Politiques éducatives gouvernementales

Quel est le rôle du gouvernement national dans la politique et la pratique de l'éducation ?

Le gouvernement national a la responsabilité permanente de fournir une éducation de qualité aux enfants du Royaume-Uni. Le ministère de l'éducation est un secteur du gouvernement qui est entièrement responsable de l'entretien de l'éducation dans le pays.

Le ministère de l'éducation peut mettre en évidence des problèmes au sein du système éducatif, ce qui incite les députés à adopter de nouvelles politiques pour résoudre ces problèmes. Au fil du temps, l'approche du gouvernement à l'égard du système éducatif a changé. Davantage de politiques ont été introduites et l'éducation est devenue une priorité pour de nombreux groupes politiques.

Voyons comment les politiques gouvernementales en matière d'éducation ont évolué au cours de l'histoire.

Politique gouvernementale en matière d'éducation de la petite enfance

Au Royaume-Uni, avant 1880, les enfants n'étaient pas obligés d'aller à l'école. Cela signifiait qu'ils recevaient souvent l'intégralité de leur éducation à la maison. Cependant, en 1880, le gouvernement a décidé que l'éducation était nécessaire pour assurer une main-d'œuvre plus compétitive. Il a rendu obligatoire la scolarisation des enfants jusqu'à l'âge de 10 ans. Cet âge est ensuite passé à 14 ans en 1918.

Il s'agit du premier changement majeur dans la politique éducative du Royaume-Uni. Cependant, il y en a eu beaucoup d'autres par la suite. La liste chronologique et les exemples ci-dessous t'aideront à mieux comprendre ces politiques et ce qu'elles impliquaient.

Liste des politiques éducatives au Royaume-Uni

Tu trouveras ci-dessous une liste de quelques politiques éducatives importantes au Royaume-Uni. Même si tu n'en as pas entendu parler, elles ont eu un impact significatif sur ton éducation.

• Le système tripartite (1944) : Introduction de l'examen 11+, des grammar schools, des technical schools et des moderns secondaires.

• La globalisation (1965) : Fusion des grammar schools et des secondary moderns en comprehensive schools.

• Nouveau professionnalisme (1976) : Introduction d'un plus grand nombre de cours et d'écoles professionnels.

• Loi sur la réforme de l'éducation (1988) : Introduction du programme national, des SAT, de l'inscription ouverte, du financement par formule, des inspections de l'OFSTED et des collèges technologiques.

• Politiques éducatives relatives aux différences entre les sexes et les ethnies.

• Changements dans les universités (1997) : Frais de scolarité introduits par le gouvernement.

Exemples de politiques éducatives

Examinons plus en détail certaines de ces politiques éducatives.

Le système tripartite - 1944

Le gouvernement a mis en place des écoles secondaires accessibles à tous en 1944. L'entrée se faisait par un test à l'âge de 11 ans appelé 11-plus. Ceux qui réussissaient le test pouvaient aller dans les grammar schools, tandis que ceux qui échouaient allaient dans les secondary modern schools.

Les grammar schools proposaient un programme plus académique, tandis que les secondary modern schools mettaient l'accent sur les travaux pratiques. Certains élèves choisissaient de fréquenter des écoles techniques axées sur une matière ou une compétence particulière. Cependant, en réalité, très peu d'écoles techniques ont été construites.

Les politiciens de gauche ont fait valoir que l'examen 11-plus était plus susceptible d'être réussi par les enfants de la classe moyenne en raison de leur accès plus large aux ressources. Ils considéraient cette situation comme injuste et plaidaient en faveur de l'existence d'écoles secondaires accueillant des élèves aux aptitudes mixtes.

Comprehensivisation - 1965

Le gouvernement travailliste de 1965 a introduit les premières écoles polyvalentes au Royaume-Uni. Il a demandé aux autorités éducatives locales (LEA) de fusionner les grammar schools et les secondary modern schools pour créer un ensemble mixte d'élèves dans les écoles.

Il s'agissait d'un processus coûteux pour le gouvernement et le gouvernement conservateur y a donc mis fin lorsqu'il est arrivé au pouvoir. Ils soutenaient les grammar schools, car elles permettaient d'obtenir de meilleurs résultats scolaires.

Laglobalisation a donc repris, mais elle a été interrompue à chaque changement de gouvernement jusqu'à ce que le New Labour prenne le pouvoir en 1977. À ce moment-là, il était plus prioritaire d'améliorer les normes éducatives et de donner aux parents la possibilité de choisir. C'est ainsi que la plupart des grammar schools restantes sont restées ouvertes jusqu'à l'arrivée au pouvoir du gouvernement de coalition en 2010.

