L'appli tout-en-un pour réviser
4.8 • +11k évaluations
Plus de 3 millions de téléchargements
Télécharger
La Marche sur Versailles (également connue sous le nom de Marche des femmes sur Versailles, Marche d'octobre et Journées d'octobre) est une marche au cours de laquelle les femmes de France se sont mobilisées contre le roi Louis et la méprisée Marie-Antoinette. Quelle était la nécessité de cette marche ? Quel impact a-t-elle laissé sur la demande de réforme des femmes à l'Assemblée nationale constituante ? Pourquoi les femmes ont-elles tant méprisé la reine ?
Explore notre appli et découvre plus de 50 millions de contenus d'apprentissage gratuitement.
Lerne mit deinen Freunden und bleibe auf dem richtigen Kurs mit deinen persönlichen Lernstatistiken
Jetzt kostenlos anmeldenLa Marche sur Versailles (également connue sous le nom de Marche des femmes sur Versailles, Marche d'octobre et Journées d'octobre) est une marche au cours de laquelle les femmes de France se sont mobilisées contre le roi Louis et la méprisée Marie-Antoinette. Quelle était la nécessité de cette marche ? Quel impact a-t-elle laissé sur la demande de réforme des femmes à l'Assemblée nationale constituante ? Pourquoi les femmes ont-elles tant méprisé la reine ?
La marche sur Versailles est l'un des premiers et plus importants événements de la Révolution française. Son point central était le coût croissant et la rareté du pain, l'une des principales sources de nourriture des roturiers en France.
Le matin du 5 octobre 1789, les femmes, qui se rendaient généralement sur les marchés pour acheter du pain afin de nourrir leur famille, ont commencé à se révolter sur une place de marché parisienne. Elles ont défilé dans Paris, exigeant des prix du pain plus justes, et des milliers d'autres marcheurs les ont progressivement rejointes, y compris des révolutionnaires cherchant des réformes politiques libérales et une monarchie constitutionnelle pour la France.
Maintenant que nous connaissons les bases, examinons le déroulement de la marche.
La fin de l'Ancien Régime a été un moment de soulagement, mais pour les classes inférieures, la peur de la famine est devenue une source constante d'anxiété. En outre, de nombreuses allégations circulaient selon lesquelles la nourriture, en particulier les céréales, était intentionnellement refusée aux pauvres au profit des riches.
L'Ancien Régime
L'Ancien Régime désigne la structure politique et sociale de la France depuis la fin du Moyen Âge jusqu'à la Révolution française de 1789, qui a mis fin à la monarchie héréditaire et au système féodal des nobles français.
Cette marche n'était pas la première fois que des personnes descendaient dans la rue au sujet de la nourriture. Lors des émeutes du Réveillon d' avril 1789, les ouvriers des manufactures se sont révoltés contre la baisse des salaires qui leur était proposée et qui était également motivée par la crainte d'une pénurie de nourriture. Au cours de l'été 1789, des rumeurs concernant un plan visant à endommager les récoltes de blé pour affamer la population ont déclenché ce que l'on appelle la GrandePeur, qui a conduit à des troubles ruraux parmi les paysans.
Malgré sa mythologie post-révolutionnaire, la marche sur Versailles n'était pas imprévue. Les orateurs révolutionnaires ont largement discuté de l'idée d'une marche sur Versailles au Palais-Royal.
Le Palais Royal
Un ancien palais royal que le duc d'Orléans possédait à l'époque de la Révolution. Le palais a accueilli des réunions révolutionnaires.
Cependant, la goutte d'eau qui a déclenché la marche a été un banquet royal organisé le 1er octobre à Versailles, considéré comme insensible en période d'austérité. Des journaux tels que L'Ami du Peuple (un journal radical écrit pendant la Révolution française) ont rapporté et potentiellement exagéré lesexcès somptueux du festin. Le banquet royal devient une source d'indignation publique.
La Marche a commencé sur les marchés de l'ancien faubourg Saint-Antoine (le quartier est de Paris). Les femmes ont réussi à faire sonner les cloches d'une église voisine, ce qui a incité d'autres personnes à se joindre à la marche.
Leur nombre a augmenté et la foule s'est mise à marcher avec des passions féroces. Tandis que les tocsins (cloches ou signaux d'alarme) retentissent depuis les clochers des différents quartiers, d'autres femmes des marchés locaux se joignent à elles, beaucoup portant des lames de cuisine et d'autres armes de fabrication artisanale.
Les marcheuses ont d'abord investi l'Hôtel de Ville, la mairie de Paris, et ont réclamé du pain et des armes. Des milliers d'autres personnes les rejoignent, dont l'éminent révolutionnaire Stanislas-Marie Maillard, connu pour son rôle dans la prise de la Bastille. Il a assumé un rôle de leader officieux et a empêché certains des aspects potentiellement les plus violents de la marche, comme l'incendie de l'hôtel de ville.
Alors qu'il conduit la foule hors de la ville sous une pluie battante, Maillard désigne plusieurs femmes comme chefs de groupe, et ils se dirigent vers le château de Versailles.
