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Résumé de "Mean Time" par Carol Ann Duffy
Écrit en | 1993 |
Écrit par | |
Forme | Vers libre, quatre quatrains |
Mètre | Pas de mètre fixe |
Schéma de rimes | Pas de schéma de rimes fixe |
Enjambement Assonance Lignes interrompues en fin de texte Personnification | |
Images fréquemment relevées | L'obscurité Fins de phrase |
Tonalité | Pessimiste |
Thèmes clés | Le temps Perte d'amour |
Signification | 'Mean Time' exprime les émotions par lesquelles on passe après la fin d'une relation. Le poème a un ton pessimiste de regret, comme si la narratrice réfléchissait à la façon dont les choses auraient pu être différentes si elles avaient eu plus de temps. |
Contexte de "Mean Time" de Carol Ann Duffy
Nous allons discuter du contexte du poème ainsi que de l'anthologie dont il fait partie.
Contexte biographique
Carol Ann Duffy est une poétesse écossaise qui a passé la majeure partie de sa vie d'adulte à écrire. Son premier emploi après l'obtention de son diplôme consistait à écrire pour des émissions de télévision. Entre 1982 et 1984 , Duffy a travaillé comme écrivain en résidence dans les écoles de l'East End de Londres après avoir reçu une bourse de C. Day Lewis.
En 1983 , Duffy a remporté le concours national de poésie et en 2009 , elle a été nommée poète officiel du Royaume-Uni, devenant ainsi la première femme à recevoir ce poste depuis sa création en 1616.
AnthologieMean Time
Le poème "Mean Time" fait partie du recueil du même nom. Le recueil a été publié en 1993 et a reçu les prix Whitbread Poetry et Forward.
Mean Time est le quatrième recueil de poésie de Carol Ann Duffy, composé de 39 poèmes. Le thème dominant du recueil est celui des relations. Ce thème est exploré sous un angle à la fois positif et négatif, souvent dans un style réflexif, la narratrice revenant sur des événements passés.
Penses-tu que ta lecture de "Mean Time" changerait si tu le lisais dans le cadre du recueil dans son ensemble plutôt que comme un poème individuel ?
Analyse de "Mean Time" par Carol Ann Duffy
Les horloges ont reculé d'une heure
et ont volé la lumière de ma vie
alors que je marchais dans la mauvaise partie de la ville,
pleurant notre amour.
Et, bien sûr, une pluie insoutenable
s'est abattue sur les rues mornes
où j'ai senti mon cœur se ronger
de toutes nos erreurs.
Si le ciel qui s'assombrit pouvait lever
plus d'une heure de cette journée
il y a des mots que je n'aurais jamais dits
ni ne t'aurais entendu dire.
Mais nous serons morts, comme nous le savons,
au-delà de toute lumière.
Ce sont les jours raccourcis
et les nuits sans fin.
Titre
Le titre du poème est polysémique et sa signification est ambiguë. Le titre pourrait faire référence à l'expression "en attendant", la période de temps pendant laquelle on attend que quelque chose se produise. Il pourrait également faire référence au Greenwich Mean Time, la mesure du temps à Londres. Ou, si tu veux être plus littéral dans ton interprétation du titre, il peut s'agir d'une personnification du temps lui-même, donnant au nom abstrait l'attribut d'être "moyen".
Polysémie : un mot qui a plusieurs significations différentes.
À ton avis, quel est l'effet de cette ambiguïté ? Penses-tu que Carol Ann Duffy voulait que le titre soit ambigu ?
Forme
Le poème est écrit en vers libres, contrastant avec sa structure strophique régulière composée de quatre quatrains. L'utilisation du vers libre crée un rythme qui s'écoule naturellement, comme si le narrateur traitait et exprimait ses émotions sur le moment.
Quatrain : une strophe composée de quatre lignes.
Structure
Mean Time" se compose dequatre strophes de quatre lignes chacune, également appelées quatrains. Si la structure strophique du poème est régulière, le poème dans son ensemble est écrit en vers libres avec un schéma de rimes irrégulier .
Un certain nombre de mètres sont utilisés dans le poème, créant un sentiment de détachement, comme si le narrateur était perdu et essayait de trouver sa place. Lemètre anapestique mélangé au mètre iambique domine le poème, et parfois les vers commencent par un mètre trochaïque ou un rythme tombant.
