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Définition des mamelouks
De l'arabe, Mamluk (ou Mameluke) se traduit par "celui qui est possédé". En raison des lois de la foi islamique à l'époque médiévale, il était illégal d'asservir des musulmans ; cependant, tout non-musulman pouvait être réduit en esclavage. La plupart des Mamelouks, surtout dans les premières années de sa classe, étaient des Turcs ethniques. Plus tard, les mamelouks comprenaient des Turcs, des Géorgiens, des Arméniens, des Hongrois, des Russes, et bien d'autres encore. Auprès de leurs maîtres islamiques, les Mamelouks ont appris le commandement et la stratégie de combat, les sciences, les mathématiques, l'art, le droit et l'administration.
Mamelouks :
"Esclaves-soldats" qui servaient les dynasties islamiques pendant l'ère médiévale, ce qui signifie "celui qui est possédé".
Comparés aux esclaves américains, les mamelouks étaient bien traités et recevaient même la liberté après des années de servitude initiale, même s'ils devaient rester loyaux envers leurs anciens maîtres. Les régiments militaires mamelouks ont commencé à apparaître en Égypte vers le IXe siècle, sous le commandement de divers sultans ; leurs succès à la guerre n'ont fait que renforcer leur popularité dans les années à venir. À l'instar des Mongols, ils étaient d'excellents archers à cheval, alliant vitesse et précision mortelle.
Environnement du sultanat mamelouk
Les mamelouks étaient omniprésents en Égypte sous le sultanat ayyoubide (1171-1250). Plus tard, lorsque les Mamelouks ont remplacé le sultanat ayyoubide, ils ont contrôlé l'Égypte, la côte ouest de la péninsule arabique et le Levant. La célèbre ville égyptienne du Caire était leur capitale. Après la destruction de tant d'autres villes par les Mongols, Le Caire devint probablement la plus grande ville d'Afro-Eurasie à la fin du 13ème siècle. L'environnement désertique des Mamelouks était animé par les eaux du Nil, de la mer Méditerranée au nord et de la mer Rouge au sud-est.
Levant :
Les terres situées sur la côte est de la mer Méditerranée.
Les mamelouks établissent leur sultanat en Égypte
Les Mamelouks sont rapidement passés d'une caste d'esclaves à des dirigeants au sein du Dar Al-Islam. Avant d'établir leur sultanat officiel, de nombreux mamelouks occupaient des postes administratifs et de direction dans le sultanat ayyoubide.
Les troubles politiques et les assassinats n'étaient pas rares au sein du sultanat ayyoubide, favorisant l'instabilité à tous les niveaux du califat. Les tensions entre les Mamelouks et les Ayyoubides atteignent leur paroxysme lors de la septième croisade, une attaque sur Damiette orchestrée par le roi de France Louis IX. Bien que la croisade ait été une catastrophe pour les forces chrétiennes, les stratégies initiales divergentes entre le sultan régnant et les mamelouks ont entraîné l'exécution de nombreux commandants militaires. Les mamelouks se sentent mal à l'aise.
Sultanat versus califat, sultan versus calife : Quelle est la différence ?
Les sultans étaient des dirigeants islamiques, essentiellement des rois d'États musulmans (appelés sultanats). Pense au roi et à sa domination, le royaume. Les califes, en revanche, jouaient un rôle plus important sur le plan spirituel. Les califes étaient des descendants du prophète Mohamed, le fondateur de la foi islamique.
Le califat abbasside, par exemple, était dirigé par des califes, descendants de Mahomet, tandis que le sultanat mamelouk était dirigé par des souverains non descendants : les sultans. Les Mamelouks ont réinstallé un calife au sein de leur sultanat, mais il agissait davantage comme une figure de proue spirituelle au sein de leur État que comme un dirigeant politique.
Au cours de la 7e croisade, la sultane veuve Shajar al-Durr a cherché un mariage convenable pour consolider son pouvoir. Elle choisit Aybak, un commandant mamelouk. Bien qu'il ait été assassiné des années plus tard, le précédent d'un règne mamelouk était évident pour tous. Ensuite, le successeur d'Aybak, un autre commandant mamelouk nommé Qutuz, a officiellement fondé le sultanat mamelouk en 1250 de notre ère.
La croisade s'est terminée par la défaite du roi Louis IX, qui a été rançonné en France pour une somme considérable (certains historiens estiment que la rançon équivaut à un tiers de l'économie de la France à l'époque).
Mamelouks contre Mongols
L'une des premières épreuves du sultanat mamelouk et l'une de ses réalisations les plus significatives se dérouleront contre le puissant empire mongol. Hulagu Khan, petit-fils de Gengis Khan et chef de la subdivision Ilkhanate de l'Empire mongol, marchait à travers le Moyen-Orient. Après avoir vaincu les assassins Hashashin de Perse et assiégé avec succès l'illustre ville de Bagdad en 1258, les Mongols semblaient inarrêtables. Le Dar Al-Islam était sur ses talons, l'âge d'or islamique à sa fin. L'Ilkhanat s'apprête à pénétrer dans un nouveau continent : L'Afrique.
