Allemagne nazie

La montée de l'Allemagne nazie

En 1920, le parti national-socialiste des travailleurs allemands, les nazis, est créé. Adolf Hitler, un jeune vétéran de la Première Guerre mondiale, devient le chef de cette organisation en 1921. Hitler a utilisé leur colère contre le traité de Versailles, en disant que c'était à cause de la population juive qui l'avait accepté. Il a affirmé que de nombreux membres nazis étaient des héros de guerre qui avaient combattu à ses côtés, bien que cette affirmation n'ait pas été corroborée. Pour des hommes qui s'étaient sentis trahis, c'était un message séduisant.

Bientôt, l'hyperinflation empêche l'Allemagne de rembourser ses dettes. En 1923, le dollar américain équivalait à 4 000 milliards de marks. L'état désastreux de l'économie continue d'alimenter le message d'Hitler.

Le fantastique orateur qu'était Adolf Hitler a conquis les foules en s'adressant à un échantillon représentatif de la société allemande et en agissant comme un timonier pour diriger sa nation dans des eaux agitées. Après qu'un autre désastre économique a frappé le monde au début des années 1930, la popularité d'Hitler s'est accrue. En 1932, le parti nazi devient la force politique dominante au Reichstag (ou Parlement allemand). Après la mort du président Hindenburg en 1934, Hitler s'est mis en position de contrôle total.

Chronologie de l'Allemagne nazie de 1933 à 1939

La chronologie ci-dessous présente certains des principaux événements qui se sont produits tout au long du régime nazi jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale. La section suivante abordera ensuite certains de ces événements pour donner une meilleure image du fonctionnement du régime d'Hitler à l'époque.

Faits sur l'Allemagne nazie

L'Allemagne est devenue un endroit dangereux pour les personnes qui ne faisaient pas partie de la vision d'Hitler de la"Volksgemeinschaft" une fois que les nazis ont pris le pouvoir. La Volksgemeinschaft était le concept d'une communauté allemande pure. Elle excluait les juifs, les homosexuels et les rivaux politiques. Les Juifs représentaient 1 % de la population allemande. Les lois de Nuremberg ont été adoptées en 1935.

Les Juifs qui le pouvaient ont fui l'Allemagne. Ils ont dû vendre leurs maisons et leurs entreprises, puis obtenir des permis de sortie. Un autre pays devait leur fournir un visa, mais de nombreux pays ont refusé de le faire. Les riches ont pu partir, mais les pauvres n'en avaient pas les moyens. De nombreuses personnes juives âgées ont été laissées sur place parce que leur santé les empêchait de voyager. Environ 300 000 Juifs ont quitté l'Allemagne pendant cette période, mais aucun d'entre eux n'aurait pu prédire l'Holocauste.

Lebensraum Espace de vie

Le 3 février 1933, le chancelier Hitler révèle le nouveau plan de politique étrangère de l'Allemagne, le"Lebensraum". Lebensraum se traduit par "espace vital" et correspond à l'idée que l'Allemagne doit s'étendre pour que les Allemands puissent disposer de suffisamment d'espace et de ressources pour vivre.

Hitler voulait étendre la"Grande Allemagne" à l'Est, en passant par l'Union soviétique. C'est l'objectif qu'il s'est fixé depuis la création de l'Allemagne nazie jusqu'à sa mort en 1945. Hitler prétendait détester la guerre et ne voulait pas que l'Allemagne en fasse une autre. Il a même signé un accord de non-agression avec la Pologne. En 1933, il a retiré l'Allemagne de la Société des Nations.

L'Anschluss

En 1938, le chancelier autrichien Kurt von Schuschnigg a interdit le parti politique nazi. Hitler voulait s'étendre à l'Autriche et utilisait le fait que l'Autriche avait une population allemande pour justifier ses actions. Hitler a lancé un ultimatum au chancelier. Comme il n'a pas été atteint quatre jours plus tard, il a mobilisé l'armée allemande et a envahi l'Autriche en mars 1938. Cet événement est connu sous le nom d'"Anschluss", qui se traduit par "rejoindre".

Si l'armée nazie envahissante a été accueillie par des Allemands en liesse, la mobilisation n'a pas été aussi simple qu'il n'y paraissait. 17 % des véhicules allemands sont tombés en panne sur le chemin de l'Autriche. Ils devaient s'arrêter dans des stations-service locales parce que le gouvernement allemand n'avait pas assez de réserves, et avaient besoin de cartes touristiques pour trouver leur chemin. Hitler voulait des guerres courtes et rapides, pas une autre guerre mondiale. Bien sûr, cela ne s'est pas passé comme il l'avait espéré.

L'Allemagne nazie et l'apaisement

Encore endolories par les blessures de la Première Guerre mondiale, les puissances d'Europe occidentale voulaient à tout prix éviter un autre conflit à grande échelle. Cependant, alors que les années 1930 s'étirent et que l'Allemagne commence à enfreindre les termes du traité de Versailles, le premier ministre britannique Neville Chamberlain poursuit une politique d'apaisement. Après le réarmement de l'Allemagne et l'occupation de la Rhénanie et de l'Autriche, Chamberlain forge les accords de Munich, concédant les Sudatenland germanophones en 1938. L'année suivante, Hitler ignore l'accord pour envahir la Tchécoslovaquie et finalement la Pologne en 1939. Ce n'est qu'à ce moment-là que la Grande-Bretagne et la France entrent en guerre.