Fig. 1 - La globalisation visait à combiner les grammar schools et les écoles secondaires modernes.

Le nouveau professionnalisme - 1976

En 1976, le parti travailliste a entamé une discussion nationale sur la crise du chômage et a plaidé en faveur de l'enseignement professionnel. Cela s'est traduit par l'introduction de cours professionnels, tels que :

• 1983 - L'initiative TVEI (Technical and Vocational Education Initiative) finance les écoles pour qu'elles organisent des stages pour leurs élèves.

• Les écoles sont également encouragées à enseigner des matières plus technologiques.

• 1992 - Les GNVQ (General National Vocational Qualifications) sont introduits dans des domaines spécifiques tels que les études commerciales, les TIC, le tourisme, la santé et les soins sociaux. Ils consistent en une grande quantité de travaux pratiques, mais sont ensuite appelés A-levels et Applied GCSEs pour attirer des étudiants plus académiques dans les cours.

Loi sur la réforme de l'éducation - 1988

Les conservateurs ont introduit l'une des politiques les plus importantes dans la législation sur l'éducation. Leur objectif était de préparer les élèves au travail, de maintenir le même programme d'études dans tout le pays et d'élever le niveau de l'enseignement.

Avant cette loi, les écoles pouvaient enseigner les sujets qu'elles jugeaient appropriés, ce qui entraînait d'énormes lacunes dans les connaissances des élèves lorsqu'ils rejoignaient l'école secondaire.

Quelques termes de la loi sur la réforme de l'éducation

• LesSAT (Standardised Attainment Tests) ont été introduits en anglais, en mathématiques et en sciences entre 7 et 16 ans pour vérifier les résultats. Les résultats des SAT ont été publiés dans des tableaux de classement afin de motiver les écoles à travailler davantage. Les parents utilisent les tableaux de classement pour déterminer quelle école convient le mieux à leur enfant.

• L'inscription ouverte a été introduite, permettant aux parents d'envoyer leurs enfants dans des écoles situées en dehors de leur zone de recrutement. Cela a augmenté la concurrence pour les étudiants. La commercialisation a introduit l'idée de la concurrence entre les écoles. Les politiques de la loi sur la réforme de l'éducation ont renforcé cette concurrence. Bartlett (1993) a critiqué la commercialisation avec l'écrémage et le déplacement de la vase. Il s'agit du cas où lesécoles n'accueillent que les élèves à haut potentiel et déchargent les moins bons élèves vers d'autres écoles afin d'éviter de mauvais résultats et moins d'investissements.

• Les écoles sont inspectées parl'OFSTED tous les quatre ans.

• Des collèges technologiques ont été créés, qui se concentrent sur l'informatique et la technologie pour l'enseignement professionnel.

• Le programme national a été établi pour les élèves de 5 à 16 ans et a été suivi par les écoles publiques. Il introduit l'anglais, les mathématiques et les sciences comme trois matières principales devant représenter 30 à 40 % du temps d'enseignement. Sept matières de base ont également été introduites et leur enseignement est devenu obligatoire.

• Uneformule de financement a été introduite, ce qui signifie que les écoles reçoivent des fonds en fonction du nombre d'élèves qu'elles accueillent. Les écoles qui échouaient ont été fermées en raison d'un manque de ressources, tandis que les écoles qui attiraient le plus d'élèves ont continué à se développer.

Impact sur les différences entre les classes

Des sociologues tels que Ball et Gewirtz (1995 ) affirment que certains parents ont beaucoup plus de choix que d'autres en fonction des différences de classe. Les parents de la classe moyenne sont plus susceptibles d'avoir accès à des fonds pour transporter leurs enfants vers des écoles plus éloignées et plus prestigieuses.

Politique gouvernementale en matière d'inclusion dans l'éducation

L'idée d'une éducation multiculturelle a été introduite dans la plupart des écoles à la même époque que la loi sur la réforme de l'éducation. Cette loi visait à créer des opportunités éducatives égales pour les élèves de toutes origines, en particulier ceux appartenant à des groupes ethniques différents.

L'objectif de l'éducation multiculturelle était de modifier l'environnement de l'école pour refléter la diversité des identités présentes dans la société. Jetons un coup d'œil à ces politiques d'inclusion.

Programme éducatif pour les garçons noirs

Nous pouvons également nous pencher sur le programme "Generating Genius" de Sewell (2005) . Il avait auparavant étudié les résultats scolaires des garçons noirs et constaté qu'ils étaient très inférieurs à ceux de leurs camarades. Pour tenter de remédier à cette situation, il a mis en place le programme "Generating Genius". L'objectif était de faire en sorte que 25 garçons noirs issus d'écoles en échec scolaire s'intéressent à l'ingénierie et aux sciences. Il a lancé ce programme en 2006 et, à l'âge de 12-13 ans, les garçons passaient quelques semaines de leur été à travailler avec des scientifiques dans les meilleures universités britanniques. D'après les résultats obtenus par Sewell , les garçons se sont nettement améliorés, ont obtenu de meilleurs résultats au GCSE et ont poursuivi leurs études à l'université.

