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Dislocation, dissolution, éclatement, effondrement, chute : as-tu tendance à tous les confondre ? Nulle inquiétude : tous ces termes convergent pour définir la fin de l'URSS en décembre 1991 après des années de confrontation dans le cadre de la guerre froide contre les États-Unis. Cette dissolution de l'URSS résulte notamment d'une crise politique, économique et sociale qui dure depuis plusieurs…
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Jetzt kostenlos anmeldenDislocation, dissolution, éclatement, effondrement, chute : as-tu tendance à tous les confondre ? Nulle inquiétude : tous ces termes convergent pour définir la fin de l'URSS en décembre 1991 après des années de confrontation dans le cadre de la guerre froide contre les États-Unis. Cette dissolution de l'URSS résulte notamment d'une crise politique, économique et sociale qui dure depuis plusieurs années. Entre l'affranchissement des régimes soviétiques européens, le communisme étouffant, les tensions diplomatiques avec les États-Unis et le retard technologique et économique du pays, la fin de l'Union soviétique est inévitable.
Mikhaïl Gorbatchev, président de l'URSS à partir de 1985 et du Soviet suprême dès 1988, se démène pour une transition démocratique et éviter l'effondrement du système avec des réformes comme la Glasnost ou la perestroïka pour se rétablir de la guerre froide. La lenteur des réformes entraine la fragmentation et l'indépendance graduelle des régimes soviétiques : le communisme ne fonctionne plus et Gorbatchev démissionne le 25 décembre, la veille de la dissolution officielle de l'URSS. Celle-ci est remplacée par la Fédération de Russie que l'on connait aujourd'hui, soit la principale république de l'ex-Union soviétique.
Voici un aperçu des évènements qui entrainent la dislocation de l'URSS.
Date | Évènement |
1983 | Point d'orgue des tensions entre les États-Unis et l'URSS. |
11 mars 1985 | Élection de Gorbatchev en tant que secrétaire général et chef de l'URSS. |
Janvier 1986 | Promesse de Gorbatchev du retrait de toutes les armes nucléaires d'ici à l'an 2000. |
Décembre 1987 | Signature du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI). |
Décembre 1988 | Discours de Gorbatchev à l'Assemblée générale des Nations unies, annonçant le retrait des forces d'Europe de l'Est. |
1989 | Manifestation des « révolutions de 1989 » en Pologne, en Hongrie, en Allemagne de l'Est, en Bulgarie, en Tchécoslovaquie et en Roumanie. |
9 novembre 1989 | |
1990 | Fin du régime à parti unique en Azerbaïdjan. |
Août 1991 |
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Septembre 1991 | Vote du Congrès des députés du peuple pour la dissolution de l'Union soviétique. |
21 et 26 décembre 1991 |
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La fin de l'Union soviétique ne résulte pas d'un évènement unique, mais plutôt d'une myriade de facteurs politiques, sociaux et économiques qui tôt ou tard convergeraient.
À la fin du XXᵉ siècle, la stratégie de l'Union soviétique change. Mikhaïl Gorbatchev est nommé secrétaire général en 1985 et souhaite transformer les politiques soviétiques. L'URSS a une économie en difficulté et se laisse distancer par l'Occident en termes de niveau de vie et de production technologique.
Vu le bourbier dans lequel se trouve l'URSS, Gorbatchev prend des mesures radicales pour s'en sortir. Il va à contre-courant de ses prédécesseurs et souhaite améliorer les relations avec les États-Unis et mettre fin à la guerre froide.
L'URSS n'arrive pas à suivre la course aux armements avec les États-Unis et la guerre froide draine toutes ses ressources.
Gorbatchev est prêt à collaborer avec les États-Unis pour éliminer la menace d'un conflit et, au cours d'une série de pourparlers entre 1985–1991, les deux camps réduisent progressivement le nombre d'armes nucléaires. Le traité FNI constitue le développement le plus important avec l'accord mutuel de retirer toute arme nucléaire susceptible d'atteindre l'autre camp.
