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Tu pensais que seules la France ou la Grande-Bretagne avaient un Empire excessivement puissant ? Que nenni ! Du Saint-Empire romain germanique (926–1806) à la Confédération de l'Allemagne du Nord, la création de l'Empire allemand (Kaiserreich) sous le chancelier Bismarck en 1871 permet une réelle unification allemande portée par un nationalisme croissant. L'Empire est remplacé par la République de Weimar suite à…
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De la guerre franco-prussienne qui se termine par le couronnement de Guillaume Iᵉʳ dans la Galerie des Glaces au traité de Versailles du 28 juin 1919 mettant fin au conflit mondial, l'histoire française est intrinsèquement liée à celle de ses voisins allemands. Voici l'histoire de l'Empire allemand et sa chute.
Comme Rome, l'Empire allemand ne s'est pas fait en un jour et résulte de multiples changements de 962–1871 jusqu'à sa chute en 1918.
Période | Titre |
962–1806 | Saint-Empire romain germanique. |
1806–1813 | Confédération du Rhin créée par Napoléon Iᵉʳ. |
1815–1848 – interruption jusqu'à 1866 | Confédération germanique. |
1867–1871 | Confédération de l'Allemagne du Nord. |
1871–1918 | Empire allemand. |
L'Empire allemand (Kaiserreich) s'étend sur l'Allemagne actuelle et sur une grande partie de la Pologne actuelle en Europe. Il se compose d'États fédéraux. Le plus influent d'entre eux est la Prusse, le royaume d'où vient l'empereur ou Kaiser. Berlin est la capitale du Kaiserreich et a été la capitale du royaume de Prusse. Le royaume de Bavière, dans le sud de l'Allemagne, est un autre grand État fédéral. L'Alsace-Lorraine, qui faisait partie de la France depuis le XVIIᵉ siècle, est intégrée à l'Allemagne en 1871, après la guerre franco-prussienne.
La Confédération de l'Allemagne du Nord dirigée par la Prusse, avec son allié la Bavière, a vaincu la France et annexé l'Alsace-Lorraine. Le roi Guillaume de Prusse est devenu l'empereur Guillaume d'Allemagne. L'Alsace-Lorraine n'a pas reçu l'autonomie nécessaire pour établir ses propres lois et l'Allemagne a dû la rendre à la France en 1919, à la suite de la Première Guerre mondiale.
La première Confédération germanique remplace le Saint-Empire romain germanique en 1815. Jusqu'en 1806, le Saint-Empire romain germanique domine le territoire de l'Europe centrale pendant environ dix siècles. La montée en puissance de Napoléon Iᵉʳ en France et ses campagnes d'expansion agressives conduisent à l'abandon du pouvoir et à l'abdication du dernier empereur du Saint-Empire romain germanique, François II.
En réponse à cette situation, le Congrès de Vienne de 1815 crée une nouvelle Confédération germanique de 39 États comprenant des germanophones et des italophones. L'État dominant est l'Autriche, et c'est pourquoi les délégués se réunissent à Vienne pour discuter de la politique à suivre.
Image 1. Klemens von Metternich
Le chef de la Confédération germanique est l'Autrichien Klemens von Metternich. En 1819, il fait adopter les décrets de Carlsbad à Karlovy Vary (l'actuelle Tchécoslovaquie). Ces lois liberticides étouffent l'étincelle d'une unification nationale qui brillait déjà dans les États allemands. Les États de Prusse et de l'Allemagne actuelle doivent donc renforcer leurs liens de différentes manières. En 1834, ils créent le Zollverein, une zone de libre-échange qui englobe 18 États germanophones en dehors de l'Autriche.
1848, l'année des révolutions européennes.
Elles sont organisées par des républicains qui luttent contre les monarchies européennes. Il en va de même dans la Confédération germanique. Les classes populaires, qui se sentent réprimées, se soulèvent et protestent pacifiquement. À Berlin, elles se heurtent à la réaction brutale de la couronne de Prusse. Le conservateur et futur empereur Guillaume Iᵉʳ contribue à réprimer les manifestants par la violence. Bien que les révolutions aient coûté à Metternich son poste et l'aient contraint à l'exil, elles sèment les graines de futures réformes.
