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Imagine-toi en Russie en 1918. Après la révolution d'Octobre des bolchéviks, tu dois faire un choix. Prendras-tu les armes pour Lénine, défendras-tu le retour du tsar ou opteras-tu pour l'anarchie ? C'est là l'origine de la guerre civile russe, qui déchire le pays de 1918–1922, entre communistes, tsaristes, socialistes révolutionnaires, anarchistes ou encore paysans.La vague d'Octobre rouge qui renverse le…
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Jetzt kostenlos anmeldenImagine-toi en Russie en 1918. Après la révolution d'Octobre des bolchéviks, tu dois faire un choix. Prendras-tu les armes pour Lénine, défendras-tu le retour du tsar ou opteras-tu pour l'anarchie ? C'est là l'origine de la guerre civile russe, qui déchire le pays de 1918–1922, entre communistes, tsaristes, socialistes révolutionnaires, anarchistes ou encore paysans.
La vague d'Octobre rouge qui renverse le tsar Nicolas II ne parvient pas à convaincre toute la population. La signature du traité de Brest-Litovsk transforme le conflit latent en guerre civile. On a d'abord l'Armée rouge, qui défend le nouveau gouvernement bolchévique. Les Armées blanches appellent elles à l'éradication du communisme au pouvoir, tandis que les Armées vertes, paysannes et anarchistes, tentent d'ouvrir une troisième voie. Pour mettre fin à ces oppositions, Lénine instaure la Terreur rouge. Plongeons ensemble dans ce grand conflit national.
Date | Évènement |
Octobre 1917 | Révolution d'Octobre. |
Décembre 1917 | Création de la Tchéka, la police secrète de Lénine. |
Mars 1918 |
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Mai 1918 |
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Juin 1918 |
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Juillet 1918 |
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Août 1918 |
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5 septembre 1918 | Début de la Terreur rouge. |
1922 | Victoire bolchévique de la guerre civile russe et fin de la Terreur rouge. |
Parmi les principales causes de la guerre civile russe, on retrouve :
la révolution d'Octobre, aussi appelée Octobre rouge ;
la signature du traité de Brest-Litovsk avec l'Allemagne et ses alliés ;
l'instauration du communisme de guerre par Lénine.
Après Octobre rouge, soit la révolution d'octobre 1917, les bolchéviks s'imposent à la tête de la Russie, mais de nombreux révolutionnaires sociaux modérés et pro-tsaristes manifestent contre le nouveau gouvernement bolchévique.
En décembre 1917, Vladimir Lénine crée alors la Tchéka, la première police secrète de Russie, afin d'assurer sa position politique.
La Garde rouge, qui permet la prise du pouvoir par les bolchéviks, se transforme en « Armée rouge des ouvriers et paysans » en janvier 1918. Léon Trotski prend la tête de ce bras armé du communisme.
Le 3 mars 1918, Lénine signe le traité de Brest-Litovsk, qui cède ¼ du territoire russe et ⅓ de la population russe aux puissances centrales (Allemagne, Autriche-Hongrie, Turquie et Bulgarie). Lénine accepte cette amputation de l'Empire russe pour mettre fin à l'engagement de son pays dans la Première Guerre mondiale et préserver sa révolution bolchévique.
La Russie perd ainsi la Pologne, la Finlande, l'Ukraine, les pays baltes (Lituanie, Lettonie, Estonie), et plusieurs territoires cédés à la Turquie.
Image 1. Délégation soviétique à Brest-Litovsk, 1917
En juin 1918, Lénine introduit la politique du communisme de guerre, afin d'assurer la victoire bolchévique dans la guerre civile qui vient de démarrer. Parmi les mesures prises, on a notamment :
nationalisation des industries et des commerces ;
production planifiée ;
travail obligatoire des paysans ;
réquisition de la majorité de la production agricole.
Cette décision impopulaire pousse de nouveaux groupes à prendre les armes, grossissant les rangs des Armées blanches et vertes.
Les Armées blanches sont la principale forme d'opposition au gouvernement de Lénine. Aidées entre 1918–1920 par des puissances étrangères (Japon, France, Royaume-Uni), elles combattent l'Armée rouge. On parle d'Armées blanches au pluriel, car les centaines de milliers de Russes antibolchéviques n'appartiennent pas aux mêmes bords politiques : soldats tsaristes, anciens nobles ou même socialistes. Ces groupes ne sont liés que par leur volonté commune de renverser le pouvoir bolchévique.
Parmi les armées russes tsaristes, on a :
La Légion tchécoslovaque est une armée composée de Tchèques et de Slovaques, forcée de se battre par ses dirigeants autrichiens durant la Première Guerre mondiale. Elle refuse cependant de combattre la Russie et se rend pacifiquement.
Craignant d'être renvoyée en Autriche après le traité de Brest-Litovsk, la Légion tchécoslovaque se révolte et s'empare de parties importantes du Transsibérien. Leur succès est une source d'inspiration pour d'autres insurrections à travers le pays.
Image 2. Légion tchécoslovaque, 1917–1919
Grâce à l'action de la Légion tchécoslovaque, plusieurs gouvernements antibolchéviques se créent, notamment en Sibérie, à Samara et à Arkhangelsk. À l'été 1918, les bolchéviks perdent le contrôle de la majeure partie de la Sibérie.
Le tsar Nicolas II et sa famille sont retenus en captivité par les bolchéviks à Iekaterinbourg. Alors que les Armées blanches s'approchent de la ville pour les libérer, la Tchéka élimine la famille Romanov le 17 juillet 1918. Ces exécutions exacerbent encore plus l'opposition entre bolchéviques et tsaristes.
