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Tu as déjà entendu parler des soldats de la paix ? Aussi surnommés Casques bleus, ils constituent la Force de maintien de la paix de l'Organisation des Nations unies (ONU). Ils ont pour rôle, comme leur nom l'indique, le maintien de la paix.Créés en 1948, les soldats de la paix sont…
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Jetzt kostenlos anmeldenTu as déjà entendu parler des soldats de la paix ? Aussi surnommés Casques bleus, ils constituent la Force de maintien de la paix de l'Organisation des Nations unies (ONU). Ils ont pour rôle, comme leur nom l'indique, le maintien de la paix.
Créés en 1948, les soldats de la paix sont donc la force armée de l'ONU. Ils procèdent ainsi à des engagements humanitaires dans des zones en tension, où la population civile souffre des conflits passés ou actuels. Voyons ce qui se cache sous leur couvre-chef azur.
L'Organisation des Nations unies, ou ONU, est la première organisation internationale par son nombre. Créée dans l'après-guerre, elle fait partie des nouveaux dispositifs de gouvernance mondiale. Parmi les objectifs des Nations unies, l'un des plus mis en avant est celui du maintien de la paix et de la sécurité internationale. L'approche initiale pour rétablir la paix après des actes d'agression et des menaces est le dialogue et la résolution pacifique. Néanmoins, lorsque cela échoue, le Conseil de sécurité des Nations unies dispose d'une force armée pour intervenir dans les zones en tension : les Casques bleus.
Image 1. Cérémonie de remise de médailles en République démocratique du Congo, 20 111
Les Casques bleus, ou la Force de maintien de la paix de l'Organisation des Nations unies, ont pour mission de maintenir l'ordre et de faire respecter les accords internationaux. Créés en 1948, ils sont déployés par le Conseil de sécurité et sous la tutelle du Département des opérations de maintien de la paix. Ils sont composés de volontaires des forces des armées et des polices des États membres. À ce jour, le personnel civil et militaire des Casques bleus s'élève à plus de 80 000 personnes, dont le personnel administratif de l'ONU.
Plus de 3 500 Casques bleus ont perdu la vie lors de missions pour les Nations unies.
La Force de maintien de la paix de l'ONU n'est pas une armée : elle ne peut participer à aucune action offensive et n'est en général déployée qu'après la signature d'accords ou de cessez-le-feu.
Son objectif est d'assurer les conditions pour une paix durable et fait souvent office d'observateur. Cependant, après la Fin de la Guerre froide (qui entraine le véto plus rare de la Russie et des États-Unis) et les critiques reçues pour sa gestion en Bosnie-Herzégovine, en Somalie ou au Rwanda, ses mandats lui permettent parfois d'ouvrir le feu.
Chaque mission a un mandat, un budget et un nombre de Casques bleus variable. En 2021, le budget des opérations de paix s'élève à un peu plus de 6,5 milliards de dollars.
Parmi les missions possibles des soldats de la paix, on a :
la surveillance de l'application d'un accord ;
le désarmement des combattants ;
le déminage ;
la protection des populations civiles et/ou réfugiées ;
le maintien de l'ordre ;
la formation d'une police locale ;
le maintien des Droits de l'Homme.
Les Casques bleus participent au déminage dans une trentaine de territoires, notamment en Afghanistan, en Colombie, en République démocratique du Congo, en Lybie et au Soudan.
Depuis sa création, l’ONU a déployé 72 missions de sa Force de maintien de la paix, dont 12 sont en cours aujourd’hui (début 2023).
Image 2. Casques bleus en République démocratique du Congo, 20 122
Les opérations mondiales de maintien de la paix des Nations unies empêchent les conflits de s'aggraver et font respecter les accords internationaux dans certains territoires, notamment en Sierra Leone, Libéria, Burundi, Soudan (conflit Nord-Sud) et Népal. D'autres missions n'ont pas autant de succès.
La transition vers le post-communisme ne se fait pas pacifiquement lors de l'éclatement de la Yougoslavie dans les années 1990. Sous l'Union soviétique, la Yougoslavie est composée de la Bosnie-Herzégovine, de la Croatie, de la Macédoine, du Monténégro, de la Slovénie et de la Serbie, qui domine cette Fédération.
