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Que dirais-tu de vivre dans un monde où tous les produits sont homogènes ? C'est-à-dire un monde où ni toi, comme consommateur, ni l'entreprise, comme producteur, n'auraient la possibilité d'influencer le prix du marché ! Voici l'idéal du marché concurrentiel : instaurer une concurrence pure et parfaite. Un marché est dit concurrentiel lorsque aucun acteur n'est suffisamment puissant pour imposer ses prix sur le marché.
Alors comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ? Eh bien, c'est ce que nous allons voir ensemble ! Pour cela, nous différencierons les marchés par leur degré de concurrence. On s'attardera ensuite sur le modèle de concurrence pure et parfaite.
Car même si ce modèle théorique ne reflète pas la réalité, il permet de comprendre les mécanismes de l'offre et de la demande.
Pour comprendre le fonctionnement du marché concurrentiel, il faut déjà définir le marché :
Le marché est un lieu, réel ou fictif, où vont se rencontrer l'offre et la demande de biens ou de services. L'offreur (ou producteur) cherche à maximiser son profit ; le demandeur (ou consommateur) cherche à obtenir le meilleur prix. L'échange donne souvent lieu à une contrepartie en monnaie.
Pour assurer le bon fonctionnement des échanges, le marché se doit de fixer des règles. C'est pourquoi on considère aussi le marché comme une institution :
Une institution coordonne et encadre les interactions par des usages, des règles, des conventions et des lois.
Il est important de spécifier que l'on peut classer les marchés en fonction de leur objet d'échange. Voici comment les économistes les différencient :
- Le marché des biens matériels et services (production économique) ;
- Le marché du travail (offre du travail) ;
- Le marché des capitaux (monnaies, obligations, actions boursières).
Le marché des capitaux, ou plus communément la Bourse, est un marché fictif, où les entreprises obtiennent des financements grâce à la vente d’actions, d’obligations ou encore de billets de trésorerie.
Comme nous l'avons vu plus haut, le marché concurrentiel, dans son idéal, aspire à une concurrence pure et parfaite. Cependant, cela ne reflète pas toujours la réalité, et différentes structures de marchés sont apparues. On va alors différencier les marchés selon leur degré de concurrence (si elle est plus ou moins présente). On distingue donc quatre formes de marchés :
- Le monopole
Dans ce contexte, aucune concurrence n'existe. Il s'agit d'une situation de marché où un seul offreur répond à toute la demande. Il est donc faiseur de prix (price maker). Le producteur peut augmenter ses prix autant qu'il veut, car il est le seul à répondre à un besoin. Les consommateurs devront alors payer le prix ou se passer du produit/ service.
Durant 83 ans en France, la SNCF était en situation de monopole sur le transport ferroviaire intérieur.
- L'oligopole
Ici, il y aura peu de concurrence. Quelques offreurs seulement répondent à la demande des consommateurs. En théorie, cela laisse supposer de la concurrence. Mais, en réalité, le risque d'entente sur les prix entre les offreurs est élevé. Ils se partagent le marché, et les consommateurs vont quand même payer plus cher. Ces secteurs ont peu de chances de voir arriver d'autres acteurs sur leur marché.
En France, les acteurs de la téléphonie mobile sont en situation d'oligopole. Bouygues Telecom, SFR, Orange et Free se partagent la demande.
Certains pays interdisent toute situation de monopole ou d'oligopole. D'autres vont préférer imposer des législations pour limiter leurs pouvoirs.
- La concurrence monopolistique
Attention à ne pas confondre avec le monopole! Je sais cela sonne presque pareil mais je vais t'expliquer la différence. En effet, ce marché va présenter une forte concurrence, et il n'y aura aucune barrières à l'entrée pour les nouvelles entreprises. Chaque entreprise dispose néanmoins d'un monopole avec son produit, différent de celui de la concurrence.
