Dans le poème "Glory of Women", Sassoon critique l'attitude des gens de la maison envers la guerre et les soldats qui se battent, en particulier leur attitude envers les femmes. Il utilise un ton sarcastique pour se moquer de ce qu'il considère comme un patriotisme malavisé, et plus encore, de la propagande qui a conduit des milliers d'hommes à la mort.
Tu ne peux pas croire que les troupes britanniques "prennent leur retraite".
Quand la dernière horreur de l'enfer les brise, et qu'ils courent,
piétinant les terribles cadavres - aveugles de sang (Sassoon, l.9-11).
Siegfried Sassoon : Le héros
Dans "Le héros", Sassoon explore une fois de plus les attitudes patriotiques de beaucoup de ceux qui se trouvaient sur le front intérieur. Il dépeint ce qu'il croit être des notions d'honneur et de bravoure mal placées et idéalisées, qui sont en fin de compte futiles face aux innombrables soldats morts. Ce poème sert à souligner qu'à travers toute la propagande et les représentations romantiques de la guerre, la douleur aiguë et tranchante de la perte est restée.
"Le colonel écrit si bien. Quelque chose s'est brisé
Dans la voix fatiguée qui vacillait jusqu'à l'étouffement.
Elle a à moitié levé les yeux. "Nous, les mères, sommes si fières
De nos soldats morts." Puis son visage s'est incliné (Sassoon, l.3-6)
Siegfried Sassoon : Le général
'Le général' sert à Sassoon de critique directe de l'autorité militaire pendant la guerre. Pendant la Première Guerre mondiale, la majorité des officiers et des personnes de rang supérieur étaient issus des classes moyennes et supérieures, tandis que la majorité des personnes blessées ou tuées appartenaient à la classe ouvrière. Cette disparité a été reconnue par Sassoon, qui a utilisé le sarcasme pour dépeindre la façon dont les soldats étaient envoyés à la mort sur le front par ceux qui avaient un rang plus élevé, mais qui n'avaient vu que peu ou pas d'action pendant la guerre.
"Bonjour, bonjour !" dit le général.
Lorsque nous l'avons rencontré la semaine dernière sur le chemin de la ligne.
Maintenant, les soldats à qui il a souri sont pour la plupart morts (Sassoon, l.1-3).
Siegfried Sassoon : L'arrière-garde
L'arrière-garde utilise des images vivantes et des descriptions plutôt sinistres pour illustrer les véritables horreurs de la guerre. On y suit le voyage d'un soldat, lorsqu'il croise un autre soldat. Il croit d'abord que le soldat est endormi, mais il est bientôt confronté à la vérité macabre que le soldat est en fait mort, et ce depuis un certain temps déjà.
"Sauvage, il donna un coup de pied dans un tas mou et sans réponse,
Et fit passer son rayon sur le visage livide
Terriblement luisant, dont les yeux portaient encore
L'agonie de dix jours auparavant (Sassoon, l.14-17).