Image 1. Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev au sommet de Genève, 1985
En souhaitant protéger l'économie nationale et la population d'une guerre nucléaire dans laquelle le pays ne peut plus rivaliser, Gorbatchev pousse l'URSS dans une direction qui entraine sa fin.
N'hésite pas à aller voir nos sujets sur la guerre froide pour tout savoir de cette période riche en rebondissements !
À son arrivée au pouvoir, Gorbatchev met en place deux réformes politiques qui changent complètement la dynamique du communisme en URSS :
Glasnost (transparence) : politique visant à encourager la liberté d'expression et « l'ouverture » à l'intérieur du pays. Elle permet à tous, y compris aux médias, de critiquer le communisme et le gouvernement soviétique lorsque cela s'avère nécessaire.
Perestroïka (restructuration) : politique visant à accroître la croissance économique. Elle tend à réduire les dépenses militaires et à investir cet argent dans l'économie nationale. Le but est de permettre à l'Union soviétique de se hisser au niveau de l'Occident et rattraper son retard accumulé pendant la guerre froide.
Grâce à une liberté d'expression accrue due à la glasnost de Gorbatchev, les régions d'Europe de l'Est mécontentes du carcan communiste en profitent pour s'en extirper. Les manifestations sont fréquentes et, à la fin des années 1980, la majorité de l'Europe de l'Est est en pleine rébellion. À partir de 1988 en Pologne, un mouvement de masse se forme (le Solidarność). Très rapidement, le reste des Républiques baltes suit le mouvement de démocratisation et d'indépendance de l'Union soviétique.
Voici une liste détaillée des pays qui obtiennent leur indépendance en Europe de l'Est :
Date | Pays | Explication |
4 juin 1989 | Pologne | Victoire écrasante du syndicat Solidarność (Solidarité) lors d'une élection, éliminant le parti communiste au pouvoir. |
10 novembre 1989 | Bulgarie | Expulsion du dictateur communiste Todor Jivkov du gouvernement bulgare, ce qui conduit à l'introduction de la démocratie. |
22 décembre 1989 | Roumanie | Dissolution de la République socialiste de Roumanie suite à une violente révolution. Elle est remplacée par le Front de salut national à l'issue d'élections libres. |
29 décembre 1989 | Tchécoslovaquie | Effondrement du régime communiste après la « Révolution de velours ». Organisation d'élections libres et Václav Havel devient président du pays avant son éclatement en 1993. |
3 octobre 1990 | RDA (Allemagne de l'Est) | Réunification de l'Allemagne après la Chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989. |
23 octobre 1991 | Hongrie | Abolition officielle du régime communiste en Hongrie après le début du démantèlement du rideau de fer en mai 1989. |
L'exode massif des pays de l'Union soviétique en si peu de temps est l'une des raisons principales de sa chute.
L'indépendance des régimes du Caucase se fait plus tard. Ils gardent un lien étroit avec la Russie, d'où le fait qu'on les dissocie des 6 pays d'Europe de l'Est, qui marquent une réelle séparation avec le communisme.
La libéralisation politique de Gorbatchev déplait à de nombreux partis politiques soviétiques. Elle attise la colère des conservateurs qui vont jusqu'à tenter de le renverser en août 1991 avec le putsch de Moscou. L'intervention de Boris Eltsine (leader de la principale république formant l'URSS, soit la Russie d'aujourd'hui) désamorce les tensions, mais ça ne suffit pas.
Après le putsch, de nouvelles républiques déclarent leur indépendance (Lettonie, Estonie, Ukraine, Azerbaïdjan). Gorbatchev ne parvient pas à préserver le pays unifié et Eltsine, avec les dirigeants biélorusse et ukrainien, signe en décembre 1991 la Communauté des États indépendants (CEI). Gorbatchev démissionne le 25 décembre. C'est la fin de l'URSS.