Le mètreanapestique : deux syllabes non accentuées suivies d'une syllabe accentuée.
Mètreiambique : un vers composé d'iambes. Un iambe est composé de deux syllabes, une syllabe non accentuée suivie d'une syllabe accentuée.
Compteurtrochaïque : un vers composé de trochées. Une trochée se compose de deux syllabes, la première est une syllabe accentuée et la seconde est non accentuée.
L'utilisation derimes consonantes et assonantes tout au long du poème crée un sentiment de cohésion parmi les longueurs de vers variées, les mètres variés et l'enjambement. La variété de la structure du poème soutient l'état d'incertitude émotionnelle et de crudité dans lequel se trouve le narrateur.
Rime consonante: mots qui contiennent les mêmes sons consonants (non-voyelles).
Rime assonante : mots qui contiennent les mêmes sons voyelles (a, e, i, o, u).
Première strophe
La première strophe apporte un peu de clarté au titre ambigu du poème, avec une référence à la fin de l'heure d'été. Le narrateur compare la fin d'une relation et le sentiment de perte qu'elle engendre à la diminution de la lumière le soir. Cette comparaison indique que la perte de la relation a causé des perturbations et des erreurs dans la vie du narrateur, le laissant marcher dans le mauvais quartier de la ville, en faisant le deuil de l'amour.
Deuxième strophe
La deuxième strophe présente le même sentiment de perte et de désespoir que la première. Le sophisme pathétique est utilisé pour souligner l'humeur et le ton pessimistes du poème :
Et, bien sûr, une pluie insoutenable s'abattit sur les rues mornes.
L'image du narrateur marchant sous la pluie tout en contemplant son chagrin d'amour fait pendant aux images clichées de l'amour perdu utilisées dans les films romantiques. Le décor morne étaye les sentiments de désespoir du poète.
Lesophisme pathétique : l'utilisation de la météo ou du monde naturel pour transmettre des émotions humaines.
Parallèlement à cela, il y a une rime consonante entre le deuxième et le dernier vers de la strophe avec "rues" et "erreurs". La rime consonante du "s" crée un sentiment de déplacement et de vide. Nous nous attendons à ce que la rime soit complète, mais elle est incomplète, ce qui sous-tend le sentiment de solitude du narrateur.
Troisième strophe
Cette strophe marque un changement dans la narration. Plutôt que de s'indigner des circonstances actuelles, le narrateur envisage un avenir différent :
Si le ciel qui s'assombrit pouvait lever
plus d'une heure de ce jour
La conjonction "si" combinée au verbe modal "pourrait" crée un sentiment d'émerveillement, un "et si". Le narrateur se demande si les choses auraient pu être différentes dans la relation s'il n'avait pas dit ou fait certaines choses. Cela ajoute un élément de regret au ton pessimiste du poème.
Quatrième strophe
La quatrième et dernière strophe du poème passe d'un ton de regret à un ton de résignation. Le narrateur accepte les "jours raccourcis" et les "nuits sans fin" de , reconnaissant qu'il ne peut pas changer la situation. Lelangage monosyllabique utilisé tout au long du poème complète ce ton de résignation : la position du narrateur est claire et résolue. Ceci est souligné par la demi-rime de "light" et "nights" dans le deuxième et dernier vers de la strophe. Le poème donne une impression de finalité, car le narrateur continue à marcher dans la "nuit" en sachant qu'ils ne peuvent pas revenir à la "lumière" de leur relation.
Les procédés poétiques
Étudions les procédés poétiques présents dans le poème.
Enjambement
Duffy utilise l'enjambement pour fragmenter le poème. Les pensées du narrateur sont réfléchies, mais pas entièrement fluides. Ce manque de fluidité, combiné à l'utilisation d'une forme de vers libre , met en évidence la façon dont le narrateur s'efforce d'assimiler ses sentiments et sa blessure.
Par exemple, dans la troisième strophe, l'enjambement est utilisé tout au long du texte :
Si le ciel qui s'assombrit pouvait leverplus d'une heure de ce jouril y a des mots que je n'aurais jamais ditsni ne t'aurais entendu dire.
Ici, l'utilisation de l'enjambement crée des pauses entre chaque ligne, suggérant que le narrateur hésite à considérer comment les choses auraient pu être. Ces pauses produisent un ton de regret alors que le narrateur réfléchit à ses actions.