Au départ, la marche semblait porter sur le pain et le fait d'avoir suffisamment à manger. Les émeutiers avaient déjà eu accès aux vastes stocks de l'hôtel de ville, mais ils étaient toujours mécontents : ils voulaient plus qu'un simple dîner ; ils voulaient être assurés que le pain serait à nouveau abondant et abordable. Les femmes espéraient que cette marche attirerait l'attention du roi sur leur mécontentement et qu'il prendrait des mesures pour apporter les changements nécessaires.
Certaines avaient des intentions plus agressives, souhaitant se venger de l'armée du roi et de sa femme, Marie-Antoinette, qu'elles détestaient. D'autres voulaient que le roi abandonne Versailles et retourne à Paris, où il serait éloigné de ce qu'ils considéraient comme les influences destructrices de l'aristocratie.
Pourquoi Marie-Antoinette était-elle détestée ?
Marie-Antoinette est devenue une figure tristement célèbre de la Révolution française, connue pour sa phrase largement diffusée, mais dont l'exactitude est discutable, "laissez-les manger du gâteau" en réponse à la pénurie de pain. Était-elle une reine insouciante et arrogante, ou est-elle tombée dans le piège de la rumeur ?
Les gens méprisaient généralement Marie-Antoinette en raison de sa réputation et des rumeurs qui circulaient à son sujet : une dépensière insouciante des fonds publics, une manipulatrice, une débauchée et une conspiratrice contre-révolutionnaire. Marie-Antoinette était également une reine née à l'étranger, ce qui n'était pas inhabituel. Cependant, elle était issue de la dynastie autrichienne des Habsbourg, qui était traditionnellement ennemie de la France. Par conséquent, de nombreuses personnes se méfiaient d'elle, croyant qu'elle avait piégé le roi pour qu'il l'épouse afin de fournir aux Autrichiens des plans militaires et de l'argent du trésor.
La méfiance initiale peut avoir alimenté les rumeurs, mais nous pouvons également la replacer dans le contexte d'une longue histoire d'attaques misogynes que les femmes puissantes ont subies en France. Les reines françaises précédentes, telles que Catherine de Médicis et Isabeau de Bavière, ont fait l'objet d'accusations infondées de débauche et de méchanceté.
Débauche
Abandon excessif des plaisirs du corps, en particulier des plaisirs sexuels.
Lorsque la foule arrive à Versailles, elle est accueillie par un deuxième groupe de personnes venues des environs. Les membres de l'Assemblée vont à la rencontre des manifestants et accueillent Maillard à l'intérieur de leur salle, où il parle de la nécessité du pain.
Les marcheurs le suivent dans l'Assemblée et exigent d'entendre Mirabeau, le célèbre député réformateur et leader des premières étapes de la Révolution française. Il décline l'invitation, mais quelques autres députés, dont Maximilien Robespierre, qui était encore une figure pratiquement inconnue de la politique à l'époque, gratifient les marcheurs d'un accueil enthousiaste. Robespierre s'exprime avec force en faveur des femmes et de leur situation. Ses efforts sont bien accueillis ; ses appels contribuent grandement à calmer l'animosité de la foule à l'égard de l'Assemblée.
Un groupe de six femmes rencontre le roi pour lui faire part de ses préoccupations. Le roi promet de distribuer de la nourriture provenant des magasins royaux. Bien que les six femmes soient satisfaites de cet accord, de nombreuses personnes dans la foule sont méfiantes et pensent qu'il renoncera à cette promesse.
Certains manifestants ont découvert une porte non protégée du palais dans la matinée. Ils ont cherché la chambre à coucher de la reine une fois à l'intérieur. Les gardes royaux se sont repliés dans le palais, verrouillant les portes et barricadant les couloirs, tandis que ceux qui se trouvaient dans la zone compromise, la cour de marbre, ont ouvert le feu sur les assaillants, tuant l'un des jeunes manifestants de la foule. Les autres, enragés, se précipitent vers l'ouverture et se déversent à l'intérieur.
L'un des gardes du corps en service a été promptement tué, et son corps sectionné. Un deuxième garde, posté devant l'entrée des appartements de la Reine, a tenté d'affronter la foule mais a été gravement blessé.
Gardes du corps
La formation supérieure de la cavalerie du roi de France.
Alors que le chaos continue de faire rage, d'autres gardes sont découverts battus ; au moins l'un d'entre eux a la tête coupée et placée au sommet d'une pique. L'attaque s'est lentement calmée, permettant aux anciens gardes français et aux gardes du corps royaux de communiquer efficacement. Finalement, la paix est rétablie au palais.
Bien que la bataille se soit calmée et que les deux commandements de troupes aient quitté l'intérieur du palais, la foule est restée à l'extérieur. Le régiment de Flandre et un autre régiment régulier présent sur place, les dragons de Montmorency, semblent tous deux ne pas vouloir intervenir contre le peuple à ce stade.