Le chef de l'empire mongol, Mongke Khan, est mort en 1259 au moment où Hulagu Khan envahissait l'Afrique, ce qui a grandement favorisé les Mamelouks. Lorsque la nouvelle de sa mort est parvenue à Hulagu, le Khan de l'Ilkhanat s'est replié en Mongolie avec une grande partie de son armée. Il laisse environ 20 000 hommes pour fortifier leur position au Moyen-Orient. Le sultan mamelouk Qutuz n'était pas prêt à les laisser se reposer. Il a porté l'attaque contre les Mongols.
La bataille d'Ain Jalut , en 1260, s'ensuivit et se termina par une victoire importante pour les Mamelouks. L'Ilkhanat panse ses plaies et revient la même année, pour être à nouveau vaincu lors de la première bataille de Homs. La guerre se poursuit entre les mamelouks et les mongols, les mamelouks battant régulièrement les envahisseurs d'Asie centrale. En 1323, les deux parties signent un traité de paix. De toute évidence, les Mamelouks n'étaient pas une force militaire avec laquelle il fallait compter.
Culture du sultanat mamelouk
Le règne du sultanat mamelouk peut être divisé en deux grandes périodes, les régimes de Bahri et de Burji, caractérisées par la culture ethnique prédominante durant chaque régime ; turque durant la période de Bahri (1250-1382) et circassienne durant la période de Burji (1382-1517). Comme indiqué précédemment, les mamelouks parlaient l'arabe et pratiquaient l'islam, mais beaucoup avaient des racines étrangères, qu'il s'agisse des tribus turques ou de l'Asie centrale, ou encore du Caucase. Quoi qu'il en soit, les mamelouks étaient fiers de leur héritage.
Les Mamelouks étaient nettement islamiques, mais de nombreux chrétiens et juifs vivaient au sein de leur sultanat.
Les dirigeants mamelouks appréciaient les produits somptueux et luxueux, qui témoignaient de leur puissance tout en leur rappelant le chemin parcouru depuis leurs origines de caste d'esclaves. La verrerie était une caractéristique de l'art mamelouk, en plus de la production textile, de la métallurgie et de la poterie. Une grande partie de l'art du sultanat mamelouk a été inspirée ou achetée à des partenaires commerciaux de la Méditerranée et de l'océan Indien.
La plus grande industrie des Mamelouks était l'agriculture, mais leurs zones urbaines devenaient de plus en plus impressionnantes. Entourées de murs défensifs, les villes se sont développées verticalement, de nouveaux temples et mosquées ont été construits pour dominer les plus anciens, avant d'être éclipsés par des bâtiments encore plus récents.
Massacre mamelouk
Le sultanat mamelouk a duré jusqu'en 1517, date à laquelle il a été absorbé par l'Empire ottoman en pleine expansion. Au XVIe siècle, la poudre à canon devenait de plus en plus populaire et efficace au combat, et les Mamelouks étaient lents à s'y mettre. Néanmoins, les Mamelouks ont survécu au sein de l'Empire ottoman, se positionnant comme une classe sociale de haut niveau. Jusqu'au massacre mamelouk de 1811.
Après que Napoléon Bonaparte a affaibli l'Empire ottoman en occupant l'Égypte au début du 19e siècle, l'Empire ottoman a sombré dans la guerre civile. Les Ottomans au pouvoir font la guerre entre l'ambitieux régiment de mercenaires albanais sous le commandement de Muhammed Ali et les derniers vestiges des Mamelouks au Caire. Muhammed Ali s'est temporairement aligné sur les Mamelouks, les invitant à une grande célébration à la Citadelle du Caire. Après les premières festivités, les 3 000 nobles mamelouks rassemblés sont pris au piège et abattus. Les Mamelouks n'existent plus.
Importance des mamelouks
Pourquoi les historiens s'intéressent-ils aux Mamelouks, une brève période de règne entre la chute du sultanat ayyoubide et du califat abbasside, et la montée en puissance de l'Empire ottoman ? Bien qu'il ne s'agisse pas d'un simple tremplin entre les époques, les Mamelouks ont représenté une progression du monde des États islamiques fragmentés et disparates vers des puissances largement turques qui ont illustré la diversité culturelle et l'innovation. De la période médiévale au début de la période moderne, les Mamelouks ont régné pendant une ère de transformation dans le Dar Al-Islam, alors que les califats islamiques tombaient et que de nouveaux types d'États apparaissaient, même des États gouvernés par d'anciens esclaves.
Mamelouks - Points clés
- Les Mamelouks étaient une caste d'esclaves-soldats turcs et circassiens au sein du sultanat médiéval des Ayyoubides. Au cours d'une brève vacance du pouvoir, les mamelouks sont passés du statut d'esclaves à celui de dirigeants d'un nouveau sultanat, le sultanat mamelouk.
- Les Mamelouks ont été bien formés au combat, à la gouvernance et à d'autres compétences pendant leur esclavage, ce qui leur a permis d'acquérir les outils nécessaires pour gouverner un État.
- Les Mamelouks ont vaincu l'Ilkhanat mongol à de multiples reprises, démontrant leur puissance martiale et conduisant à un traité de paix au 14ème siècle.
- Le sultanat mamelouk est tombé aux mains des Ottomans en 1517. Cependant, l'élite sociale mamelouke s'est maintenue dans l'Empire ottoman jusqu'en 1811, date à laquelle elle a été trahie et massacrée par le commandant militaire albanais Muhammed Ali.
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