Déflation

Je suis sûre que tu as déjà entendu tes parents se plaindre de la hausse des prix. Tu dois alors être plus ou moins familier avec la notion d'inflation. Le terme économique qui désigne ce phénomène. Mais, savais-tu que le contraire de l'inflation est appelé la déflation ? Il s'agit cette fois d'une baisse durable du niveau général des prix. Ça paraît déjà un peu plus cool non ? Eh bien, nous allons te montrer maintenant que les effets de la baisse des prix sont plus complexes qu'il n'y parait.

• Dans un premier temps, nous expliquerons la déflation et sa définition.
• Nous présenterons également l'impact de la déflation sur le pouvoir d'achat.
• Ensuite, nous comparerons l'inflation et la déflation, pour que tu ne les confondes pas à l'avenir.
• Puis, nous verrons les deux types de déflation : la spirale déflationniste (la mauvaise déflation) et la déflation bénéfique.
• Enfin, nous découvrirons les causes de la déflation et la manière dont celle-ci est contrôlée.

Déflation : définition et impact sur le pouvoir d'achat

Cela signifie que le pouvoir d'achat de l'individu a augmenté.

Lorsque les prix baissent, la valeur de la monnaie augmente. Une unité de monnaie peut acheter plus de biens.

Au début, les consommateurs pourraient aimer l'idée que les prix diminuent, jusqu'à ce qu'ils réalisent que leurs salaires ne sont pas exempts de cette baisse. En fin de compte, les salaires représentent le prix du travail. Dans l'exemple ci-dessus, nous avons vu qu'avec la déflation, le pouvoir d'achat augmente. Cependant, cet effet est de courte durée, car le prix du travail finira par refléter cette baisse des prix. Les individus vont alors préférer conserver leur argent au lieu de le dépenser, ce qui ralentit encore plus l'économie.

L'exemple le plus évident de déflation est sans doute la période de l'histoire des États-Unis de 1929 à 1933, connue sous le nom de Grande Dépression. À cette époque, le marché boursier s'est effondré, le PIB réel par habitant a chuté d'environ 30 % et le chômage a atteint 25 %. En 1932, les États-Unis ont connu un taux de déflation de plus de 10 %.

Quelle est la différence entre la déflation et l'inflation ?

La déflation existe depuis aussi longtemps que l'inflation, mais elle se produit plus rarement. L'inflation est une augmentation du niveau général des prix, tandis que la déflation est une diminution du niveau général des prix.

L'inflation est un terme plus familier, car c'est un phénomène plus courant que la déflation. Le niveau général des prix augmente presque chaque année. Un niveau modéré d'inflation est un indicateur d'une économie saine. Des niveaux modérés d'inflation peuvent indiquer un développement et une croissance économique. Si l'inflation est trop élevée, elle peut fortement limiter le pouvoir d'achat des consommateurs et les obliger à puiser dans leur épargne. Finalement, cette situation conduit l'économie à entrer dans une période de crise.

La Banque centrale peut également le faire pour la déflation, en mettant en place une politique monétaire qui augmente la quantité de monnaie qui circule dans l'économie.

Cependant, alors qu'elle peut augmenter les taux d'intérêt autant qu'elle le souhaite pour ralentir l'inflation, la Banque centrale ne peut baisser le taux d'intérêt à zéro qu'en cas de déflation.

Une autre différence entre l'inflation et la déflation est que l'inflation indique que l'économie est toujours en croissance. La déflation pose un problème plus important. Elle indique que l'économie n'est plus en croissance.

Les deux types de déflation

Il existe deux types de déflation. Il y a la mauvaise déflation, aussi connu sous le nom de spirale déflationniste. Puis, il y a la bonne déflation. La déflation est considérée comme "bonne" lorsque l'offre globale augmente plus rapidement que la demande globale.

La déflation néfaste : la spirale déflationniste

Il est facile d'associer une baisse du niveau général des prix à une situation bénéfique pour la société. Qui ne souhaite pas que les prix baissent ? Pourtant, cela ne semble pas si profitable lorsqu'il faut inclure les salaires dans le niveau général des prix. Les salaires sont le prix du travail, donc si les prix baissent, les salaires aussi.

Une mauvaise déflation se produit lorsque la demande globale, ou la quantité totale de biens et de services demandés dans une économie, diminue plus rapidement que l'offre globale. Cela signifie que la demande de biens et de services des consommateurs a diminué. Par conséquent, les entreprises faisant moins de bénéfices, elles vont devoir baisser ou "déflater" leurs prix.