Attention, les lignes suivantes ne sont qu'un aperçu d'une série de guerres interethniques qui secouent la région pendant presque 10 ans.
En 1991, Croatie, Slovénie et Macédoine annoncent leur retrait de la Fédération yougoslave. La Serbie s'oppose au retrait de la Croatie, où résident plus de 600 000 Serbes dans le Sud. Elle s'engage alors dans l'assassinat systématique des Croates dans cette région afin d'en faire une zone à majorité ethniquement homogène.
Au sud, le Kosovo, jusque-là province autonome, proclame aussi son indépendance en 1991, ce qui est réfuté par la Serbie. Plusieurs années plus tard, la Serbie se lance dans le Nettoyage ethnique de la population musulmane kosovar.
La région est placée sous mandat de l'ONU en 1999, jusqu'à son indépendance en 2008.
En 1992, la Bosnie-Herzégovine proclame son indépendance. Les Serbes de Bosnie, soutenus par la Serbie, se lancent dans des actes d'épuration ethnique contre les musulmans bosniaques. Entre le 11–13 juillet 1995, c'est un véritable génocide qui s'opère.
Plusieurs mandats de Casques bleus se succèdent à partir de 1992 dans la région, d'abord en situation d'observateur, puis pour assurer le respect des accords de Dayton, signés en décembre 1995, qui marquent la fin de la guerre de Bosnie-Herzégovine.
SI les soldats de la paix sont présents, c'est en réalité la puissance militaire de l'OTAN, avec une forte présence américaine, qui parvient à ramener une paix fragile dans la région. Les conflits se terminent en 2001.
Les guerres en Yougoslavie font près de 130 000 morts, militaires et civils, dont 100 000 en Bosnie-Herzégovine.
En 1991, l'État somalien s'effondre à la chute du régime du dictateur Siad Barre, qui laisse un vide de pouvoir. La guerre civile somalienne, déjà présente depuis 1978, éclate et des milices s'affrontent. Deux opérations des Casques bleus se succèdent :
D'autres forces internationales sont présentes dans la région, sous couvert d'intervention humanitaire, mais leurs efficacités sont limitées. Après des pertes médiatisées, l'armée américaine se retire en 1994, suivie des Casques bleus en 1995, sans résoudre la situation. La Somalie s'enfonce dans des décennies de chaos et de famine, dont elle n'est toujours pas sortie.
La Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda (MINUAR) de 1993 tend à stopper la guerre civile entre la majorité hutu et la minorité tutsi qui sévit depuis 1990. Elle échoue en 1994, avec le génocide de plus de 800 000 Tutsis.
L'ONU est déjà présente en Somalie et en ex-Yougoslavie et connaît une crise financière : sur les 5 500 soldats initialement prévus, seuls 2 500 sont déployés au Rwanda. Les moyens manquent et les troupes sont mal équipées et mal nourries. Le mandat de la MINUAR est une mission de paix, qui respecte le principe de non-ingérence et ne permet pas aux troupes d'intervenir. C'est donc surtout la passivité de la communauté internationale, dont la France, qui a des intérêts dans le pays, qui permet le déroulement du génocide.
En trois mois, plus de 800 000 Rwandais ont trouvé la mort, alors même que l'ONU était sur place. Le mandat de la MINUAR se termine en 1996.
Nous devons tous reconnaître, à cet égard, que nous n'avons pas su agir pour que cesse l'agonie du Rwanda et que, sans mot dire, nous avons ainsi accepté que des êtres humains continuent de mourir.
– Boutros Boutros-Ghali, secrétaire général des Nations unies, décembre 19993
Le conflit a des répercussions dans les pays voisins, qui abritent aussi des populations hutus et tutsis. Toute l'Afrique centrale est plongée dans une guerre régionale qui se poursuit sous une forme ou une autre et qui a déjà fait plusieurs millions de morts.
Il existe actuellement 12 opérations de maintien de la paix. En voici la liste.