Le racisme dans l'éducation

Dans ses études, Mirza (1992) a constaté que les enseignants se répartissaient en différentes catégories lorsqu'ils traitaient de la race. Elle a découvert que 33 % des enseignants qu'elle a observés étaient ouvertement racistes. Cela a eu des répercussions sur les résultats scolaires des élèves noirs. Il est donc important d'examiner comment le programme "Generating Genius" a contribué à améliorer les résultats des élèves noirs.

L'égalité des sexes dans l'éducation

Pour faciliter les mesures d'inclusion, au début des années 1980, le programme GiST (Girls in Science and Technology) a été mis en place par le gouvernement. Ce programme visait à encourager une plus grande diversité des sexes dans le choix des matières. Il s'agissait en particulier d'encourager davantage de filles à s'intéresser aux sciences dans les écoles.

Dans la foulée, une idée similaire a été lancée sous le nom de campagne WiSE (Women in Science and Engineering). Elle visait à encourager les femmes et les jeunes filles à poursuivre des études dans des domaines techniques tels que la science, la technologie et l'ingénierie. Elle s'adressait aux élèves des écoles et des collèges et les encourageait à poursuivre des carrières dans ces domaines.

Ces programmes ont largement réussi à aider les femmes et les filles à poursuivre des carrières dans des domaines à prédominance masculine. Francis (2000) a étudié les attitudes des filles à l'égard des carrières et a constaté que très peu d'entre elles visaient encore des emplois traditionnellement féminins. Elle a également constaté que les filles s'attendant à être confrontées à la discrimination sexuelle sur le lieu de travail, elles étaient motivées pour travailler plus dur et obtenir de meilleurs résultats que les garçons.

Loi sur l'enseignement supérieur - 1997

De nombreuses nouvelles universités ont été construites dans les années 1960. Les bourses les ont rendues plus accessibles aux étudiants les plus pauvres et beaucoup les ont fréquentées. Bien qu'à l'origine les frais de scolarité aient été payés par le gouvernement pour les étudiants les plus pauvres, le coût était si élevé que la loi sur l'enseignement supérieur de 1997 a introduit des frais d'inscription. Ceux-ci n'ont cessé d'augmenter au fil du temps.

Fig. 2 - Les frais d'inscription à l'université ont été introduits en 1997.

Politiques éducatives actuelles au Royaume-Uni

Les politiques éducatives sont constamment modifiées au Royaume-Uni. Le gouvernement de coalition conservateurs-libéraux-démocrates, formé en 2010, a mis en place de nombreuses politiques éducatives entre 2010 et 2015.

Politiques éducatives dugouvernement de coalition

L'une des principales politiques qu'ils ont créées était la liberté pour les écoles de devenir des académies. Cela signifie que les écoles mal notées par l'OFSTED ont été forcées de devenir une académie, malgré tous les arguments qui s'y opposaient.

Selon un rapport publié par le ministère de l'Éducation (2013), cela a conduit à la création d'un très grand nombre d'académies.

Le gouvernement de coalition a également mis en place des Free Schools dans les régions où les parents estimaient qu'il n'y avait pas assez de choix adaptés pour l'éducation de leur enfant. Ces écoles étaient financées par le gouvernement mais fonctionnaient de manière semi-indépendante et pouvaient choisir leurs vacances, leurs horaires et leur programme scolaire afin de plaire aux parents de la région. Elles offraient un plus grand choix de lieux d'enseignement.

La mondialisation de la politique éducative

Plus récemment, en 2014, des changements ont été apportés au programme scolaire national. Ces changements ont créé un programme plus exigeant afin d'encourager une main-d'œuvre plus compétitive. Ce choix a été influencé par les statistiques publiées chaque année par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), selon lesquelles le Royaume-Uni occupe une place médiocre dans les classements mondiaux.

Les classements mondiaux combinent les résultats scolaires des élèves de chaque pays et classent les pays en conséquence. C'est un bon indicateur des pays qui disposent d'un système éducatif efficace. Le changement du système éducatif britannique est un effet de la mondialisation. En effet, il a été affecté par l'influence internationale, à savoir le tableau de l'OCDE. L'augmentation du nombre de relations entre les pays a renforcé la concurrence dans le domaine de l'éducation et a permis d'améliorer les normes éducatives au Royaume-Uni.