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Quand tu commences une histoire par « Aujourd’hui, j’ai croisé… », tu ne pourrais pas être plus clair : aujourd’hui, c’est le jour même. En histoire, la notion est plus large. L’histoire est un récit d’évènements, en général rassemblés en périodes, un phénomène d'ailleurs appelé périodisation. Quand on dit le monde d’aujourd’hui, on ne parle pas du jour où tu…
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Jetzt kostenlos anmeldenQuand tu commences une histoire par « Aujourd’hui, j’ai croisé… », tu ne pourrais pas être plus clair : aujourd’hui, c’est le jour même. En histoire, la notion est plus large. L’histoire est un récit d’évènements, en général rassemblés en périodes, un phénomène d'ailleurs appelé périodisation. Quand on dit le monde d’aujourd’hui, on ne parle pas du jour où tu lis cet article, mais de la période contemporaine qui vient juste avant.
Ici, on se concentre sur les enjeux internationaux et le nouvel ordre mondial depuis la fin de la guerre froide. On s'intéresse aussi à la mondialisation, aux conflits d'un nouveau genre, à la construction européenne et à l'évolution de la société française depuis la deuxième moitié du XXᵉ siècle.
Le XXᵉ siècle voit l’émergence de nouveaux types de conflits et de violences extrêmes. La notion de crimes de masse est théorisée et de nombreux génocides et guerres civiles détruisent des populations entières. La fin de la guerre froide, quant à elle, marque l’avènement de l’hégémonie des États-Unis, qui s’affaiblit à l’aube du XXIᵉ siècle dans un monde plus multipolaire.
Crimes de masse, génocides, guerres civiles. Le monde connaît quantité de guerres civiles et internationales entraînant des crimes contre l’humanité. Cette dénomination, créée en 1945 lors du procès de Nuremberg et reconnue par l’Organisation des Nations unies en 1948, désigne la violation des droits fondamentaux d’un individu ou d’un groupe.
Parmi les crimes contre l’humanité, le droit international reconnaît le crime de génocide depuis 1948.
Génocide : actes criminels commis dans le but de détruire totalement ou partiellement un groupe national, ethnique, racial ou religieux.
Parmi les génocides, on a :
Image 1. Marche forcée de la population arménienne par des soldats turcs vers un lieu d’exécution en 1915
D’autres pays connaissent aussi des conflits armés, sans que les violences atteignent celles d'un génocide. Ainsi, il y a une multitude de guerres civiles en Afrique : de nombreuses régions africaines comme le Soudan, le Nigeria, le Niger, le Mali ou encore le Congo sont déchirées par des conflits internes.
À partir de décembre 2010, c'est le début des printemps arabes : des soulèvements populaires dans des pays du monde arabe contre les régimes autoritaires avec pour objectif d'initier des processus de démocratisation.
L’hyperpuissance américaine désigne ici le fait qu’après la dissolution de l’URSS en 1991, les États-Unis semblent être la seule superpuissance au monde.
Les États-Unis se présentent comme un modèle démocratique et veulent exporter ces valeurs démocratiques dans le monde entier. C’est la politique de l’enlargment établie par Bill Clinton, président dans les années 1990. On parle alors de hard power et de soft power des États-Unis.1
Hard power : littéralement « puissance dure », c’est la capacité d’influence d’un État sur d’autres par la contrainte, la coercition, voire la violence. Les moyens de pression sont en général économiques et militaires.
Ainsi, les États-Unis se posent en « gendarme du monde », selon une expression du président George Bush, reprenant la politique étrangère du pays sous le président Théodore Roosevelt au début du XXᵉ siècle.
La guerre du Golfe
Saddam Hussein, qui a pris le pouvoir en Irak en 1979, envahit le Koweït en 1990, qu’il considère historiquement comme territoire irakien.
La région est riche en pétrole et les États-Unis voient d’un mauvais œil cette invasion. Ils montent sur pied une coalition de 35 pays, avec l'appui du Conseil de sécurité des Nations et se lancent dans la guerre du Golfe en août 1990. Elle se termine par une victoire occidentale en février 1991. Les États-Unis ont prouvé leur puissance diplomatique et militaire.
Soft power : littéralement « puissance douce », c’est la capacité d’influence d’un État sur d’autres acteurs de manière non-coercitive. Le soft power le plus courant est l’exportation d’un modèle culturel, comme avec l'exportation massive des films de l'industrie cinématographique de Hollywood.