Alors que les gardes ducorps en service au palais avaient fait preuve de bravoure en défendant la famille royale pendant la nuit, le corps principal du régiment avait déserté ses positions et battu en retraite avant le matin.
L'ambiance change lorsque le roi accepte de retourner à Paris avec la foule. L'ambiance change lorsque Lafayette, le chef de la Garde nationale, ajoute à leur joie en posant une cocarde tricolore (le symbole officiel de la révolution) sur le bonnet du garde du corps le plus proche du roi.
La foule exige alors de voir la reine Marie-Antoinette, à qui elle reproche de nombreux problèmes économiques. Lafayette, suivi des enfants de la reine, la conduit au balcon. Le public a scandé pour faire partir les enfants, et il est apparu que la scène était préparée pour un régicide.
Régicide
Action de tuer un roi ou une reine.
Cependant, la foule commence à s'intéresser à la bravoure de la reine qui se tient debout, les mains placées sur sa poitrine, et Lafayette étouffe la rage de la foule en s'agenouillant et en lui baisant la main avec une grâce et un à-propos spectaculaires. Les manifestants ont répondu par une révérence feutrée, et certains ont même applaudi.
La famille royale et un supplément de cent députés ont été reconduits à la capitale dans l'après-midi du 6 octobre 1789, cette fois-ci avec les gardes nationaux armés en tête.
À l'exception de 56 représentants pro-monarchie, le reste de l'Assemblée nationale constituante a suivi le roi dans ses nouveaux logements à Paris en l'espace de deux semaines. À la suite de la marche, le camp monarchiste a perdu une représentation importante à l'Assemblée, car la plupart de ces députés se sont retirés de l'arène politique.
D'un autre côté, le fait que Robespierre ait défendu la marche a considérablement accru sa réputation populaire. Lafayette a perdu en popularité malgré ses accolades initiales, et les dirigeants radicaux l'ont poursuivi en exil au fur et à mesure que la Révolution avançait.
L'image de Maillard en tant que héros local a été cimentée à son retour à Paris. La Marche devient un thème central dans les portraits révolutionnaires des dames de Paris. Les "mères de la nation", comme on les appelait, ont été accueillies avec beaucoup d'enthousiasme à leur retour, et les gouvernements parisiens suivants allaient célébrer et demander leurs services pour les années à venir.
À la suite de la Marche des femmes, Louis cherche à travailler dans le cadre de son autorité limitée, mais il n'a que peu d'aide, et lui et la famille royale deviennent des prisonniers virtuels au palais des Tuileries.
La Marche des femmes a marqué un tournant dans la Révolution française, au même titre que la chute de la Bastille. La Marche servira de motivation à ses descendants, symbolisant la force des mouvements populistes. L'occupation des bancs des députés de l'Assemblée a créé un précédent, préfigurant le recours fréquent à l'avenir des gouvernements parisiensau contrôle de la foule.
Le siège brutalement efficace du palais est la partie la plus significative ; l'attaque a brisé pour de bon la mystique de supériorité de la monarchie. Il a marqué la fin de l'opposition du roi à la réforme, et il n'a pas fait d'autres tentatives publiques pour arrêter la révolution.
La Marche sur Versailles, également connue sous le nom de Marche d'octobre, était une protestation des femmes contre le roi sur la rareté et l'augmentation du prix du pain.
Les orateurs discutent fréquemment de la marche au Palais-Royal.
La Marche a commencé par l'invasion du château de Versailles ; des femmes et des hommes se sont rassemblés aux abords de la région en portant leurs propres armes.
Bien que la marche soit une quête de pain, certains avaient des intentions agressives telles que la vengeance contre le roi et, surtout, la reine qu'ils méprisaient.
Les manifestants ont pris d'assaut le palais pour permettre au roi de répondre par la forceauxpréoccupations du peuple.
La Marche a servi de motivation pour les décennies suivantes, symbolisant la force des mouvements populistes.
Fiches dans Marche des femmes sur Versailles10
Commence à apprendreEn quel mois a eu lieu la Marche sur Versailles ?
Octobre.
Les craintes de pénurie alimentaire ont déclenché les émeutes du Réveillon en avril 1789. Vrai ou faux ?
Vrai.
Où s'est déroulé le banquet du 1er octobre ?
A Versailles
La marche a suscité une véritable affection pour le roi et le reste de la famille royale. Vrai ou faux ?
Faux.
Qui est intervenu au nom du roi au palais ?
Lafayette.
La famille royale est devenue pratiquement prisonnière des Tuileries. Vrai ou faux ?
Vrai.
Tu as déjà un compte ? Connecte-toi
Open in AppLa première appli d'apprentissage qui a réunit vraiment tout ce dont tu as besoin pour réussir tes examens.
Inscris-toi gratuitement et commence à réviser !
Sauvegarde des cours dans ton espace personnalisé pour y accéder à tout moment, n'importe où !
S'inscrire avec un e-mail S'inscrire avec AppleEn t'inscrivant, tu acceptes les Conditions générales et la Politique de confidentialité de StudySmarter.
As-tu déjà un compte ? Se connecter