D'autres facteurs, liés aux conflits militaires ou aux désastres environnementaux, anéantissent toute chance de survie de l'Union soviétique.
Jusqu'en 1989, l'Union soviétique est en guerre en Afghanistan. C'est une guerre extrêmement coûteuse, estimée à plus de 50 milliards de dollars pour l'Union soviétique au cours des dix années de son engagement, sans compter les pertes humaines. Cette guerre nuit à l'économie, mais aussi à sa réputation, car il s'agit d'un conflit très impopulaire aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale.
En février 1988, Gorbatchev annonce le retrait des troupes militaires soviétiques et cherche à promouvoir au maximum cette décision pour montrer le nouveau visage plus mesuré de l'URSS à l'international.
Image 2. Retrait des soldats russes d'Afghanistan suite à la décision de Gorbatchev, 1987
Ce conflit est l'équivalent de l'absurdité de la guerre du Vietnam : un désastre complet sur le plan économique, politique et social.
Le 26 avril 1986, le réacteur n° 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine explose et libère d'importantes quantités d'éléments radioactifs dans l'atmosphère. L'explosion de Tchernobyl est un gouffre financier pour l'URSS et les populations ont de moins en moins confiance dans leur gouvernement et sa capacité de gestion de crise. La conception des réacteurs est la même dans toute l'Union soviétique, ce qui crée une grande incertitude quant à l'utilisation de l'énergie nucléaire et exacerbe les craintes des populations d'une autre catastrophe nucléaire.
Encore aujourd'hui, cette catastrophe est dans la conscience collective dès lors qu'on parle des risques associés aux centrales nucléaires qui pourtant, sont la 1ʳᵉ source de production et de consommation d'électricité en France.2
En effet, alors que toute l'Europe est recouverte d'un nuage radioactif après l'accident, il semblerait que seule la France résiste tel un village d'irréductibles. Cocorico, l'Hexagone est protégé et les politiques affirment avoir la situation sous contrôle. Mensonge, car 10 jours plus tard, la France est aussi atteinte et on constate le mensonge des autorités en charge de la gestion de crise.
Il faut savoir que les processus de contrôle et de sécurité sont aujourd'hui beaucoup plus rigoureux en Europe que dans les pays de l'Est à l'époque. Même si les autorités gouvernementales et les exploitants des centrales (EDF) reconnaissent désormais que le « risque nul n'existe pas », ça reste actuellement notre principale source d'énergie.
Les répercussions de dislocation de l'URSS sont des changements massifs en Europe de l'Est et centrale.
Suite à la vague d'indépendance des républiques baltes et celle à venir du Caucase (Géorgie, Arménie, Turquie, Iran), la transition se déroule pacifiquement et tous les pays retrouvent leurs frontières d'origine. La carte ci-dessous montre les pays du Caucase et leurs frontières après la dissolution de l'Union soviétique.
Image 3. Carte des républiques du Caucase avant la dissolution, 1991
Le 26 décembre 1991, l'Union soviétique devient la Fédération de Russie et s'affaire à nouer de meilleures relations avec l'Europe. La plupart des nations qui désertent l'Union rejoignent l'OTAN et l'UE et depuis, il n'y a pas eu d'altercations entre deux superpuissances. Cette fin signe aussi celle de la guerre froide.
L'URSS a été dissoute, car elle a perdu la plupart des républiques socialistes qui la composaient et elle ne peut plus maintenir son statut de superpuissance.
Voici ce qui a mis fin à l'URSS :
Voici les pays qui sortent de l'URSS entre 1989 et 1990 :
D'autres anciennes républiques soviétiques gardent un lien étroit :
La différence entre l'URSS et la Russie est que la première regroupe 15 pays sous son aile, dont la Russie, qui elle continue d'exister comme nation individuelle après la dissolution de l'URSS en 1991.
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