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Si le vandalisme et l'absentéisme scolaire sont tous deux considérés comme un "mauvais" comportement, qu'est-ce qui différencie ces deux actes ? Pourquoi ne peux-tu pas recevoir une amende ou être envoyé en prison pour avoir séché les cours ? Ou pour t'être réveillé tard ?
L'étude de la délinquance et de la déviance en sociologie s'intéresse aux comportements criminels et déviants dans la société. Même si cela semble évident, il est utile de définir ce qu'est la délinquance pour comprendre pourquoi il s'agit d'un problème social. Il est aussi certainement utile de distinguer les comportements déviants et délinquants.
Les actes déviants ne se conforment pas aux normes de la société. En sociologie, la déviance désigne les actions qui sortent du cadre des normes sociales. Ces dernières correspondent à des règles adoptées et légitimées par la société, mais qui ne sont pas forcément édifiées dans les textes juridiques.
On juge tous ces personnes qui mettent de la musique à fond dans les transports en commun. Ils perturbent le calme et brisent, par conséquent, une norme sociale. Même s'ils n'enfreignent pas la loi, leur comportement peut être considéré comme antisocial et, par conséquent, déviant.
Attention donc à ne pas confondre cette notion avec la délinquance, qui est une forme de déviance.
La délinquance fait référence aux actions qui sortent du cadre des normes juridiques. En d'autres termes, ce sont des actions illégales pour lesquels une personne peut recevoir une sanction formelle. Il s'agit de punitions définies par la loi.
Tous les crimes auxquels tu peux penser rentrent dans le cadre de la délinquance.
Tous les actes de délinquance sont des actes de déviance, mais tous les actes de déviance ne sont pas des actes de délinquance. Le terme de déviance peut être utilisé pour décrire des comportements socialement et moralement "inacceptables". Pour cette raison, tout le monde ne sera pas d'accord sur ce qui constitue un comportement déviant.
Les valeurs sociales et morales diffèrent selon les individus et leurs cultures. La définition de la déviance dépend du contexte. Il s'agit de la perception des comportements considérés comme déviants (ou non), selon leurs contextes sociaux, culturels, moraux et historiques.
Voici deux exemples :
Dans certains pays, l'adultère est illégal. Quelles que soient les perceptions sociales ou morales, un adultère est puni par les lois en vigueur. En France et dans de nombreux pays, l'adultère n'est pas illégal. Cependant, beaucoup désapprouveront ce comportement, car jugé immoral. Celui-ci va à l'encontre des normes sociales et des valeurs, notamment celle qui stipule qu'il faut rester fidèle à son conjoint. Par conséquent, c'est un comportement qui peut-être qualifié de déviant.
Dans certaines communautés, il est courant que les jeunes abandonnent l'école et cherchent un emploi au lieu de poursuivre des études supérieures. Par conséquent, il est peu probable que le décrochage scolaire soit considéré comme déviant dans ce contexte. Néanmoins, dans d'autres cultures où l'accent est mis sur la poursuite d'un enseignement supérieur, le décrochage scolaire peut être considéré comme un comportement déviant. Ce dernier sera probablement perçu comme un manque de discipline ou d'ambition.
Dans le contexte où le décrochage scolaire et l'adultère transgressent les normes sociales, ils peuvent amener à la marginalisation. Les individus concernés seront jugés et stigmatisés. Cela va les mettre en marge du groupe auxquels ils appartiennent.
Mais, qu'est-ce que la stigmatisation ? Et, qui détermine quel comportement est déviant et quel comportement est acceptable ?
D'après Howard Becker, les comportements déviants sont reconnus comme tel par la société. C'est pourquoi la définition de la déviance varie d'une époque à une autre, d'un groupe à un autre, etc. Ce processus de définition est appelé étiquetage.
L'étiquetage social désigne le processus par lequel un groupe désigne un individu comme déviant.
Les individus qui participent à ce processus, qui imposent leurs normes, sont appelés entrepreneurs de moral par Becker. Il s'agit en général d'une classe de personne qui souhaite avoir le contrôler sur la société.
Dans un village de tradition catholique, par exemple, les entrepreneurs de moral seraient les paroissiens. Ils imposent les normes en s'appuyant sur les enseignements religieux.
L'étiquetage d'une personne peut conduire à sa stigmatisation.
La stigmatisation est l'attribution d'une étiquette à cause d'une différence perçue comme anormale. Cette différence peut être liée au passé de l'individu ou à un attribut physique (couleur de peau, handicap, signe d'appartenance religieuse, etc).
Une femme d'une certaine corpulence peut-être perçue comme fainéante, négligée et en mauvaise santé simplement à cause de son poids. Elle peut donc être exclue et moquée à cause de ces étiquettes qui lui sont collées.
Émile Durkheim est un sociologue français, fondateur de la sociologie moderne. Il estime que tous les membres de la société ne peuvent pas s'engager à respecter des normes sociales, valeurs et croyances communes. C'est l'exposition à différentes expériences ou circonstances de vie qui les façonnent. Par conséquent, certains finissent par enfreindre la loi.
Selon Durkheim, les trois fonctions sociales du crime sont les suivantes :
- La régulation
Lorsqu'une personne est appréhendée pour un crime, les autres membres de la société prennent conscience des actions socialement acceptables et inacceptables. Ainsi, les médias et les institutions publiques, vont rappeler les limites des comportements acceptables.
- L'intégration
La communauté va s'unir pour dénoncer un crime, en protestant et en exprimant son indignation. Le sentiment d'appartenance à une communauté particulière est renforcé.
- Le changement
La loi énonce explicitement ce qui est ou n'est pas admissible dans la société, mais elle n'est pas figée. Les individus remarquent quand les lois ne correspondent pas aux valeurs et aux croyances partagées par la majorité. Les délinquants testent constamment les limites des actions autorisées. Si leurs "crimes" reflètent les souhaits ou l'évolution des attitudes de la population, cela peut conduire à une réforme juridique. Au final, cela peut amener un changement social.
La théorie du contrôle social considère que le crime est le résultat de la perte de contrôle des individus par les institutions sociales, telles que la famille ou la communauté locale. Le crime est le fruit d'une rupture de la confiance entre l'individu et le gouvernement.
Hirschi (1969), criminologue américain, suggère que la délinquance se produit lorsque les liens sociaux s'affaiblissent. En d'autres termes, le lien entre l'individu et la société présente des failles.
Selon la théorie du contrôle social, le profil du "délinquant typique" est une jeune personne, célibataire et sans emploi, plutôt qu'une personne mariée et employée. La théorie suggère que les individus qui ont des liens sociaux bien établis et qui sont impliqués socialement ont peu de chances de s'égarer.
Le contrôle social est nécessaire pour faire respecter les normes sociales et juridiques. Son outil principal est l'application de sanction contre les individus non conformistes.
Il existe deux types de contrôle social :
Lorsque ton professeur corrige un élève qui utilise un langage trop familier, c'est une forme de contrôle social informel.
Les comportements déviants ne se conforment pas aux normes sociales, sans qu'ils transgressent forcément les normes juridiques.
Il existe 3 types de déviance :
Pour le sociologue Émile Durkheim, c'est l'exposition à des différentes expériences ou circonstances de vie qui amènent les individus à exhiber des comportements qui sortent de la norme.
La déviance se produit lorsque les liens sociaux s'affaiblissent. En d'autres termes, l'individu est moins sensible au contrôle social.
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