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Les idées, c'est comme les virus, ça peut vite se propager. Lors de l'invasion de Napoléon Bonaparte, la population de la péninsule italienne goûte aux idéaux de la Révolution française, tels que la liberté et le nationalisme. Elle réalise qu'elle en a assez d'être gouvernée par des monarques lointains et s'attelle à l'unité italienne, soit l'unification des différentes provinces de…
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Jetzt kostenlos anmeldenLes idées, c'est comme les virus, ça peut vite se propager. Lors de l'invasion de Napoléon Bonaparte, la population de la péninsule italienne goûte aux idéaux de la Révolution française, tels que la liberté et le nationalisme. Elle réalise qu'elle en a assez d'être gouvernée par des monarques lointains et s'attelle à l'unité italienne, soit l'unification des différentes provinces de la péninsule dans la deuxième moitié du XIXᵉ siècle.
Le mouvement d'unification, aussi appelé Risorgimento, est lancé sous Napoléon et s'achève avec le diplomate Camillo Cavour. Des sociétés nationalistes secrètes émergent, regroupant des individus partageant les mêmes idées et désireux de lutter pour un État italien unifié. Elles triomphent en 1870, après trois guerres d'indépendance, notamment grâce à Giuseppe Mazzini, Giuseppe Garibaldi et Victor-Emmanuel II.
L'unification italienne fait référence à l'émergence au XIXᵉ siècle d'une nation unique contrôlée par un gouvernement unique composé de représentants de son propre pays.
Date | Évènement |
1796 | Début de l'invasion napoléonienne au nord de l'Italie. Les territoires envahis deviennent français. |
1814–1815 |
|
1820 | Révoltes à Naples et en Sardaigne. |
1848 |
|
1853–1856 | Guerre de Crimée. |
1859 |
|
1860 | Expédition des Mille : les troupes de Garibaldi débarquent en Sicile. |
1861 | Victor-Emmanuel II devient roi d'Italie. |
1866 |
|
1870–1871 | Guerre franco-allemande : l'Italie obtient les États pontificaux. |
Image 1. Carte de la péninsule italienne avant l'unification1
Pendant des siècles, la péninsule italienne est un conglomérat de différentes cités-États et provinces. Chacune a sa propre culture, sa propre forme de gouvernement et souvent des dirigeants non italiens : l'Italie n'est qu'une expression géographique et pas une entité politique.
Le chef militaire français Napoléon Bonaparte repousse les Autrichiens et les Sardes du nord et du centre de l'Italie en 1796. Quelques années plus tard, la péninsule italienne passe sous contrôle français.
L'armée napoléonienne diffuse également des idées sur le gouvernement et la société qui ont été au centre de la Révolution française :
bannir les anciennes pratiques féodales ;
promouvoir la souveraineté populaire.
Ces nouvelles idéologies inspirent des idées d'unification et suscitent un sentiment nationaliste parmi le peuple italien. Dans de nombreux cas, les nationalistes poussent aussi à la réforme libérale, car ils pensent que l'égalité et la liberté politiques doivent être le fondement d'une nation.
Nationalisme : idée selon laquelle il devrait y avoir un seul État-nation centré sur une monarchie constitutionnelle ou une république ; la nation devrait être fondée sur une identité commune et unique du peuple
Le règne de Napoléon s'achève en 1815. Les grandes puissances européennes (Grande-Bretagne, Autriche, Prusse et Russie) se réunissent au congrès de Vienne (septembre 1814 – juin 1815) dans le but d’écraser les idées révolutionnaires qui circulent.
Image 2. Représentation du congrès de Vienne, 1815
Le congrès de Vienne redistribue les terres conquises en Europe aux monarchies d'avant Napoléon. Les dirigeants européens souhaitent en effet rétablir la stabilité sur le continent. Cependant, de nombreuses personnes exposées aux idées de la Révolution française rejettent ce régime.
Des sociétés secrètes, comme les Carbonari, se développent dans toute l'Italie. Elles diffusent le message du nationalisme et d'un futur pays italien unifié qui pourrait être contrôlé par le peuple, plutôt que par un souverain ou le pouvoir papal.
Les Carbonari participent à une révolte à Naples en 1820 afin d'obtenir une constitution pour le royaume des Deux-Siciles.