Certains évènements viennent contredire cette toute-puissance. Ainsi, le 11 septembre 2001 fait figure d’électrochoc aux États-Unis et dans le monde occidental en général. Il s’agit d’attentats sur le sol même des États-Unis, sans avertissement au préalable, avec une revendication venue de l'étranger. En l’occurrence, il s’agit du groupe terroriste islamiste Al-Qaïda, originaire d’Afghanistan et dirigé majoritairement par Oussama Ben-Laden. Les motivations de l'attentat semblent être :
Ces attentats entraînent la guerre d’Irak, une intervention de guerre préventive menée par une coalition dirigée par les États-Unis en Irak.
Guerre préventive : conflit engagé par un État contre un acteur, sous prétexte d’une potentielle attaque à venir, mais sans preuve.
La population américaine s’oppose largement à cette intervention, tout comme certains pays de l’ONU, y compris la Chine, la France et la Russie, qui arguent de son caractère illégal et extrême. La décision de George Bush de poursuivre avec cette opération militaire montre la puissance des États-Unis.
Image 2. L’armée des États-Unis en Italie, avant le départ pour l’invasion de l’Irak en 2003
La multipolarisation du monde va réduire le nombre de politiques étrangères interventionnistes menées par les États-Unis.
Nous vivons actuellement dans une société mondialisée. Il est en effet relativement facile d’échanger avec des personnes à des milliers de kilomètres, que ce soit dans le domaine social, économique, culturel, technologique, voire politique.
Mondialisation : processus de développement des échanges au niveau mondial.
L’intensification des échanges mondiaux à partir des années 1970 entraîne un nouvel ordre mondial et surtout l’émergence d’un monde multipolaire. L’hégémonie des États-Unis est contestée par divers acteurs comme l’Union européenne ou encore les puissances émergentes, dont la Chine, l’Inde ou encore le Brésil. En 2022, l'ancienne puissance russe constitue aussi une force majeure, comme en démontre l'invasion de l'Ukraine.
On dit que le monde est multipolaire, car plusieurs pôles de puissances économiques et politiques s’équilibrent, négocient et s’affrontent. Les représentations culturelles se diversifient et l’opposition « pays développés du nord » et « pays en développement du sud », aussi surnommés Tiers-monde, est de plus en plus obsolète.
Dans le but d’éviter une autre guerre mondiale et pour répondre aux besoins de la mondialisation, une gouvernance mondiale se met en place.
L’Organisation des Nations unies (ONU) est fondée en 1945 par 51 États. Cette institution intergouvernementale remplace la Société des Nations et aspire à la paix, la sécurité et la coopération internationales. En 2022, elle rassemble 193 pays. Ses Casques bleus interviennent notamment pour assurer le maintien de la paix et la protection des populations dans des régions connaissant des conflits armés.
Une justice internationale, avec plus ou moins de portée, s’instaure. Ainsi, la Cour internationale de Justice est établie par la Charte des Nations Unies en juin 1945. On assiste aussi à une tentative de gouvernance climatique, pour faire face au changement climatique.
Une gouvernance économique se met en place, avec l’établissement de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 1994, dans le but de faciliter le libre-échange au niveau mondial. En 1975, le Groupe des sept (G7) est créé, il s'agit d'un groupe de discussions entre les États les plus économiquement développés. En 1999, il est doublé par un autre forum, le Groupe des vingt (G20). Ces deux groupes se réunissent annuellement depuis leurs créations respectives.
À la fin du XXᵉ siècle, de nombreuses organisations économiques régionales sont créées. En voici une liste non exhaustive.
La construction européenne se fait progressivement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle répond à une volonté double : assurer la paix et la prospérité économique des États membres.
Six membres fondateurs, l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas s’unissent pour former la Communauté économique européenne en 1957 avec les traités de Rome. L’Acte unique européen en 1986 réunit 12 pays et ouvre la voie au marché unique des biens, tandis que les Accords de Schengen, négociés au départ par cinq États en 1990, suppriment les contrôles aux frontières intérieures.
Cette union économique se concrétise par la signature du traité de Maastricht en 1992, instaurant l’Union européenne avec douze membres fondateurs. L’Union connaît plusieurs élargissements, ainsi qu’une sortie, celle du Royaume-Uni en 2020 avec le Brexit. Elle compte 27 États membres en 2022 et constitue une puissance commerciale et diplomatique.
Marché unique : espace au sein duquel les biens, les personnes, les services et les capitaux doivent pouvoir circuler librement. Aussi appelé marché intérieur ou marché commun.
