certaine expérience de vie. C'est essentiellement le concept de l'expérience de vie qui influence notre façon de penser, laquelle influence à son tour notre comportement.

Théorie de l'excitation

La théorie de l'excitation est une autre théorie de la motivation qui offre une explication de nos comportements. La théorie de l'excitation suggère que la principale raison pour laquelle les gens sont motivés est de maintenir un niveau idéal d'excitation physiologique. Dans le cas du système nerveux, l'excitation est un état d'activité modérée à élevée du système nerveux. En général, les gens n'ont besoin que d'un niveau modéré d'éveil pour accomplir la plupart des tâches telles que manger, boire ou se laver ; cependant, la loi de Yerkes-Dodson stipule que les tâches de difficulté modérée ont le niveau de performance le plus élevé lorsque nous accomplissons ces types de tâches.

La loi de Yerkes-Dodson stipule également que le fait d'avoir un niveau élevé d'excitation physiologique lorsque l'on accomplit des tâches difficiles et un faible niveau d'excitation lorsque l'on accomplit des tâches faciles est préjudiciable à notre motivation générale. La théorie propose plutôt qu'un niveau élevé d'excitation pour les tâches faciles et un faible niveau d'excitation pour les tâches difficiles sont préférables en ce qui concerne notre motivation. La théorie de l'excitation offre une explication clé pour des comportements tels que le rire. Lorsque nous rions, nous ressentons une augmentation de l'excitation physiologique, ce qui peut expliquer pourquoi la plupart des gens aiment rire.

Théorie de l'instinct de l'agression

En psychologie, la théorie de l'instinct de l'agression est une forme plus spécifique de la théorie générale de l'instinct qui suggère que les humains sont biologiquement programmés ou ont des instincts pour les comportements violents. Les partisans de la théorie de l'instinct de l'agression considèrent l'agression humaine comme similaire au sexe et à la faim et pensent que l'agression ne peut pas être éliminée et peut seulement être contrôlée. Cette théorie a été développée par Sigmund Freud.

Fg. 3 L'agression humaine est l'un des axes de la théorie de l'instinct, pixabay.com

On peut affirmer que les humains ont des instincts innés qui les rendent violents. Par exemple, les hommes des cavernes savaient que frapper quelqu'un à la tête très fort suffit à tuer un homme. Les hommes des cavernes ne connaissaient pas le cerveau et ne savaient pas que leur cerveau les maintiendrait en vie, car cela n'a été découvert scientifiquement que vers le 17e siècle avant Jésus-Christ. Alors, tuer est-il un instinct biologique ? Ou est-ce un comportement appris ?

Si tu regardes d'autres animaux comme les suricates, tu constateras que les homicides sont assez fréquents dans le monde animal. Des études montrent qu'environ 1 sur 5 suricate sera violemment tué par un autre suricate de son groupe. Cela suggère que les suricates sont biologiquement programmés avec des instincts de tueurs. Tous les animaux ont-ils cet instinct de tueur ? Si oui, ces instincts influencent-ils notre comportement ? Ces questions sont encore à l'étude aujourd'hui.

Théorie de l'instinct - Exemples

Nous savons que la théorie de l'instinct suggère que nos comportements sont le résultat d'une programmation biologique, mais examinons quelques exemples qui soutiennent la théorie de l'instinct.

Brian marchait dans la rue avec son chien quand soudain un python est sorti des buissons et s'est glissé sur le chemin de Brian. Effrayé, Brian s'est immédiatement retourné et s'est éloigné du serpent. Selon la théorie de l'instinct, le fait que Brian se soit éloigné est un comportement qui a été biologiquement programmé en lui comme un instinct de survie.

Un autre exemple de la théorie de l'instinct peut être observé lorsqu'un objet est placé dans la bouche d'un bébé. En tant que nouveau-né, les bébés savent automatiquement comment téter, car ils ont besoin d'être nourris au sein pendant les premiers stades de leur vie. La tétine tire parti de notre instinct de succion en tant que nouveau-né pour empêcher les bébés de pleurer en les distrayant.

Bien que la théorie de l'instinct offre une bonne explication à certains de nos comportements, il reste encore beaucoup de questions sans réponse sur la véritable nature de ce qui nous pousse à faire ce que nous faisons.