Giuseppe Mazzini crée la société secrète Giovine Italia (Jeune Italie) en 1831. Elle devient l'une des principales sociétés nationalistes à influencer et encourager les idéalistes, pour la plupart des jeunes hommes, à lutter pour l'indépendance de l'Italie. De nombreux dirigeants influents du mouvement d'indépendance, comme Giuseppe Garibaldi, sont membres de ces sociétés.
Risorgimento, ou résurgence : lutte pour l'unification de l'Italie au cours de la deuxième moitié du XIXᵉ siècle
Des insurrections contre les dirigeants étrangers ont lieu sporadiquement au début du XIXᵉ siècle, mais l'indépendance italienne prend forme à partir de 1848 et s'achève en 1870.
La première guerre d'indépendance italienne a lieu en 1848–1849.
La première série de révoltes en faveur de l'unification a lieu en janvier 1848, lorsque le peuple du royaume des Deux-Siciles se révolte contre le roi Ferdinand II. Les insurrections se répandent comme une traînée de poudre et gagnent le nord de l'Italie. Le roi Charles-Albert de Sardaigne déclare la guerre à l'Empire autrichien. Cette première guerre d'indépendance italienne se solde par un échec partout.
Si cette première guerre d'indépendance italienne ne réussit pas à évincer les Autrichiens, elle a le mérite d'entrainer la création de constitutions.
Les États pontificaux disparaissent brièvement au profit de la République romaine (1849), avant que les troupes françaises ne réinstaurent Pie IX.
Les nationalistes se regroupent et concentrent leurs efforts sur le royaume de Sardaigne, dans le nord du pays. Le roi Charles-Albert abdique. Son fils Victor-Emmanuel II, désormais roi, et le diplomate Camillo Cavour deviennent les principaux dirigeants du mouvement. Ils se concentrent sur la realpolitik et sur l'idée française de gouvernement, qui comprend les libertés civiles, les élections et une moindre influence de l'Église catholique.
Realpolitik : prise de décision pour l'intérêt national en prenant en compte le maximum de données et en sauvegardant le maximum d'options
Les révolutions de 1848 ne touchent pas seulement l'Italie. Cette année est en effet celle du Printemps des peuples, avec de nombreuses révoltes à travers l'Europe, notamment en France, en Autriche et en Allemagne.
La seconde guerre d'indépendance italienne, ou campagne d'Italie de 1859, désigne la guerre du royaume de Sardaigne avec la France contre l'empire d'Autriche.
Cavour, Premier ministre de Sardaigne, conclut des accords secrets, les accords de Plombières, avec Napoléon III en 1858. Lorsque l'Autriche attaque la Sardaigne en 1859, la France prend sa défense. Les victoires franco-sardes, notamment à la bataille de Magenta (4 juin) et à la bataille de Solférino (24 juin), mettent fin à la guerre.
Après une série d'accords, le duché de Parme, le duché de Modène, le grand-duché de Toscane, l'Émilie et la Romagne rejoignent le royaume de Sardaigne.
La France récupère la Savoie et Nice.
L'expédition des Mille, de mai à octobre 1860, est l'un des projets les plus ambitieux du Risorgimento. Elle est menée par Giuseppe Garibaldi, mais Camillo Cavour, Giuseppe Mazzini et le roi Victor Emmanuel II participent à sa planification.
Garibaldi est alors à la tête d'un groupe de jeunes Italiens du Nord, appelés les « chemises rouges ». La campagne débute en mai 1860, lorsqu'ils prennent la mer en direction de la Sicile. Les chemises rouges s'emparent rapidement de la ville sicilienne de Palerme et rassemblent les Siciliens désireux de vaincre les Bourbons. Ils remontent la péninsule et pénètrent dans Naples, où les Bourbons sont vaincus. Le royaume des Deux-Siciles est annexé par le royaume de Sardaigne.
Image 3. Entrée de Garibaldi à Naples par Franz Wenzel Schwarz, 1860
Le royaume d'Italie est proclamé le 17 mars 1861, avec Victor-Emmanuel II à sa tête. Un Parlement italien est fondé et crée un gouvernement qui représente toute la péninsule italienne, à l'exception des États pontificaux (qui comprennent Rome) et de Venise. Cavour devient président du Conseil.
La troisième guerre d'indépendance italienne a lieu en 1866. Le roi Victor Emmanuel II voit dans la guerre austro-prussienne, l'occasion d'annexer les États pontificaux et Venise. Il allie stratégiquement l'Italie à la Prusse et déclare la guerre à l'Autriche. L'armée italienne repousse les soldats autrichiens hors de Venise et, après une série de décisions diplomatiques, Venise est cédée au royaume d'Italie.