Finalement, la Confédération germanique s'effondre en 1866 et la Confédération de l'Allemagne du Nord prend sa place.
Malgré la suppression de la dissidence, le désir d'autonomie de l'Allemagne et, en particulier, de la Prusse, bat toujours.
Même si Guillaume Iᵉʳ est opposé à tout changement radical, il devient roi de Prusse en 1861 et lutte contre le Landtag (gouvernement) prussien pour obtenir le soutien nécessaire à l'expansion militaire. Il s'apprête à démissionner lorsque Otto von Bismarck devient son Premier ministre en 1862 et reprend les rênes. Les deux hommes comprennent que l'unification de l'Allemagne serait le meilleur moyen pour l'expansion de l'influence prussienne dans la région.
Année | Événement |
1861 |
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1862 |
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1864 |
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1866 |
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1867 |
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1870 |
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1871 |
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La guerre franco-prussienne (franco-allemande) oppose la France au royaume de Prusse et ses alliés allemands. Près de 3 millions d'hommes s'affrontent et les conséquences vont considérablement affecter le rôle de La France dans l'Europe des nationalités et causer la chute du Second Empire.
En raison des récents gains territoriaux par la Prusse et ses alliés de la Confédération de l'Allemagne du Nord qu'elle dirige, les autres États européens s'inquiètent. Une habile ruse d'Otto von Bismarck pousse Napoléon III à déclarer la guerre à la Prusse le 17 juillet 1870. Les défaites françaises se succèdent à l'est jusqu'à la capitulation de Napoléon III lors de la bataille de Sedan le 1ᵉʳ septembre 1871 : le Second Empire n'est plus.
Le gouvernement français choisit de poursuivre la guerre et proclame la Troisième République. Malgré les efforts des troupes françaises tiraillées sur tous les fronts aux 4 coins du pays, cela ne suffit pas et le traité de Francfort du 12 mai 1871 met officiellement fin à la guerre. La France doit payer des réparations et cède l'Alsace, la Moselle et une partie de la Meurthe et des Vosges à la Prusse.
La Constitution de l'Empire allemand est presque identique à celle de la Confédération de l'Allemagne du Nord. Le pouvoir appartient à l'empereur et à l'élite prussienne (les Junkers). Dans le cas de Guillaume Iᵉʳ, il est également évident que Bismarck a toutes les cartes en main, et celui-ci menace de démissionner à de nombreuses reprises lorsque les choses ne vont pas dans son sens. En raison de la nature de la constitution, le Reichstag (gouvernement) n'a presque plus d'influence.
Après 1871, Otto von Bismarck poursuit ses liens politiques étroits avec Guillaume Iᵉʳ en devenant son chancelier (équivalent du Premier ministre). Ce rôle reflète largement celui qu'il occupait auparavant, mais les deux hommes ont désormais la juridiction d'un Empire.
Image 2. Chancelier Otto von Bismarck
Dans un pays aussi jeune, il est essentiel de cultiver rapidement des images de nationalisme. Bismarck identifie la Bavière, avant la Prusse, comme l'État exemplaire de la germanité, car elle compte moins d'étrangers.1 Il a la sagesse d'associer le patriotisme national au conformisme politique, ce qui lui permet de qualifier ses opposants politiques, tels que les sociaux-démocrates, de traîtres.
Même si Guillaume Iᵉʳ et Bismarck sèment dans une certaine mesure les graines du nationalisme, leur marque de nationalisme est beaucoup moins fanatique que celle de leurs successeurs. Leur nationalisme ne se vante pas de la puissance militaire du Kaiserreich et n'est pas fondé sur la haine ou le dégoût racial.
