L'appli tout-en-un pour réviser
4.8 • +11k évaluations
Plus de 3 millions de téléchargements
Télécharger
La réaction thermidorienne est un moment charnière dans l'histoire de la Révolution française. Elle a mis fin au règne de la Terreur qui avait paralysé la France pendant près d'un an et a marqué la chute de Maximilien Robespierre, l'une des figures les plus tristement célèbres de la Révolution.Mais comment…
Explore notre appli et découvre plus de 50 millions de contenus d'apprentissage gratuitement.
Lerne mit deinen Freunden und bleibe auf dem richtigen Kurs mit deinen persönlichen Lernstatistiken
Jetzt kostenlos anmeldenLa réaction thermidorienne est un moment charnière dans l'histoire de la Révolution française. Elle a mis fin au règne de la Terreur qui avait paralysé la France pendant près d'un an et a marqué la chute de Maximilien Robespierre, l'une des figures les plus tristement célèbres de la Révolution.
Mais comment cela s'est-il produit ? Comment un régime de terreur aussi féroce a-t-il été abattu, et par qui ? Quelles ont été les conséquences de la réaction thermidorienne et quel a été son impact sur la Révolution française ? Découvrons-le !
Tu trouveras ci-dessous un tableau des dates clés de la réaction thermidorienne.
Date | Événement |
18 juin - 26 juillet 1794 | Maximilien Robespierre fait une pause dans la vie publique, ne prononçant que très peu de discours à la Convention nationale et n'assistant que rarement aux réunions. |
26 juillet 1794 | Robespierre revient à la vie publique. Il prononce un discours à la Convention nationale, affirmant qu'il y a un complot contre lui, mais refuse de nommer qui que ce soit. |
27 juillet 1794 | Robespierre tente de faire un discours à la Convention nationale, mais il est repoussé. La Convention vote l'arrestation de Robespierre et de plusieurs de ses partisans. |
28 juillet 1794 | Robespierre, ainsi que 21 autres personnes, sont exécutés, ce qui met fin au règne de la Terreur. |
1er août 1794 | La loi du 22 prairial, qui avait suspendu les droits des citoyens pendant la Terreur, est abrogée. |
22 août 1795 | La Constitution de l'an III est créée - entre autres choses, elle garantit qu'une dictature comme celle de Robespierre ne pourra plus jamais se reproduire. |
Lorsque la Révolution française a commencé en 1789, les révolutionnaires ont institué un nouveau calendrier que la République devait utiliser. Ce nouveau calendrier comptait 10 jours dans une semaine, et tous les mois ont été renommés. La période du 20 juillet au 20 août a été nommée le mois de Thermidor. Comme la réaction s'est produite les 27 et 28 juillet, cette période a été nommée la réaction thermidorienne.
Fig. 1 - Allégorie du mois de thermidor, illustration de Louis Laffite
Les personnes qui ont participé à la réaction thermidorienne ont été appelées "thermidoriens".
Les thermidoriens, également connus après la réaction sous le nom de Convention thermidorienne, sont le groupe de personnes qui se sont révoltées contre Maximilien Robespierre et le règne de la Terreur en 1794.
La faction n'avait pas d'idéologie singulière. Le rythme auquel Robespierre avait arrêté et exécuté ceux qu'il percevait comme des "ennemis" devenait pénible, même pour ceux qui s'étaient auparavant alignés sur Robespierre et avaient soutenu la Terreur. Les proches de Robespierre ont peur d'être les prochains à passer à la guillotine.
Par conséquent, ceux qui se sont formés contre lui n'étaient pas seulement l'opposition évidente des modérés, mais également les Montagnards, qui avaient auparavant soutenu la Terreur, mais qui trouvaient maintenant qu'elle allait trop loin. Les membres du puissant Comité de sécurité publique et du Comité de sûreté générale ont également rejoint le coup d'État, ainsi que de nombreux députés indépendants, qui se situaient entre les modérés et les montagnards.
Le 27 juillet 1794, Robespierre a été repoussé par les thermidoriens à laConvention nationale alors qu'il essayait de faire un discours. C'est ce qu'on a appelé la réaction thermidorienne.
Nous allons maintenant voir pourquoi la réaction thermidorienne s'est produite et pourquoi Robespierre a perdu tant de soutien dans les années 1793-4. Il a perdu le soutien de trois groupes importants : les catholiques, les sans-culottes et les comités révolutionnaires.
Bien que Robespierre n'aime pas l'Église catholique, il est tout de même religieux et croit en un Dieu, c'est pourquoi il n'aime pas les idées antireligieuses qui sont au premier plan chez les sans-culottes. Il voulait unir toute la France sous une nouvelle religion appelée le Culte de l'Être Suprême.
