Sauter à un chapitre clé
- Que signifie l'altruisme ?
- Qu'est-ce que l'altruisme d'un point de vue interculturel ?
- Quelles sont les différences interculturelles en matière d'altruisme ?
- Quelle est l'étude contemporaine de Levine et al. (2001) sur l'altruisme interculturel ?
- Quelles sont les forces et les faiblesses de Levine et al. (2001) ?
Signification de l'altruisme
L'altruisme est universellement présent dans toutes les cultures mais prend une forme différente. Quelle est donc la signification de l'altruisme ?
Altruisme: l'acte d'aider les autres parce que tu te préoccupes d'eux et que tu veux sincèrement les aider. Cette préoccupation est désintéressée et n'exige aucune forme de réciprocité.
C'est lavéritable signification de l'altruisme : aider les autres sans rien attendre en retour. Mais nous savons tous que ce n'est pas la seule raison pour laquelle les gens aident les autres, simplement par bonté d'âme. Il existe d'autres formes d'altruisme qui dépendent de la raison pour laquelle une personne est prête à aider .
On parle d'altruisme réciproque lorsqu'une personne en aide une autre en espérant qu'elle l'aidera à l'avenir. Dans la nature, cela peut servir à des fins de survie. Un singe peut décider qu'il vaut la peine de partager ses bananes avec un autre singe, au cas où il en manquerait un jour, et que ce singe puisse lui rendre la pareille.
Peux-tu citer un exemple où tu as fait preuve d'altruisme réciproque dans ta vie ? As-tu déjà aidé un ami à faire ses devoirs de la semaine en espérant qu'à l'avenir, il t'aidera à faire les tiens ?
Responsabilité Orientation prosociale des valeurs: Ce type de comportement d'aide se produit en raison des attentes de la société sur ce que nous devrions aider et comment nous devrions le faire. Une personne aide un étranger âgé à traverser la rue parce que, dans sa société, on attend d'elle qu'elle respecte et prenne soin de ses aînés.
Théorie de l'échange social: Cela se produit lorsque les gens aident parce qu'ils veulent obtenir quelque chose de la personne qu'ils ont aidée. Il peut s'agir d'argent, de pouvoir ou même simplement d'éloges.
Tu prends le temps d'aider tous les membres de ton équipe de basket à apprendre tous les nouveaux jeux, en espérant que l'entraîneur le verra et te nommera capitaine de l'équipe.
L'altruisme dans une perspective interculturelle
Comment les psychologues étudient-ils l'altruisme d'un point de vue interculturel ? Principalement, ils veulent savoir quelles différences culturelles affectent la volonté d'une personne d'aider les autres, en particulier les étrangers. De nombreuses études ont comparé les taux d'aide dans différentes communautés d'un même pays. Ces études ont principalement examiné la taille de la population en tant que facteur du comportement d'aide. L'hypothèse est que plus la population d'une ville est importante, plus la diminution du comportement d'aide est importante.
Cependant, Levine et al. (2001) ont voulu étudier d'un point de vue interculturel d'autres facteurs susceptibles d'influencer le comportement d'aide dans une ville. Nous reviendrons plus en détail sur cette étude plus loin dans cet article, mais pour l'essentiel, dans cette étude, les chercheurs ont testé trois mesures de l'aide dans une grande ville de 23 pays. Toutes ces villes avaient une population de plus de 230 000 habitants. Les chercheurs ont étudié l'altruisme d'un point de vue interculturel en tenant compte des objectifs suivants :
- Déterminer si la tendance d'une ville à apporter une aide non urgente aux autres est stable en fonction des situations dans un large éventail de cultures.
Découvrir si le fait d'aider les autres varie d'une culture à l'autre.
Identifier les variables nationales qui peuvent être liées aux différences en matière d'aide.
L'altruisme et les différences interculturelles
Quelles sont donc les différences interculturelles qui influent sur l'altruisme ? Les psychologues considèrent souvent les différences de rythme de vie, de valeurs culturelles et de situation économique.