Ceci est lié à une réduction de la masse monétaire qui réduit les revenus des entreprises et des employés qui ont alors moins à dépenser. Nous avons maintenant un cycle perpétuel de pression à la baisse sur les prix, d'où le concept de spirale déflationniste.

Un autre problème de la mauvaise déflation est le stock d'invendus qui en résulte. Les entreprises produisent des biens avant de réaliser que la demande est en baisse. Elles doivent désormais trouver un endroit où stocker ses invendus qui représentent une perte importante. Cet effet de la déflation est le plus courant et a le plus fort impact sur l'économie.

La déflation bénéfique ?

Alors comment la déflation peut-elle encore être considérée comme bonne ? La déflation peut être bénéfique jusqu'à un certain point. Comme nous l'avons vu plus haut, celle-ci est bénéfique lorsqu'elle est le résultat d'une augmentation de l'offre globale plutôt qu'une baisse de la demande globale. Si l'offre globale augmente et qu'il y a plus de biens disponibles sans que la demande ne change, les prix baisseront.

L'offre globale peut augmenter grâce aux progrès technologiques qui rendent la production moins onéreuse étant donné que les matériaux sont moins chers. Cela permet de fabriquer plus de biens. Le coût réel des biens devient alors moins cher, ce qui entraîne une déflation mais ne provoque pas de pénurie de la masse monétaire. Les consommateurs continuent de dépenser la même quantité d'argent. Ce niveau de déflation est généralement faible et compensé par certaines politiques de stabilisation de l'inflation de la Banque centrale.

Pour finir ce résumé de cours, il est intéressant de déterminer les causes de la déflation et les moyens de la contrôler. Qu'est-ce qui la provoque et comment peut-on la maîtriser ? Eh bien, il y a plusieurs possibilités. Regardons d'abord les causes de la déflation.

Les causes de la déflation

Il est rare qu'un problème économique ait une cause unique, et la déflation n'est pas différente.

Les causes à la déflation sont :

- Diminution de la demande globale

- Augmentation de l'offre globale

- Progrès technologiques

- Diminution du flux monétaire

- Instauration d'une politique monétaire

Lorsque la demande globale d'une économie diminue, elle entraîne une baisse de la consommation qui laisse les producteurs avec des produits excédentaires. Pour vendre ces unités excédentaires, les prix doivent diminuer. L'offre globale augmentera si les fournisseurs se font concurrence pour produire des biens similaires. Ils essaieront alors d'appliquer les prix les plus bas possibles pour rester compétitifs, ce qui contribuera à faire baisser les prix.

Une politique monétaire restrictive (augmentation des taux d'intérêt) ralentissent également l'économie. Les gens hésitent davantage à dépenser leur argent lorsque les prix baissent car il a plus de valeur. Ils ne sont pas sûrs du marché et ils veulent profiter des taux d'intérêt plus élevés en attendant que les prix baissent encore plus avant d'acheter des choses.

Contrôle de la déflation

Nous savons désormais ce qui provoque la déflation, mais comment la contrôler ? La déflation est plus difficile à contrôler que l'inflation en raison de certaines des limites auxquelles se heurtent les autorités monétaires. Voici quelques moyens de contrôler la déflation :

- Modifications de la politique monétaire

- Diminuer les taux d'intérêt

- Établir une politique monétaire non conventionnelle

- Mise en place d'une politique fiscale

Nous avons vu plus haut que la politique monétaire est une cause de déflation. Dans ce cas, comment peut-elle aider à la contrôler ? Eh bien, parce que heureusement, il n'existe pas une politique monétaire stricte et figée. Elle peut être modifiée et ajustée pour encourager le résultat que les autorités monétaires souhaitent.

Une limite à laquelle la Banque centrale se heurte avec la politique monétaire est qu'elle ne peut baisser le taux d'intérêt que jusqu'à zéro. Après cela, des taux d'intérêt négatifs sont mis en place. Les emprunteurs commencent à être payés pour emprunter et les épargnants perdent de l'argent. Ceci constitue une autre incitation pour dépenser plus et moins épargner. Il s'agit là d'un exemple de politique monétaire non conventionnelle.

La politique budgétaire, c'est lorsque le gouvernement change ses habitudes de dépenses et le niveau du taux d'imposition pour influencer l'économie. Lorsqu'il y a un risque de déflation ou que celle-ci est déjà en cours, le gouvernement peut baisser le montant des impôts pour maintenir le pouvoir d'achat des citoyens. Il peut aussi augmenter les dépenses publiques en entamant des politiques de relance. Il peut, par exemple, augmenter le niveau d'aides sociales pour augmenter les revenus des ménages et par conséquent, le pouvoir d'achat.