Image 3. Espace Schengen (il manque la Croatie)
Légende | |
Bleu | Membres de l'espace Schengen |
Orange | Membres qui ont l'obligation de rejoindre l'espace Schengen |
Bleu clair | Pays avec des frontières ouvertes2 |
La création de l’euro est un autre aspect de cette collaboration européenne. L’adoption d’une monnaie unique est motivée par la volonté de faciliter les échanges économiques. Elle fait partie du traité de Maastricht. L’euro est introduit sous forme immatérielle en 1999, puis les billets et les pièces remplacent les anciennes monnaies le 1ᵉʳ janvier 2002. La zone euro compte 23 États membres en janvier 2023.
Des protestations s'élèvent contre cette nouvelle union, en particulier sur l'aspect politique, certains étant réticents à transférer une partie de leur souveraineté nationale. L’euroscepticisme, soit les critiques envers une réalisation européenne, se fait entendre. Ainsi, en 2005, les populations françaises et néerlandaises votent par référendum contre un traité établissant une constitution européenne. Le traité est néanmoins adopté sous une forme légèrement modifiée en 2007 avec le traité de Lisbonne, qui renforce la souveraineté européenne.
Les institutions européennes sont nombreuses, voici les principales.
Depuis 1958, la France connaît des changements, tant institutionnels que sociétaux.
Le régime que nous connaissons aujourd’hui est la Vᵉ République, promulguée le 4 octobre 1958.
Elle se caractérise notamment par un régime semi-présidentiel, où le Président, avec son gouvernement et le Parlement, ont des compétences propres et peuvent faire contre-pouvoir.
La Vᵉ République connaît trois cohabitations, lorsque le Président et le Premier ministre ne sont pas du même bord politique :
Depuis le référendum du passage au quinquennat pour le mandat présidentiel en 2000, la probabilité d’une cohabitation est beaucoup plus faible.
La France d'aujourd'hui est le résultat d'évolutions sociétales sur les dernières décennies.
La mondialisation et les progrès technologiques entraînent des changements radicaux dans les manières de s'informer et de communiquer. C'est l'ère de la médiatisation de masse, avec d'abord la démocratisation de la radio, puis de la télévision, et enfin de l'Internet. Les communications changent en parallèle, notamment avec l'apparition des téléphones portables et des ordinateurs. On communique en instantané et la socialisation numérique se généralise, en particulier avec les réseaux sociaux.
Depuis la Troisième République, la laïcité, soit le principe de séparation de la société civile de toute société religieuse, est ancrée dans les textes de loi française.
En 1946, le principe de laïcité est inscrit à l’article 1er de la Constitution de la IVᵉ République, ensuite repris dans la Constitution de la Vᵉ République :
La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. »
Si l’égalité absolue entre tous les humains fait partie des droits en France, dans la pratique, cette égalité s’obtient progressivement.
Il faut attendre le XXᵉ siècle pour que les femmes acquièrent le droit de vote (1945), l'émancipation bancaire (1966), l'autorité parentale (années 1970 et 1980), ainsi que le droit à l'avortement (1975). En 2000, les lois sur la parité entraînent une augmentation relative des femmes à des postes d’élues.
La crise du SIDA en France au cours des années 1980 exacerbe les discriminations contre la communauté queer. Leurs droits, autrefois raccourcis en droits LGBT, sont ensuite de plus en plus reconnus depuis la fin du XXᵉ siècle. On note :
Image 4. Marche des fiertés devant la mairie de Toulouse en 20113
Les personnes issues de l'immigration sont une autre partie de la population discriminée et sont souvent victimes de racisme.
Racisme : forme de discrimination contre une catégorie de personnes, sur la base de leurs origines ethniques ou raciales, réelles ou supposées
Malgré certaines politiques, les inégalités sont encore d’actualité aujourd’hui.4
Le monde d'aujourd'hui est un monde multipolaire et mondialisé. Des puissances et des organisations s'opposent et s'allient dans différents secteurs ; les échanges se font rapidement et les crises se globalisent (crises pétrolières, crises bancaires, pandémie COVID, guerre en Ukraine...).
Les enjeux internationaux actuels sont divers. On peut nommer la crise climatique, les relations économiques et diplomatiques internationales, les droits humains ou encore le terrorisme.
Le monde fonctionne par un réseau d'alliances et d'oppositions politiques et économiques. Outre les États souverains, qui ont le monopole sur la majorité des décisions, certaines questions sont gérées par des organisations régionales ou internationales, comme l'Union Européenne, l'Organisation mondiale du commerce ou le Conseil de sécurité des Nations.
Au niveau énergétique, le monde actuel fonctionne avec 80 % de son énergie provenant de carburants fossiles.
Le monde d'aujourd'hui est un monde mondialisé, en constante évolution et où règne de nombreuses inégalités. Il est aussi caractérisé par des échanges constants et instantanés, de biens matériels et financiers et d'informations, notamment via le réseau Internet.
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