Les États pontificaux sont ajoutés au royaume d'Italie en 1870, lorsque l'armée italienne s'empare de Rome, les troupes françaises s'étant retirées pour combattre dans la guerre franco-allemande. L'unification de l'Italie est enfin achevée.
Les unifications de l'Allemagne et de l'Italie sont très similaires ; elles ont toutes deux lieu pendant ce que l'on considère comme l'ère de l'unification nationale, qui atteint son apogée dans la seconde moitié du XIXᵉ siècle.
Bien que de nombreux activistes et Italiens, hommes comme femmes, aient joué un rôle dans l'avancement du mouvement d'unification, les quatre dirigeants ci-dessous sont considérés comme les « pères de la patrie ».
Avocat, mais surtout intellectuel, Giuseppe Mazzini (1805–1872) adhère aux Carbonari à Gênes. Exilé à Marseille pour ses positions nationalistes, il participe à la fondation du groupe Giovine Italia, en 1831, dans le but de :
remplacer la société des Carbonari, en perte de vitesse.
encourager les jeunes à s'engager.
promouvoir les causes d'unification en général.
embrasser toutes les classes de la société italienne.
Il participe à de nombreux mouvements insurrectionnels, la plupart des échecs. Ses idées, associant révolution et religion, touchent initialement une majorité du mouvement.
Giuseppe Garibaldi (1807–1882) est officier militaire et adhère en 1833 à Giovine Italia. Menacé, il s'exile en 1834 en Amérique latine, où il participe plusieurs fois à des mouvements insurrectionnels contre les dirigeants locaux. De retour en Italie en 1848, il s'engage à nouveau dans le mouvement pour l'indépendance, auquel sa femme Anita Garibaldi participe également. Après l'échec de la prise de Rome en 1848–1849, il s'exile trois ans aux États-Unis, puis revient en Italie.
Il quitte le mouvement de Mazzini et s'associe avec Victor Emmanuel II.
Son projet d'unification de l'Italie, sous un gouvernement démocratique plutôt que sous une monarchie constitutionnelle, ne se réalise jamais, mais son rôle n'en est pas moins important.
Garibaldi dirige alors l'expédition des Mille et on lui attribue la capture de Naples et de la Sicile pour le nouveau royaume d'Italie. Outre sa réputation de chef militaire incroyablement efficace, il devient un héros pour les personnes qui se sont libérées du régime absolutiste.
Victor-Emmanuel II (1820–1878) est roi de Sardaigne entre 1849–1861 et devient le premier roi de l'Italie unifiée en 1861, à la tête d'une monarchie constitutionnelle. Il participe à l'expédition militaire de Garibaldi en conduisant le nord à l'unification, tandis que Garibaldi faisait de même avec le sud.
Il dirige l'Italie pendant la troisième guerre d'indépendance italienne qui aboutit à l'annexion de Venise et des États pontificaux en 1871. Le roi Victor Emmanuel II façonne également le gouvernement italien en déplaçant la capitale de l'Italie à Rome et en installant le pape dans la Cité du Vatican.
Le comte Camillo di Cavour (1810–1861) croit en la théorie de la realpolitik. C'est un leader stratégique et proactif dans la création d'alliances. Il est ainsi prêt à faire des compromis et à prendre des mesures qui profiteraient à l'Italie dans son ensemble.
L'action la plus influente qu'il ait entreprise est sans doute lors de la guerre de Crimée, qui éclate alors qu'il est Premier ministre en 1853. Cavour engage l'Italie dans l'arène en s'alliant avec les Britanniques et les Français en 1855. Ce partenariat débarrasse l'Italie de l'Autriche et entraine la création de la monarchie constitutionnelle du roi Victor Emmanuel II.
L'unité italienne se termine en 1870 avec l'annexion des États pontificaux. Le royaume d'Italie est proclamé depuis 1861.
L'unification italienne a été motivée par les idéaux nationalistes et de liberté de la Révolution française et apportés par Napoléon Bonaparte lors de l'invasion de l'Italie dès 1796.
L'État italien qui veut réaliser l'unité italienne est le royaume de Sardaigne, dont le roi est Victor-Emmanuel II.
Parmi les nombreux indépendantistes qui se battent pour l'unité italienne, on a :
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