Lignes interrompues à la fin
Chaque strophe de "Mean Time" se termine par une ligne interrompue . Ces lignes créent des pauses entre chaque strophe, ce qui accentue les légers changements dans la narration entre les différentes strophes.
Par exemple, alors que la deuxième strophe se concentre sur l'action du narrateur qui marche dans "les rues mornes" sous une "pluie interminable", la troisième strophe est centrée sur le narrateur qui se demande si les choses auraient pu être différentes s'il n'avait jamais "dit" ou "entendu" son partenaire prononcer certains mots.
En créant des pauses dans le rythme du poème à des endroits structurellement évidents (la fin de la strophe), un élément réfléchi est ajouté au ton pessimiste du poème. Le narrateur est peut-être en train de vivre sa rupture, mais il réfléchit aussi à la façon d'exprimer ses sentiments.
Assonance
L'assonance est utilisée tout au long du poème pour créer des rimes partielles entre les mots. Par exemple, dans la deuxième strophe, le vers
tomba dans les rues mornes
contient la répétition du son "e" ; "fell", "bleak", "streets". Cette assonance contribue au rythme du poème, lui permettant de couler, comme si le narrateur suivait les mouvements de sa journée et le chagrin qu'il éprouve.
Outils linguistiques
Les procédés linguistiques du poème sont les suivants :
Langage monosyllabique
Le poème utilise un langage simpliste pour créer un ton brutal et direct, étayant le chagrin que l'on peut ressentir à la fin d'une relation. Par exemple, dans la troisième strophe, Duffy écrit :
à plus d'une heure de ce jour
il y a des mots que je n'aurais jamais dits
ni t'avoir entendu dire.
Dans les trois derniers vers de cette strophe, il y a un mot de plus d'une syllabe, "jamais". L'utilisation d'un langage monosyllabique et simpliste donne un sentiment de clarté au poème narratif. Le langage utilisé et les connotations qu'il renferme sont clairs.
De plus, ces mots courts et simplistes ajoutent au ton brutal du poème en créant un rythme régulier, presque monotone. La franchise et l'absence apparente d'émotion, au lieu d'un chagrin vacillant ou de longues phrases complexes, pourraient suggérer que le narrateur a du mal à faire sortir ses mots, ou qu'il essaie de ne pas révéler à quel point il est vraiment blessé.
Pourquoi penses-tu que Duffy utilise un langage simpliste et monosyllabique dans "Mean Time" ? Quelles émotions et quel ton cela crée-t-il selon toi ?
La personnification
La personnification du temps est un élément clé du poème. En donnant vie au nom abstrait du temps, le narrateur en fait l'antagoniste de leur histoire d'amour, la source de leurs ennuis. Dans la première strophe, le narrateur dit :
Les horloges ont reculé d'une heure et ont volé la lumière de ma vie.
Il est probable qu'il fasse référence aux horloges qui reculent au Royaume-Uni chaque année au mois d'octobre, ce qui fait que les heures de clarté se terminent plus tôt. Cependant, en personnifiant "les horloges", le narrateur rejette la responsabilité de ce changement sur le temps lui-même. Ce sont les horloges qui ont "reculé d'une heure" et elles qui ont "volé la lumière" de leur vie. Le verbe "voler" présente le temps comme un criminel qui a égoïstement pris quelque chose au narrateur.
L'imagerie et le ton de "Mean Time" de Carol Ann Duffy
Explorons l'utilisation de l'imagerie et du ton dans le poème.
L'imagerie
L'imagerie se concentre sur l'obscurité et les fins.
L'obscurité
Un champ sémantique de l'obscurité est évident dans le poème ; "morne ", " ronger ", " mort ", " au-delà de toute lumière ", " deuil ", " nuits " et " assombrissement ". Ce champ sémantique contribue à l'humeur mélancolique du poème, créant un sentiment de désespoir, comme si le narrateur ne supportait plus de voir les choses positives de la vie.
L'imagerie sombre sous-tend le chagrin et le désespoir que l'auteur ressent face à l'échec de sa relation.
Champ sémantique : un ensemble de mots ayant des significations ou des connotations similaires ( ).