Le culte de l'Être suprême
Cette nouvelle religion a été fortement influencée par les théories religieuses du siècle des Lumières. Elle s'articule essentiellement autour de la croyance en un Dieu et de l'immortalité de l'âme, comme le christianisme. Cependant, le culte et le rituel de l'Église catholique sont remplacés par la foi en la raison et l'accent mis sur l'accomplissement du devoir civique. Robespierre pensait que la croyance en une vie après la mort et en une moralité supérieure était essentielle à la longévité d'une société républicaine.
Fig. 2 - Déclaration de croyance du Culte de l'Être suprême, "Le peuple français reconnaît l'être suprême et l'immortalité de l'âme".
Cette nouvelle religion n'était populaire auprès de personne. Les catholiques, évidemment, craignaient l'abolition de leur droit de culte et s'inquiétaient également de la perte du rituel, de la doctrine et de la déférence envers le pape. De même, même les membres du Comité de sûreté générale qui avaient des opinions anticléricales s'y opposaient ; ils estimaient que cette nouvelle religion ne ferait que remplacer le catholicisme et qu'elle serait utilisée pour maintenir le pouvoir sur le peuple et aider le programme politique de Robespierre.
Bien qu'il s'agisse d'un soutien traditionnellement fort pour Robespierre, en juillet 1794, il perd la faveur des sans-culottes. Cela est dû à plusieurs raisons :
Le Comité de sûreté générale (CGS ) et le Comité de salut public (C PS) dominaient le gouvernement de la Terreur. Cependant, au début de l'année 1794, ils étaient devenus des rivaux plutôt que des alliés.
Tout d'abord, le CPS avait créé son propre bureau de police pour trouver et poursuivre les fonctionnaires en cas de besoin. La CGS y voyait une incursion inacceptable dans ses propres attributions en matière de sécurité et craignait que la SCP ne l'utilise contre elle pour obtenir plus de pouvoir.
De nombreux membres de la CGS sont également de plus en plus préoccupés par les actions de Robespierre, en particulier par son désir d'introduire le culte de l'Être suprême en tant que nouvelle religion d'État. Les exécutions d'anciens amis et alliés de Robespierre, comme Georges Danton, ont également fait craindre à d'autres le pouvoir de Robespierre de les faire arrêter et exécuter.
Le 27 juillet 1794, Robespierre est rabroué à la Convention nationale alors qu'il tente de faire un discours. La Convention vote alors l'arrestation de Robespierre ainsi que de plusieurs de ses alliés, dont son frère Augustin et Hanriot, le commandant de la Commune de Paris.
Il est ordonné que Robespierre et ses partisans soient conduits dans des prisons contrôlées par la Commune de Paris. Cependant, la Commune, qui soutient toujours Robespierre, refuse qu'ils y soient emprisonnés et ils sont libérés. Dans la confusion qui s'ensuit, la Convention nationale et la Commune de Paris font toutes deux appel à la Garde nationale pour défendre leurs causes.
Fig. 3 - Peinture de Jean-Joseph François Tassaert, représentant l'arrestation de Robespierre lors de la réaction thermidorienne.
Seules 17 des 48 sections de la garde nationale sont arrivées. Pendant un certain temps, il semble que le coup d'État échoue, car plusieurs sections se rallient à Hanriot. Pourtant, il n'en est pas resté longtemps ainsi. Robespierre ne veut pas agir, car il doute que la rébellion réussisse, ce qui donne à la Convention le temps d'élaborer un plan d'action.
Le moment décisif survient lorsqu'il est proposé que Robespierre et les autres prisonniers soient nommés"hors-la-loi" en raison de leur évasion. Ce décret incite davantage de sections de la Garde nationale à défendre la Convention plutôt que la Commune de Paris. Robespierre et les autres prisonniers sont repris sans difficulté et envoyés à la guillotine le lendemain.
Robespierre et ses partisans étant désormais hors d'état de nuire, la Convention s'attache à démanteler la législation de la Terreur et à réformer la structure du gouvernement afin qu'un événement tel que la Terreur ne puisse plus se reproduire. Le tableau suivant détaille les mesures prises par la Convention et leur impact.