Le rythme de vie
Nous avons déjà mentionné que la taille de la population pouvait jouer un rôle dans l'altruisme d'une culture à l'autre. Les chercheurs ont également émis l'hypothèse que les personnes qui vivent dans des zones urbaines (c'est-à-dire New York ou Londres) sont moins susceptibles d'aider que celles qui vivent dans des zones rurales. Selon les théories du traitement cognitif, un rythme de vie rapide entraîne une diminution de la probabilité d'avoir du temps à consacrer aux responsabilités sociales, en particulier lorsqu'il s'agit d'aider des étrangers.
Valeurs culturelles
Les chercheurs ont examiné deux valeurs culturelles : l'individualisme et le collectivisme, ainsi que le concept de simpatia (en espagnol) ou simpatico (en portugais).
Individualisme et collectivisme
Les culturesindividualistes considèrent les objectifs personnels plus que les objectifs de groupe, tandis que lescultures collectivistes considèrent les objectifs de groupe plus que les objectifs individuels. Les psychologues pensent souvent que les cultures collectivistes sont plus susceptibles de faire preuve d'altruisme que les cultures individualistes, car elles considèrent les autres plus qu'elles-mêmes.
Simpatico (ou simpatico)
Simpatia ou simpatico caractérisent les cultures espagnoles et latino-américaines. Il s'agit d'une préoccupation proactive pour le bien-être social des autres. Dans cette culture, il va de soi d'être amical et serviable envers les étrangers. Ils s'attendaient à ce que les cultures "simpatia" soient plus altruistes que les cultures "non-simpatia".
Explications économiques
Les pays dont l'économie est plus pauvre et qui entraînent des conditions de vie stressantes peuvent diminuer les comportements d'aide. D'autre part, les citoyens des pays plus riches peuvent être amenés à être plus individualistes et à ignorer les valeurs sociétales traditionnelles, telles que l'aide aux autres.
Étude contemporaine Levine et al. 2001 sur l'altruisme interculturel
Levine et al. (2001 ) ont mené une étude contemporaine sur le comportement d'aide ou l'altruisme dans différents pays et cultures. Cette étude est considérée comme une étude de terrain car elle a consisté à observer les réactions dans un contexte réel plutôt qu'en laboratoire. Dans cette étude, les chercheurs se sont concentrés sur quatre variables communautaires :
- Taille de la population
- Bien-être économique
- Simpatico
- Vitesse de marche
Méthode
Examinons la méthode utilisée par les chercheurs de Levine et al. (2001) pour mesurer l'altruisme interculturel.
Expérimentateurs
Pour contrôler les autres variablespossibles de leur étude, Levine et al. (2001) ont dû s'assurer que les expérimentateurs impliqués dans l'étude étaient similaires. Tous les expérimentateurs étaient des hommes en âge d'aller à l'université. Un expérimentateur a recueilli toutes les données pour chaque ville. Pour contrôler les effets de l'expérimentateur, à part tous les expérimentateurs masculins, ils ont reçu une fiche d'information détaillée et une formation pour jouer les rôles. Ils ont tous pratiqué leur rôle ensemble. Aucune communication verbale n'a été demandée aux expérimentateurs.
Les trois mesures d'aide
- Stylo tombé: Les expérimentateurs se sont dirigés vers un seul piéton venant dans la direction opposée. Lorsque l'expérimentateur mettait la main dans sa poche à environ 3 à 4,5 mètres du piéton et faisait tomber un stylo, apparemment sans s'en apercevoir, il continuait à marcher. Les participants étaient considérés comme aidants s'ils criaient à l'expérimentateur qu'ils avaient fait tomber le stylo et/ou s'ils ramassaient le stylo et l'apportaient à l'expérimentateur. Il y a eu 214 hommes et 210 femmes qui ont été approchés.
- Jambe blessée : Les expérimentateurs marchaient en boitant et en portant une attelle à la jambe. Lorsqu'ils se sont approchés à moins de 20 pieds d'un piéton, ils ont semblé laisser tomber accidentellement une pile de magazines et ont tendu la main sans succès pour les ramasser. L'aide a été notée lorsque les participants ont proposé leur aide et/ou ont commencé à aider sans le faire. Au total, 253 hommes et 240 femmes ont été approchés.