On croise des situations de concurrences monopolistiques tous les jours. Lorsque tu vas faire tes courses et que tu choisis une marque de gel douche plutôt qu'une autre par exemple.
En concurrence monopolistique, les entreprises disposent parfois d'un monopole avec un produit ou service spécifique, qui se démarque de la concurrence. C'est en obtenant un monopole sur une offre qu'elles pourront augmenter les prix. Pour se différencier, les industries vont user de stratégies marketing et publicitaires.
Ces trois marchés (monopole, oligopole et concurrence monopolistique) présentent un point commun. En effet, ils prennent tous part au marché imparfaitement concurrentiel. Nous verrons l'enjeu de ces marchés dans une autre explication. Mais avant toute chose, il faut déjà comprendre ce qu'implique son modèle de référence, la concurrence pure et parfaite.
Dans cette situation de marché, on se trouve dans une concurrence pure et parfaite. Il s'agit d'une théorie néoclassique développée au XIXᵉ siècle. Comme nous l'avons vu, elle est quelque peu utopique, mais sert de référence au marché. Pour prétendre à une concurrence pure et parfaite, et donc à une situation économique optimale, 5 conditions doivent être remplies :
Les produits agricoles, comme les céréales, sont négociés à la bourse de commerce. Cela repose sur le même principe que le marché boursier, mais ici l'échange concerne des biens tangibles. Les marchés de matières premières sont un exemple proche de la concurrence pure et parfaite. Pourquoi ? Parce qu'ils répondent à toutes les conditions :
- Le nombre d'offreurs et de demandeurs est très important.
- On peut supposer que la qualité du produit est quasiment la même pour chaque producteur.
- Tout le monde est "preneur de prix". Aucun producteur n'a de pouvoir de marché pour fixer un prix différent.
Pour conclure, le marché concurrentiel va chercher à normaliser les produits et à empêcher l’innovation. Tous les produits doivent se ressembler et proposer les mêmes fonctionnalités. Ceci permet d'atteindre un meilleur équilibre concurrentiel. Bien que cette situation de concurrence pure et parfaite soit rare, elle permet de rendre compte du mécanisme de l'offre et de la demande.
Nous restons toujours sur un modèle de concurrence pure et parfaite. Ici, l'établissement d'un prix d'équilibre va se jouer en fonction de l'offre et la demande. Après la fixation du prix d'équilibre, les quantités demandées et offertes sur le marché seront ajustées. On parle alors de quantité d'équilibre.
Nous étudierons plus en détail l'offre et la demande dans une prochaine explication StudySmarter. Mais, regardons tout de même ce que cela implique sur un marché concurrentiel.
La loi de la demande affirme que plus le prix d'un bien est élevé, plus la quantité que les consommateurs souhaitent acheter est faible.
La loi de l'offre stipule que plus le prix d'un bien est élevé, plus les producteurs voudront en fournir.
Peu importe l'objet de l'échange, c'est la relation entre l'offre et la demande, et donc entre un producteur et son consommateur qui va compter. C'est cette variable qui va déterminer le prix et la quantité produite, permettant ainsi au marché d'exister.
Pour schématiser ce dont je te parle, nous allons voir les graphiques qui représentent la loi de l'offre et la demande.
Fig 1 - La loi de la demande, représentation graphique
On va représenter la demande par une droite décroissante. La demande pour un bien est logiquement une fonction décroissante de son prix. On peut constater sur le graphique que plus le prix sera haut, plus la quantité demandée sera faible.
Fig 2 - La loi de l'offre, représentation graphique
Au contraire, l'offre d'un bien est une fonction croissante du prix. Cela signifie que plus le prix est élevé, plus le producteur a intérêt d'augmenter le volume produit.
Alors maintenant ce qui nous intéresse, c'est de voir la façon dont le prix est fixé selon l'offre et la demande. Et, ceci toujours dans l'hypothèse d'une concurrence pure et parfaite.