Fin
Le récit du poème a un fort sentiment de finalité , étayé par l'utilisation par Duffy de strophes régulières et de lignes terminales, ce qui empêche le poème de se dérouler de manière tout à fait naturelle. L'imagerie associée aux fins ("unmendable rain", "we will be dead", "endless nights") y contribue.
Le vers "unmendable rain" est particulièrement efficace pour exprimer ce sentiment de finalité. La pluie n'est pas quelque chose que l'on essaie habituellement de réparer et pourtant, pour le narrateur, tout semble si mauvais après la fin de leur relation que même la pluie semble être un problème qu'ils ne peuvent pas résoudre. Les connotations négatives de la pluie soulignent ce fait, bien que le narrateur veuille échapper au temps pluvieux ou le réparer, il en est incapable, ce qui est un parallèle avec ce qu'il peut ressentir à propos de son incapacité à réparer sa relation.
Ton
Le poème a un ton pessimiste général, avec des éléments de regret et de résignation. Le ton pessimiste du poème est produit par l'utilisation par Duffy d'un langage émoussé et monosyllabique . La prédominance des mots monosyllabiques crée un rythme presque vide, comme si le narrateur ne pouvait se résoudre à exprimer ses sentiments dans une large mesure.
Le ton pessimiste peut être divisé en deux parties : au début, le narrateur est plein de regrets, se demandant ce qui aurait pu être. Cependant, à la fin du poème, le narrateur se résigne à "les jours raccourcis" et "les nuits sans fin", acceptant ainsi la fin de leur relation.
Thèmes dans "Mean Time" de Carol Ann Duffy
Les deux thèmes principaux du poème sont le temps et la perte de l'amour.
Le temps
Le temps est le thème dominant du poème, comme le souligne le titre "Mean Time" (temps moyen), qui fait très probablement référence au temps moyen de Greenwich et à l'heure d'été.
Pourquoi pensez-vous que Duffy introduit le temps comme thème dans le titre du poème ? Penses-tu que cela influence la lecture du reste du poème ?
On a l'impression que le temps est l'ennemi de l'amour, comme le souligne la personnification du temps dans la première strophe :
Les horloges ont reculé d'une heure
et ont volé la lumière de ma vie.
Cependant, à la fin du poème, le narrateur se résigne à la défaite de l'amour par le temps :
Mais nous serons morts, comme nous le savons,
au-delà de toute lumière
La répétition de la lumière au début et à la fin du poème, en relation avec le thème du temps, sous-tend l'arc du poème qui passe du regret à la résignation. Le temps a peut-être volé les lumières de la vie du narrateur, mais il l'accepte maintenant.
Comment le temps est-il présenté autrement dans le poème ? Le temps est-il seulement l'ennemi de l'amour ou pourrait-il représenter autre chose ?
La perte de l'amour
L'amour romantique, comme dans de nombreux poèmes de Duffy, est prépondérant dans "Mean Time". Cependant, le thème dominant est la perte de cet amour romantique. Un sentiment de perte émerge dans la première strophe grâce à l'utilisation du verbe "mourning". L'association de "mourning" à la mort et à la perte d'une personne souligne le sentiment du narrateur qu'il n'a plus l'amour d'une autre personne et qu'il doit maintenant prendre le temps de pleurer sa perte.
La vacuité de la perte de l'amour est encore soulignée par l'utilisation par Duffy de la personnification dans la deuxième strophe du poème :
Where I felt my heart gnaw
Ici, le verbe "gnaw" (ronger) évoque des images associées à la faim et au désespoir, comme si le cœur mâchait les dernières miettes des erreurs du couple, en essayant de comprendre ce qui n'a pas fonctionné.
Ce thème de la perte d'amour contribue au ton pessimiste du poème. Le narrateur ne médite pas sur les souvenirs heureux. Au lieu de cela, il est submergé par le regret et la prise de conscience que leur relation a pris fin.
Mean Time - Points clés à retenir
- Mean Time" est un poème écrit par Carol Ann Duffy qui fait partie de l'anthologie de poésie du même nom publiée en 1993.
- Le poème est écrit en vers libres et se compose de quatre quatrains.
- Le poème explore l'impact durable de l'amour perdu et contient un ton pessimiste car la narratrice fait face à la fin de leur relation.
- Les thèmes clés du poème sont le temps et la perte de l'amour.
- L'obscurité et la fin sont toutes deux utilisées comme images dans le poème.
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