Le Parti socialiste-révolutionnaire de gauche participe à la révolution russe de 1917. Il proteste ensuite avec d'autres groupes contre le gouvernement entièrement bolchévique, exigeant une combinaison de représentation socialiste. Lénine accepte finalement d'admettre quelques membres du SR de gauche au sein du Sovnarkom (le conseil des ministres) en décembre 1917.
Le SR de gauche met fin en mars 1918 à cette coalition. En effet, il s'oppose au traité de Brest-Litovsk et au communisme de guerre, dénonçant l'abandon des populations russes, le mauvais traitement du peuple paysan et le manque de démocratie. Il reste néanmoins présent dans certains organes politiques de premier plan.
Le 7 juillet 1918, le SR de gauche organise une insurrection à Moscou. Dmitry Popov, membre du SR de gauche et de la Tchéka, arrête Martin Latsis, chef de la Tchéka, et le SR prend le contrôle des canaux médiatiques du pays.
Moins de 2 000 individus participent à l'insurrection du 7 juillet.
L'Armée rouge réprime le mouvement en une journée, et la Tchéka arrête de nombreux membres éminents du SR de gauche. D'autres insurrections sont tentées à Petrograd, Vologda et d'autres villes, mais échouent. Les SR encore en liberté participent à l'action d'autres foyers de résistance.
Le 30 août 1918, la SR Fanny Kaplan tire deux fois sur Lénine après un discours de ce dernier dans une usine de Moscou. Son pronostic vital est engagé, mais il se rétablit à l'hôpital. Kaplan est capturée par la Tchéka et exécutée 4 jours plus tard. La répression bolchévique se durcit après cet attentat.
Le 5 août 1918, un groupe de paysans de Penza se révolte contre le communisme de guerre de Lénine. Les paysans s'opposent à la réquisition forcée des terres, car ils ne sont pas en mesure de subvenir à leurs besoins. La révolte est écrasée 3 jours plus tard et Lénine ordonne la pendaison « d'au moins 100 koulaks ».1
Bien qu'il y ait eu des koulaks (paysans propriétaires), la plupart des paysans qui se sont révoltés n'étaient pas des koulaks. Ils sont étiquetés ainsi par Lénine afin de justifier leur arrestation et leur exécution.
D'autres révoltes paysannes et anarchistes voient le jour, alimentées par la famine après les réquisitions, le refus de la conscription dans l'Armée rouge et le traitement sévère des paysans par Lénine. Ayant souffert du règne impérial, elles s'opposent aussi aux Armées blanches tsaristes. On appelle ces groupes insurrectionnels indépendants les Armées vertes.
Le 5 septembre 1918, le Conseil des commissaires du peuple, la plus haute autorité gouvernementale soviétique, publie le décret Sur la Terreur rouge, qui appelle à :
isoler les ennemis de classe de la République soviétique dans des camps de concentration, et [...] fusiller sur-le-champ tout individu impliqué dans des organisations de Gardes-Blancs, des insurrections ou des émeutes.
– Décret Sur la Terreur rouge, 5 septembre 19182
C'est le début de la Terreur rouge qui a pour but d'intimider la population russe et de réprimer toute tentative de contre-révolution bolchévique.
On parle aussi de terreur blanche en référence aux massacres et exécutions massives effectuées par les Armées blanches.
La Tchéka est le principal instrument de la Terreur rouge et passe de quelques centaines de membres en 1918 à plus de 200 000 en 1920.
Image 4. Membres du comité de la Tchéka, avec son fondateur Félix Dzerjinski (2ᵉ à gauche), 1918–1919
Les citoyens russes ordinaires sont ciblés et les activités antibolchéviques encouragées à être signalées. Les katorgas, camps de prisonniers et de travail du régime tsariste, sont alors utilisées pour détenir les dissidents dans des territoires reculés tels que la Sibérie. De plus, environ 100 000 personnes auraient été éliminées entre 1918–1921 pendant la Terreur rouge, bien que les chiffres officiels des bolchéviks fassent état d'environ 8 500 exécutions.
La Terreur rouge prélude la violence staliniste. Quand Staline succède à Lénine après sa mort en 1924, il utilise le réseau de katorgas comme base pour ses camps de purge, les goulags, tout au long des années 1930. La peur et l'intimidation deviennent les outils systématiques de ce totalitarisme.
L'action combinée de l'Armée rouge et de la Tchéka concède la victoire à Lénine :
Environ 800 membres du SR de gauche sont exécutés dans les mois qui suivent la tentative d'assassinat de Lénine en août 1918. Le soulèvement est étouffé et le parti disparait.
La révolte de la Légion tchécoslovaque est réprimée et les soldats se retirent dans la nouvelle Tchécoslovaquie indépendante au début de 1919.
Début 1920, une grande partie des Armées blanches est défaite. Les gouvernements provisoires tombent les uns après les autres.
Les Armées vertes sont mises en échec par la supériorité numérique et la coordination de l'Armée rouge, ainsi que par la grande famine russe de 1921–1922.
On estime à 5 millions le nombre de victimes de la famine.
En 1922, Lénine consolide sa domination du territoire par la création de l'URSS (Union des Républiques socialistes soviétiques).
Il y a une guerre civile en Russie à cause de la révolution bolchévique de 1917 et le traité de Brest-Litovsk en 1918. Beaucoup refusent le règne bolchévique et la perte des territoires causée par le traité de paix.
Pendant la guerre civile russe s'affrontent :
La guerre civile en Russie s'est déroulée entre 1918 et 1922.
Les Rouges et les Blancs sont deux factions qui s'affrontent lors de la guerre civile russe :
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