Le contraste est saisissant entre le nationalisme de Guillaume Iᵉʳ et de Bismarck jusqu'en 1888 et celui de l'autre grand empereur du Kaiserreich : Guillaume II. Il fait preuve d'un nationalisme militariste beaucoup plus exacerbé qui résulte de sa fascination de l'Empire britannique. Sa jalousie l'amène à croire à un destin partagé entre l'Allemagne et la Grande-Bretagne, qui est leur principal obstacle à l'expansion coloniale.
Guillaume II était le petit-fils de la reine britannique Victoria.
Image 3. Kaiser Guillaume II (Wilhelm II)
De plus, la notion de « pangermanisme » commence à prendre de l'ampleur. Face à l'imminence d'un conflit continental, il est essentiel de consolider l'identité de la culture germanophone. Des personnalités comme l'écrivain Johann Wolfgang Goethe et le compositeur Richard Wagner jouent un rôle déterminant dans ce contexte.
Pangermanisme : doctrine prônant le regroupement des peuples d'origine germanique
La chute de l'Empire allemand résulte de la défaite de la Triple Alliance lors de la Première Guerre mondiale. L'abdication de Guillaume II le 9 novembre 1918 et la proclamation de la République de Weimar sonnent officiellement la fin de l'Empire allemand.
La Triple Alliance est une alliance militaire entre l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie créée en mai 1882 et renouvelée selon les besoins jusqu'à la Première Guerre mondiale. Chaque membre promet d'apporter son soutien dans le cas d'une attaque extérieure.
Lorsque l'Autriche-Hongrie déclare à la guerre au royaume de Serbie après l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand le 28 juin 1914, les membres de la Triple Alliance tiennent leur promesse. Au départ, cela aurait pu être un nouvel épisode de la crise des Balkans, mais ainsi commence la Première Guerre mondiale, les opposant à la Triple Entente (France, Royaume-Uni, Empire russe).
La Triple Alliance a perdu la guerre. L'Allemagne signe le traité de Versailles le 28 juin 1919, ce qui met un terme définitif au conflit entre eux et les puissances alliées. Le traité impute officiellement la responsabilité de la guerre à l'Allemagne et veut s'assurer qu'elle ne sera pas en mesure de provoquer un autre conflit mondial destructeur.
Image 4. Signature du traité de Versailles, 1919
Le traité de Versailles impose de nombreuses concessions à l'Allemagne, comme :
Paiement de réparations aux pays qu'elle a envahis.
Réduction de l'armée allemande à 100 000 soldats.
Renonciation à ses colonies.
Réparations : paiements effectués par un pays qui cause un préjudice à un autre pays ou à un autre lieu
Ces différentes stipulations préparent le terrain pour les événements des décennies suivantes. Le nouveau régime, appelé République de Weimar, est installé en Allemagne et est chargé de s'occuper de l'énorme dette des réparations et de reconstruire le pays.
De nombreux citoyens allemands sont mécontents du nouveau gouvernement et de problèmes économiques plus importants comme les taux d'inflation élevés. Ceci entraîne la montée du parti national-socialiste des travailleurs allemands dirigé par Adolf Hitler, également connu sous le nom de parti « nazi ».
Avant, l'Allemagne s'appelait le royaume de Prusse, un ancien état formé en 1701 puis intégré à l'Empire allemand en 1871. C'est son élément central et il disparaît en 1918, lorsque l'Allemagne proclame la République de Weimar.
Les 3 Reich en Allemagne sont :
La République de Weimar de 1918–1933 n'est pas considéré comme un Reich.
L'Empire allemand est proclamé à Versailles pour ajouter une nouvelle couche d'humiliation à la France pour sa défaite contre la coalition des États allemands. En utilisant la galerie des Glaces du château de Versailles, il profite du prestige royal associé.
La Prusse est devenue l'Allemagne en s'intégrant à l'Empire allemand en 1871 pour devenir une force européenne contre laquelle personne n'ose se dresser et ainsi accroître la superficie de l'Empire et son influence.
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