- Aider une personne aveugle à traverser la rue : Les expérimentateurs étaient habillés en noir et portaient une canne blanche pour aveugle. Ils ont joué le rôle d'une personne aveugle qui avait besoin d'aide pour traverser la rue. Ils s'approchaient du coin de la rue juste avant que le feu ne passe au vert, brandissaient leur canne et attendaient que quelqu'un leur propose de l'aide. L'expérience s'est terminée au bout de 60 secondes ou lorsque le feu est passé au rouge, selon ce qui s'est produit en premier. L'expérimentateur s'éloignait alors du coin de la rue. Les chercheurs ont noté l'aide si les participants ont dit à l'expérimentateur que le feu était vert.
Résultats
Plutôt que de dresser la liste de tous les résultats obtenus dans les 23 pays, nous nous contentons d'énumérer ci-dessous les 5 pays les plus serviables et les 5 pays les moins serviables.
Top 5 des pays les plus serviables | Top 5 des pays les moins serviables |
---|---|
Rio de Janeiro | Kuala Lampur, Malaisie |
San Jose, Costa Rica | New York, États-Unis |
Lilongwe, Malawi | Singapour, Singapour |
Calcutta, Inde | Amsterdam, Pays-Bas |
Vienne, Autriche | Sofia, Bulgarie |
Conclusions
Les chercheurs ont constaté que la productivité économique était la seule variable associée au comportement d'aide. Les gens ont tendance à aider davantage dans les pays dont l'économie est plus pauvre. De plus, les pays "simpatia" sont plus serviables que les pays "non-simpatia".
Le comportement d'aide varie d'une culture à l'autre. Les pays dont l'économie est plus pauvre peuvent également avoir un système de valeurs plus traditionnel qui comprend des directives telles que l'aide aux étrangers. Les pays d'Amérique latine et l'Espagne ont été plus serviables en raison de la culture de simpatia. L'individualisme ou le collectivisme ne font aucune différence dans le comportement d'aide.
Levine et al. Forces et faiblesses
L'étude deLevineet al. présente à la fois des points forts et des points faibles.
Points forts
Les résultats de cette étude sont généralisables en raison du grand nombre de pays et de participants testés.
Points faibles
En raison du grand nombre d'expérimentateurs, il est difficile de savoir si toutes les procédures ont été normalisées ou s'il y a eu des effets de l'expérimentateur.
Il s'agissait d'une étude corrélationnelle, donc bien que les chercheurs aient trouvé un lien entre les économies plus pauvres et la culture de l'entraide, ils n'ont pas pu établir la cause et l'effet.
Comme ils n'ont pas recueilli de données qualitatives, nous ne pouvons pas savoir pourquoi les gens aident.
Altruisme interculturel - Principaux enseignements
- L'altruisme est l 'acte d'aider les autres parce que tu te préoccupes d'eux et que tu veux sincèrement les aider. Cette préoccupation est désintéressée et n'exige aucune forme de réciprocité.
- Les psychologues veulent surtout savoir quelles différences culturelles affectent la volonté d'une personne d'aider les autres, en particulier les étrangers.
- Les psychologues prennent souvent en compte les différences de rythme de vie, de valeurs culturelles et de situation économique.
- Levine et al. (2001) ont mené une étude contemporaine sur le comportement d'aide ou l'altruisme dans différents pays et cultures. Dans cette étude, les chercheurs se sont concentrés sur quatre variables communautaires :
- Taille de la population
- Bien-être économique
- Simpatico
- Vitesse de marche
- Les résultats de cette étude sont généralisables en raison du grand nombre de pays et de participants testés. Cependant, il s'agissait d'une étude corrélationnelle, donc bien que les chercheurs aient trouvé un lien entre les économies plus pauvres/la culture simili, ils n'ont pas pu établir la cause et l'effet.
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Questions fréquemment posées en Altruisme interculturel
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