Allemagne nazie : Chronologie 1939 - 1945

La Grande-Bretagne et la France ont cru Hitler lorsqu'il a déclaré que l'Autriche était la fin de l'expansion de l'Allemagne. Cependant, le 1erseptembre 1939, l'Allemagne nazie a envahi la Pologne. Les Allemands ont utilisé le blitzkrieg pour s'assurer une victoire rapide en Pologne. Le 3septembre 1939, la Grande-Bretagne et la France ont déclaré la guerre à l'Allemagne. Hitler envoie les deux tiers de son armée en France et l'autre tiers en Grande-Bretagne.

L'Allemagne a connu de nombreuses victoires dans les premiers jours de la guerre. Les Allemands, les Français et les Britanniques sont restés derrière leurs défenses pendant les deux premières années de la guerre. De temps en temps, ils ont eu des escarmouches, mais c'était tout à fait différent de la guerre éclair en Pologne. Cette période a été appelée la"drôle de guerre" ou la "sitzkrieg".

Le 22 juin 1941, Hitler se retourne contre son allié, Joseph Staline, en envahissant l'Union soviétique. Cet événement s'appelle l'opération Barbarossa.

Carte de l'Allemagne nazie

À son apogée, les nazis et leurs alliés ont occupé des pays allant de la France jusqu'à l'Union soviétique. Pour comprendre visuellement cette expansion, regarde la carte suivante.

La fin de l'Allemagne nazie

Au début des années 1940, les forces alliées ont connu quelques victoires. En 1943, les forces allemandes ont perdu contre l'Union soviétique lors de la bataille de Stalingrad. Le 6 juin 1944, les forces alliées ont lancé une invasion maritime de la Normandie. Cette invasion, également connue sous le nom de Jour J, était une combinaison des forces terrestres, maritimes et aériennes de toutes les nations alliées. En 1945, l'Union soviétique a atteint la capitale de l'Allemagne, Berlin.

Il était évident depuis un certain temps que l'Allemagne allait perdre la guerre. Plutôt que d'affronter les forces soviétiques, Hitler et sa femme mettent fin à leurs jours le 30 avril 1945. Le 7 mai 1945, l'Allemagne se rend. Quelques mois plus tard, le Japon, allié de l'Allemagne, s'est rendu après que les États-Unis ont largué la bombe atomique en août 1945. La Seconde Guerre mondiale a officiellement pris fin le 2 septembre 1945.

La libération

En 1944, les soldats de l'Union soviétique ont repoussé les soldats nazis. Lorsqu'ils atteignent Majdanek, en Pologne, les Soviétiques découvrent le premier d'une longue série de camps de concentration. Il s'agissait de camps où les nazis envoyaient les juifs, les rivaux politiques, les homosexuels et d'autres personnes qui ne correspondaient pas à la Volksgemeinschaft. Ce n'est que lorsque les camps de concentration ont été révélés que le monde a compris les horreurs de l'Allemagne nazie à travers l'Holocauste.

Les groupes d'opposition dans l'Allemagne nazie

L'Allemagne nazie comptait de nombreux groupes d'opposition qui tentaient de renverser le régime d'Hitler. Ils venaient d'horizons politiques et idéologiques différents. Les principaux groupes d'opposition de l'Allemagne nazie étaient les suivants :

1. La Rose blanche - un groupe de résistance étudiante non violente qui a vu le jour en 1942. Dirigé par Hans et Sophie Scholl, il distribuait des tracts appelant au renversement du régime nazi et à la fin de la guerre. Le groupe a finalement été trahi et ses dirigeants ont été exécutés.

2. Le Cercle de Kreisau: Il s'agissait d'un groupe d'intellectuels et d'officiers militaires allemands qui cherchaient à créer une nouvelle Allemagne démocratique après la guerre. Ils étaient dirigés par Helmuth James von Moltke et tenaient des réunions secrètes pour discuter de leurs projets. Le groupe a finalement été trahi et ses membres ont été arrêtés et exécutés.

3. L'Orchestre rouge: Il s'agissait d'un groupe de résistants communistes et socialistes qui cherchaient à renverser le régime nazi. Ils fonctionnaient comme un réseau d'espions et de saboteurs et ont pu fournir de précieux renseignements à l'Union soviétique.

4. Le complot du 20 juillet : il s'agissait d'un groupe d'officiers militaires allemands de haut rang qui cherchaient à assassiner Hitler et à renverser le régime nazi. Ils étaient dirigés par Claus von Stauffenberg et ont tenté de mettre leur plan à exécution le 20 juillet 1944, mais il a échoué et de nombreux conspirateurs ont été arrêtés et exécutés.

Compte tenu de leurs tendances despotiques à contrôler l'Europe et au-delà, la période du parti nazi n'a pas été sans résistance. Prenons quelques exemples en Pologne et en France où les groupes de résistance ont créé les plus grands réseaux clandestins.

Fig. 3 - Affiche de la résistance française

L'Allemagne nazie : Dissolution

Après avoir compris les horreurs commises pendant la Seconde Guerre mondiale, les forces alliées ont décidé de créer un tribunal international pour juger les nazis, connu sous le nom de procès de Nuremberg. De nombreux nazis de haut rang étant morts, qui restait-il à juger ? Les généraux nazis ont été jugés pour les crimes du régime. Beaucoup d'entre eux ont été condamnés à mort. Les Alliés ont mis en place la politique de "dénazification" dans l'Allemagne d'après-guerre et les victimes de l'Holocauste ont été commémorées dans des musées et des monuments à travers le monde.