Graphiquement, on va représenter le prix d'équilibre au point d'intersection des droites d'offre et de demande.
Fig 3 - représentation graphique du prix d'équilibre
Lecture: Pe représente le prix d'équilibre, et Qe la quantité d'équilibre.
Selon le graphique ci-dessus, au point d'équilibre, tous les consommateurs qui acceptent de payer au prix d'équilibre le trouve. Réciproquement, tous les producteurs qui offrent au prix trouvent preneurs pour leur production.
Le prix du marché en concurrence pure et parfaite est donc déterminé par la rencontre entre la courbe d'offre et de demande. Nous verrons ceci plus en détail dans l'explication sur l'offre et la demande.
L'économiste Adam Smith, à la fin du XVIIIᵉ siècle, a développé la métaphore de la "main invisible". Celle-ci avance que c'est par les actes individuels sur un marché concurrentiel que l'économie parvient à l'équilibre.
La notion de surplus caractérise les gains à l'échange sur un marché en équilibre, et donc en situation optimale. On peut de ce fait considérer que la satisfaction du producteur et du consommateur est maximisée sur un marché à l'équilibre.
Un consommateur va acheter un bien ou un service lorsque son utilité est plus importante que son coût. On appelle le coût d'acquisition le montant maximal que le consommateur est prêt à payer. Alors qu'est-ce que le surplus du consommateur ? Eh bien, il s'agit de l'écart entre le coût d'acquisition et le prix d'équilibre réel effectivement payé. Complexe ? Je te laisse regarder le graphique juste en dessous, ça devrait être plus clair.
Le prix d'équilibre ou réel d'une paire de baskets est de 150 euros. Le consommateur avait un coût d'acquisition maximal de 200 euros. Le surplus du consommateur est de 50 euros.
Fig 4 - Surplus du consommateur
Sur un marché concurrentiel, le producteur peut choisir de baisser son prix par rapport au prix d'équilibre. Le surplus du producteur est représenté par l'écart entre le prix d'équilibre et celui auquel le producteur était prêt à vendre. Allez, un petit graphique pour la route !
Fig 5 - Le surplus du producteur
Une paire de baskets est à 150 euros. Le producteur était prêt à la vendre 130 euros. Le surplus du producteur est alors de 20 euros.
Pour conclure, le surplus total (en additionnant le surplus du consommateur et du producteur) est maximisé sur un marché en concurrence pure et parfaite. En revanche, nous allons voir dans une prochaine explication que les effets d'une taxe forfaitaire peuvent influencer le prix d'équilibre. Cela aura un impact sur les gains du consommateur ou du producteur, en fonction des cas.
Les marchés concurrentiels sont ceux qui présentent les 5 conditions de la concurrence pure et parfaite. On parle ici de l'atomicité de l'offre et la demande, l'homogénéité des produits, la libre entrée et sortie du marché, la transparence, et la mobilité des facteurs de production.
Un marché concurrentiel est rare, car il demande un équilibre parfait et une concurrence parfaite. En effet, tous les produits doivent présenter les mêmes fonctionnalités et au même prix. Cette situation de marché sert davantage de référence afin d'optimiser les autres formes de marchés (monopole, oligopole et concurrence monopolistique).
Un exemple de marché concurrentiel est le secteur de l'immobilier. Il y a beaucoup d'offreurs et de demandeurs, et la rencontre entre les deux s'opère de façon décentralisée.
Il existe quatre formes de marchés que l'on différencie selon leur degré de concurrence. Le monopole, qui ne présente aucune concurrence puisqu'il est seul à repondre à toute la demande. L'oligopole, où quelques offreurs répondent à la demande et se partagent le marché. La concurrence monopolistique, forte concurrence avec aucune barrière à l'entrée. Ces trois sont des marchés imparfaitement concurrentiels. Le dernier, le marché concurrentiel, est le seul à pouvoir prétendre à une concurrence pure et parfaite.
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