Jules César

Jules César: Résumé

D'habitude, nous commençons par le début de la pièce et nous expliquons ce qui s'est passé. Cependant, dans ce cas, jetons un coup d'œil rapide à quelque chose qui s'est passé avant les événements de la pièce. Dans Jules César, Marcus Brutus est plutôt fier de son héritage, car on attribue à son ancêtre le mérite d'avoir renversé la monarchie à Rome en chassant le Dictateur, le roi romain Tarquinius Superbus. Il est important de garder à l'esprit cette histoire, car elle fournit le contexte de l'attitude de Brutus à l'égard de César.

Maintenant, passons à la pièce. Le système de gouvernement actuel à Rome comprend le triumvirat et le sénat. Jules César est l'un des membres de ce triumvirat aux côtés de Pompée et de Crassus. Après de nombreuses victoires politiques, César applique des réformes sociales et politiques, et devient une autorité suprême à Rome, notamment après avoir vaincu Pompée.

Après avoir réussi à vaincre Pompée, César revient victorieux à Rome le jour de la fête du Lupercal, une fête pastorale romaine. Au cours de la célébration, César est accosté au défilé par un devin, qui le met en garde et lui dit de "se méfier des Ides de mars" (Acte 1, Scène 2), ce qui est une façon fantaisiste de dire "15 mars".

Pendant ce temps, Cassius, aristocrate et membre du sénat, rencontre Brutus pour discuter des troubles qui se développent en raison de l'autorité croissante de César. Alors que la pièce indique que Cassius est motivé par la jalousie, Brutus, lui, s'inquiète sincèrement du fait que César abuse de ses pouvoirs.

Alors que Cassius convainc Brutus de conspirer contre César, Casca (un autre conspirateur) arrive et raconte à Cassius et Brutus ce qui s'est passé lors du défilé. Il raconte que Marc Antoine a offert la couronne à César à trois reprises, et que César l'a rejetée les trois fois, à chaque fois avec plus de réticence. Convaincu de la soif de pouvoir et de l'ambition de César, et trompé par les autres conspirateurs qui lui font croire qu'il a le soutien du peuple, Brutus décide qu'il faut arrêter César.

Les Ides de mars, César est au sénat et s'occupe des affaires de la journée. Alors qu'ils soulèvent des griefs, les conspirateurs, dont Brutus, poignardent César et l'assassinent. Le dernier coup que César reçoit est celui de Brutus, et il tombe finalement raide mort, provoquant le chaos au Sénat.

Brutus, sachant que l'opinion publique est importante, monte sur scène et annonce au peuple de Rome que César devenait trop ambitieux et qu'il devait être tué pour le bien de Rome. Alors que, dans un premier temps, le peuple semble être d'accord avec Brutus, Marc Antoine prononce un discours funèbre en l'honneur de César et fait rapidement basculer l'opinion publique, forçant Brutus, Cassius et les autres conspirateurs à s'enfuir de Rome.

Une guerre civile s'ensuit et un nouveau triumvirat émerge avec Marc Antoine, Octave, le neveu de César, et Marcus Lépide à la barre. Ils rencontrent Brutus, Cassius et les autres conspirateurs sur le champ de bataille et écrasent leurs forces. Brutus et Cassius se suicident et la mort de César est vengée. La pièce se termine par un hommage de Marc Antoine à Brutus, déclarant qu'il est resté noble jusqu'à la fin et que c'est lui seul qui a vraiment tué César par souci pour Rome.

Jules César: Citations

Parmi les répliques les plus célèbres de Shakespeare figurent ces dernières paroles de Jules César, juste après qu'il ait vu Brutus parmi les conspirateurs. Traduites par "Toi aussi, Brutus ? Alors tombe César", elles démontrent le choc et le sentiment de trahison de César lorsqu'il voit son ami proche parmi les conspirateurs. Dans la deuxième partie de la citation, César fait comprendre qu'il meurt à cause de la trahison de Brutus.

Il s'agit là d'une autre des répliques les plus célèbres de Shakespeare. Marc Antoine commence son discours funèbre par ces mots, comptant le peuple romain parmi ses "amis" et faisant déjà basculer l'opinion publique en sa faveur. Être un bon orateur et avoir d'excellentes compétences rhétoriques étaient des qualités importantes pour un homme politique romain, et Antoine en fait la démonstration dans ce discours. Il utilise la satire et l'ironie pour se moquer de l'affirmation de Brutus selon laquelle César était un homme ambitieux en donnant des exemples de l'humilité de César. Il déclare enfin que César a laissé une somme alors importante de 75 drachmes (la monnaie romaine de l'époque) à chaque citoyen de Rome, gagnant finalement le soutien du peuple et chassant les conspirateurs de Rome.

Ce sont les dernières lignes de Brutus. Il affirme que, bien qu'il ait volontairement tué César, sa volonté n'a fait que doubler dans sa résolution de se tuer après avoir accepté ses méfaits et embrassé son destin final.

Jules César: Thèmes

Les pièces de Shakespeare continuent d'être largement lues, analysées et jouées après 400 ans parce qu'elles abordent des thèmes universels qui intriguent les lecteurs et le public encore aujourd'hui. Jules César, en particulier, aborde les thèmes de l'ambition et du pouvoir, de l'amitié et de l'honneur.

Ambition et pouvoir

L'ambition et la soif de pouvoir motivent de nombreux personnages de la pièce, notamment Cassius. Brutus, dans son discours après l'assassinat de César, affirme qu'il a dû tuer César en raison de son ambition croissante et de sa soif de plus d'autorité. En raison de son passé ancestral, Brutus se méfie des dictateurs qui règnent avec une autorité suprême. Vers la fin, lorsque Marc Antoine rend hommage à Brutus, il annonce que Brutus a été le seul à tuer César véritablement pour le bien de Rome. Brutus est le seul personnage qui n'est pas guidé par l'ambition.

L'amitié

L'amitié est un thème important de la pièce car Brutus, bien qu'il soit l'ami le plus proche de César, doit opposer son amitié et sa loyauté envers lui à sa loyauté envers Rome, ce qui entraîne la chute de César (et par conséquent la sienne). Marc-Antoine, quant à lui, n'apparaît pas vraiment comme l'ami de César, mais plutôt comme un disciple loyal, allant même jusqu'à venger la mort de César.

L'honneur

Pour un citoyen romain, surtout s'il travaille pour l'État, rien n'est plus important que ses principes et son code d'honneur. C'est peut-être aussi la raison pour laquelle nous associons l'honneur à la notion de "romantisme". Brutus, un citoyen romain honorable, est contraint de conspirer contre son ami pour le bien de Rome. Marc-Antoine soulève la question de l'honneur, en particulier de l'honneur de César, lorsqu'il fait basculer l'opinion publique en sa faveur. Vers la fin, Brutus accepte ses fautes et son destin pour mourir de ce qui serait considéré comme une mort romaine honorable, c'est-à-dire non pas par la défaite mais de sa propre main. On pourrait également affirmer que Cassius et les conspirateurs ont manqué d'honneur dans leur conspiration contre César.