Lieu | Date de début de mandat | Mandat principal |
Moyen-Orient | 1948 |
|
Inde & Pakistan | 1949 | Surveiller le respect du cessez-le-feu dans l’État de Jammu-et-Cachemire. |
Chypre | 1964 | Prévenir la reprise des combats entre les communautés chypriote grecque et chypriote turque. |
Golan (territoire syrien annexé par Israël) | 1974 | Superviser le cessez-le-feu et l'accord de désengagement. |
Liban | 1978 | Assurer le retrait des troupes israéliennes du Sud du Liban. |
Sahara occidental | 1991 | Organiser un référendum d'indépendance ou d'intégration du territoire au Maroc. |
République démocratique du Congo (RDC) | 1999 | Assurer la protection de la population civile. |
Kosovo | 1999 | Assurer le passage à l'autonomie, puis depuis 2008 pour assurer la stabilité. |
Abyei (Soudan) | 2011 | Contrôler la zone frontalière de tension entre le Nord et le Sud et faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. |
Soudan du Sud | 2011 | Assurer la protection de la population civile. |
Mali | 2013 | Aider la stabilisation politique. |
République centrafricaine | 2013 | Assurer la protection de la population civile et la transition démocratique. |
Avec plus de 18 000 personnes déployées au nom de l'ONU, la mission en RDC est celle qui engage le plus de volontaires.
Image 3. Casques bleus en République centrafricaine, 20 154
Pourquoi les Casques bleus n'interviennent-ils pas en Ukraine ?
En règle générale, les Casques bleus n'interviennent pas dans un conflit ouvert, car ils ont pour mission de garantir la paix. Ainsi, ils ne peuvent pas être envoyés en Ukraine, envahie par la Russie en 2022. Même s'ils l'étaient, la Russie dispose d'un droit de véto au Conseil de sécurité qui charge la force de maintien de la paix de ses missions. Cela limite les possibilités de déploiement des soldats de la paix sur ce territoire.
En 1988, les Casques bleus reçoivent le prix Nobel de la paix pour l'ensemble de leurs missions. Toutefois, leurs opérations ne sont pas toujours efficaces ou les Casques bleus exempts de tout reproche.
Comme on a pu le voir, la position des Casques bleus dans certaines situations suscite de vives critiques. Ils ont ainsi failli à prévenir des conflits comme la guerre des Six Jours (1967) ou le génocide rwandais (1994). Dans les deux cas, les forces de maintien de la paix se retirent ou assistent aux atrocités commises.
Les Casques bleus sont également impliqués dans des abus sexuels, des meurtres, des faits de vol ou encore dans l'exploitation des populations qu'elles étaient censées protéger.
Au total, lors de leurs missions en Ex-Yougoslavie, en Côte d'Ivoire, en République démocratique du Congo, au Soudan et en Haïti, les soldats de la paix ont commis presque 2 000 agressions sexuelles, certaines sur des enfants.
Oui, les Casques bleus existent encore. La force de maintien de la paix de l'ONU compte en 2023 plus de 80 000 personnes, auxquelles s'ajoutent le personnel administratif.
Les Casques bleus ne sont pas une armée. C'est une force composée de volontaires des armées et polices des États membres de l'ONU, qui ne s'engage pas dans un conflit ouvert, mais intervient pour stabiliser une région après un conflit.
Les Casques bleus interviennent en général après une catastrophe naturelle, un cessez-le-feu.
Les Casques bleus servent à stabiliser une région après un conflit : ils soutiennent l'aide humanitaire, la démocratisation du système politique ou encore le maintien d'un cessez-le-feu.
Fiches dans Casques bleus10
Commence à apprendreQuel est le nom officiel des Casques bleus ?
Force de maintien de la paix de l'Organisation des Nations unies
En quelle année sont créés les Casques bleus ?
1948.
Vrai ou faux ?
La mission des Casques bleus en Somalie dans les années 1990 est une réussite.
Faux.
Termine la phrase.
Le génocide rwandais en 1994 voit la mort d'au moins 800 000 __.
Tutsis.
Trouve l'erreur.
Sur quel territoire les Casques bleus ne sont pas actifs en 2023 ?
Haïti.
Termine la phrase.
Début 2023, la mission qui mobilise le plus de Casques bleus est celle en ____.
République démocratique du Congo.
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