Mesure | Explication | Impact |
Abrogation de la loi du 22 prairial | La loi du 22 prairial avait accru le pouvoir des tribunaux révolutionnaires et limité la capacité des gens à se défendre contre la loi. Elle a également fait de pratiquement toute critique du gouvernement un crime. | L'abrogation de cette loi a rétabli les droits de la population et mis fin à de nombreuses accusations, arrestations et exécutions inutiles et infondées qui avaient été la marque de fabrique de la Terreur. |
Libérer les suspects de prison | Il y avait encore beaucoup de personnes en prison qui avaient été arrêtées avant la réaction thermidorienne. | La libération de ces prisonniers arrêtés sous l'ancien régime prouve la fin de la Terreur et contribue à rétablir la confiance dans la Convention. |
Abolition des tribunaux révolutionnaires | Les tribunaux révolutionnaires avaient joué un rôle central dans le fonctionnement de la Terreur et étaient responsables de la condamnation et de l'exécution des personnes arrêtées. | L'abolition de ces tribunaux a constitué une étape importante dans le démantèlement des structures qui avaient rendu la Terreur possible et a permis de mettre fin aux arrestations et aux exécutions injustes. |
Décentraliser le pouvoir de la CPS et de la CGS | La centralisation du pouvoir au sein de la CPS et de la CGS était l'une des principales structures qui avaient soutenu la Terreur, car beaucoup de pouvoir était entre les mains d'un nombre relativement restreint de personnes. | La Convention a décrété que chaque mois, un quart des membres de chaque comité devait être changé, afin que le même groupe de personnes ne détienne pas le pouvoir pendant une période prolongée. En août 1794, 16 autres comités sont créés pour prendre en charge la plupart des travaux de la SCP et de la SCG, garantissant ainsi que le pouvoir ne sera pas centralisé dans un petit groupe de personnes. |
Établir la liberté de religion | Pendant la Terreur, Robespierre s'est fermement opposé à l'Église catholique et a voulu introduire une religion appelée le Culte de l'Être Suprême. De nombreuses personnes au sein de la SCP et de la SCG ont également des opinions anticléricales. | La Convention coupe les liens avec l'Église et refuse de payer les salaires des clercs, promulguant ainsi la séparation de l'Église et de l'État. Le 21 février 1795, la Convention rétablit la liberté de culte pour toutes les religions, mettant fin aux persécutions provoquées par les campagnes anticléricales pendant la Terreur. |
Constitution de l'an III | Cette constitution a été rédigée par les thermidoriens en 1795 et comprend de nombreux principes fondateurs de la Révolution, tels que les déclarations de la liberté et des Droits de l'Homme. | Afin d'empêcher l'apparition d'une nouvelle dictature, la constitution crée de nouvelles institutions qui rendent pratiquement impossible le monopole d'un groupe sur le gouvernement. Pour ce faire, les pouvoirs législatif(Conseil des 500 et Conseil des Anciens) et exécutif(Le Directoire) ont été fermement séparés, afin qu'ils ne puissent pas être pris en charge par le même groupe de personnes. |
La réaction thermidorienne est un événement important dans l'histoire de la Révolution française. Bien que beaucoup se soient réjouis de la fin du règne de la Terreur, le régime thermidorien et le nouveau Directoire qui a suivi devaient encore faire face à de nombreuses difficultés.
L'hiver rigoureux de 1794-95 et la suppression du contrôle des prix ont entraîné une famine généralisée, et les gens ont déversé leur colère sur la Convention nationale. Il en résulte le soulèvement de Germinal le 1er avril 1795 et le soulèvement de Prairial le 20 mai 1795, qui représentent une menace considérable pour la Convention. L'apparition de la Terreur blanche dans tout le pays a également donné à la Convention plus de problèmes à gérer.
En fin de compte, le nouveau régime durera jusqu'à l'ascension de Napoléon et l'établissement du Premier Empire français en 1804.
Fiches dans Thermidoriens13
Commence à apprendreVrai ou faux : Le mois de thermidor couvrait la période du 20 juillet au 20 août.
20 juillet - 20 août.
Quand la réaction thermidorienne a-t-elle eu lieu ?
27-28 juillet 1794.
Vrai ou faux : Robespierre était anti-religion.
Faux.
Complète cette phrase : À l'été 1794, la guerre avec ___ était presque terminée, et les gens ont donc commencé à remettre en question la Terreur.
Autriche.
L'exécution des hébertistes, la guerre avec l'Autriche et les impôts sont autant de raisons pour lesquelles Robespierre a perdu le soutien de quelle faction à Paris ?
Les sans-culottes.
Lequel de ces comités n'était pas un comité révolutionnaire pendant la réaction thermidorienne ?
Comité pour la sécurité générale du public.
Tu as déjà un compte ? Connecte-toi
La première appli d'apprentissage qui a réunit vraiment tout ce dont tu as besoin pour réussir tes examens.
Inscris-toi gratuitement et commence à réviser !
Sauvegarde des cours dans ton espace personnalisé pour y accéder à tout moment, n'importe où !
S'inscrire avec un e-mail S'inscrire avec AppleEn t'inscrivant, tu acceptes les Conditions générales et la Politique de confidentialité de StudySmarter.
As-tu déjà un compte ? Se connecter